Il faut sauver notre école

par moderatus
mardi 13 février 2018

Notre Panoramix BLANQUER pense avoir trouvé la potion magique.

Nous allons faire dans nos classes une dictée par jour pour remettre l'école en ordre de marche.

Bon ! Cela part d'un bon sentiment, mais a-t-il bien analysé les résultats catastrophiques qui sont les nôtres et surtout les raisons pour lesquelles depuis plus de 30 ans notre école part à vau-l'eau. Le bateau éducation nationale prend l'eau et on va écoper à la petite cuillère.

 

 

Nous sommes aussi derniers en Maths en Europe. La situation actuelle est catastrophique : nous sommes derniers en maths en Europe au classement TIMS qui mesure les performances des écoliers de CM1 et la déroute s’accentue encore au lycée et au collège.

Cette mesure concernant les dictées, est comme d'autres mesures à prendre, nécessaire, mais elle ne sera efficace que si l'on règle d'abord les problèmes qui font de nos écoles des lieux inadaptés à la transmission du savoir.

Il faut faire une distinction au départ entre ce qui dépend de l'école et ce qui dépend du milieu familial..

 

Ce qui dépend du milieu familial, les valeurs essentielles.

La politesse, l'honnêteté, ne pas mentir, la ponctualité, la correction, un langage correct, la solidarité, la tolérance, le respect des parents, des personnes âgées, des institutions, des professeurs, le respect de l'environnement.

 

 

ce qui dépend de l'école

les fondamentaux obligatoires, sans lesquels rien n'est possible.

Apprendre à lire, écrire, compter.

L'histoire (de France en priorité) la géographie, les sciences, les mathématiques, les langues,.

en commençant par une condition sine qua non.

la maîtrise de la langue Française, sans laquelle rien n'est possible.

 

Quand on n'a pas les mots, on a le gestes, souvent gestes de violence.

Quand on n'a que 500 mots pour s'exprimer comme c'est le cas de nombreux enfants alors qu'il en faut au minimum 2.500, le danger est que si par les mots on ne peut exprimer son avis, sa colère, son ressentiment, ou simplement son désaccord, on a les gestes et souvent des gestes violents.

 

55% des Français maîtrisent entre 5.000 et 6.000 mots .

10% n'en maîtrisent que 400 à 500.

 

Cette inégalité commence dès le plus jeune âge.

 

Si 20% des élèves qui rentrent en CP possèdent 1 .200 mots environ,

D'autres n'ont que 200 mots.

Cette inégalité va s'aggravant avec les années, et conduit un grand nombre à l'échec social.

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2005/03/18/vivre-avec-400-mots_628664_3224.html

 

 

Il faut aussi

rétablir la discipline sans laquelle la transmission du savoir ne peut s'exercer.

Il faut que l'école redevienne un sanctuaire. Contrôler les entrés et sorties, comme cela se faisait autrefois.L'école n'est ni un moulin, ni une gare.

les professeurs ne sont pas là pour jouer les policiers, ils n'en ont ni la vocation, ni les moyens, ni l'autorité.

Si la discipline pose des problèmes, il faut comme cela est expérimenté en ce moment à Nice rattacher un policier à l'établissement.

Il ne faut pas hésiter à étendre cette mesure à tous les établissements réputés difficiles.

Quand un professeur a un problème avec un élève, au lieu de tergiverser et de se faire rouer de coups par une rebelle à qui elle a confisqué son portable, comme cela a été le cas récemment, on fait venir le policier rattaché à l'établissement pour qu'il s'occupe du trublion violent.

 

Mais on ne doit pas s’arrêter là, le policier doit convoquer les parents et leur rappeler leur devoir d'éducation, les avertir qu'en cas de récidive ils seront responsabilisés et les aides à l'éducation qu'ils reçoivent pourront être suspendues.

 

Si l'on tombe sur des parents qui sont incapables d'assurer l'éducation de leur enfant ce qui arrive parfois, ou sur des enfants présentant des difficultés particulières, alors il faut se substituer à l'autorité parentale, ouvrir des centres pluridisciplinaires, avec un personnel formé et qualifié.

Des centres qui prennent en charge l'éducation de ces cas asociaux jusqu'à leur majorité, et si c'est possible pourront les reconfier aux parents, quand ils seront jugés responsabilisés et sociabilisés.

On ne peut garder dans le cursus normal, des jeunes violents envers leurs camarades et leurs professeurs, des perturbateurs qui empêchent toute une classe de travailler.

 

Il faut aussi

Surveiller les dérives comportementales.

Les élèves n'ont pas à décider des matières qu'il veulent ou se refusent à étudier, pour des raisons obscures et inacceptables.

Des sanctions disciplinaires exemplaires sont nécessaires.

L’absentéisme qui est en hausse notoire ne doit plus être toléré.

https://www.lexpress.fr/education/absenteisme-scolaire_1764766.html

 

Le radicalisme doit être éradiqué de l'école, les convictions politiques ou religieuses n'ont pas droit de cité dans nos écoles et ne doivent pas être revendiquées par les élèves en classe et donner lieu à des actes de violence.

https://www.20minutes.fr/marseille/2123347-20170829-derives-religieuses-ecole-ancien-principal-colleges-marseillais-tire-sonnette-alarme

 

Alors après la réalisation de ces mesures, une fois que l'on aura réglé tous ces problèmes, on pourra espèrer instaurer une école de qualité, avec des dictées journalières bien sûr, qui sont indispensables, avec des enseignements de langues vivantes et mortes comme le latin et le Grec, et relever notre niveau.en mathématiques.

Nous sombrons années après années, dans une société ou l'illettrisme et l'inculture ne sont pas suffisament combattus..

Entre 2001 et 2016, les résultats de la France ont suivi une courbe obstinément déclinante, avec pas moins de 14 points perdus.

Seules la Belgique francophone et Malte font pire que nous en Europe.

 

 

Mais il ne faut pas mettre la charrue avant les bœuf, ce que prétend faire notre ministre Blanquer.

Sinon, nos établissements scolaires vont continuer à s'enfoncer dans le médiocrité et la violence et il ne restera qu'une élite, financière surtout, qui fréquentera des écoles privées de qualité et continuera à briguer les postes à haute responsabilité et à prendre les commandes de la nation.

L'inégalité devant le savoir et le pouvoir n'a jamais été aussi grande.

L'accès aux grandes écoles est de plus en plus réservé à certains milieux sociaux. Si quelques progrès avaient été faits dans les années1970, il y a eu blocage puis recul depuis.

Il faut faire vite et fort pour sauver notre école. Espérons qu"il est encore temps.

http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2011/11/30/lacces-au-etudes-superieures-de-plus-en-plus-inegalitaire-et-rentable/

 


Lire l'article complet, et les commentaires