Intérêts diversifiés

par Jahanshah Rashidian
lundi 13 juin 2011

Le vote des classes moins privilégiées en faveur des partis de droite en Europe montre l’existence d’un grand nombre de questions qui souvent surprennent la gauche. Ce vote montre comment s’organisent les préférences ainsi exprimées par les couches moins privilégiés dans leur dérapage électoral surtout quand il s’agit de la tendance d’électorat travailleur pour l’extrême droite, ce qui montre une fois de plus le degré d’instabilité d’intérêts de classe.

Le concept « intérêt » toujours se résume aussi en politique. Tout  parti politique se réclame « garant » d’intérêts du peuple ou une classe sociale, même si souvent une analyse  psychologique est évincée de ce concept. Les différances entre les individus d’une même société sont souvent sous estimées ou mal interprétées selon l’intérêt idéologique ou religieux des courants politiques, surtout lorsqu’il s’agit d’un system totalitaire.

L’existence de différences entre individus d’une même société, en matière de motivation et besoin, n’est pas propre à l’espèce humaine. De même que nous avons des animaux d’une même espèce qui ont les préférences alimentaires, conduites d’agression, de fuite et rapports sociaux. Les manifestations de divers comportements montrent que de telles différences s’expliquent par des facteurs héréditaires, de milieux et par l’interaction de ces deux catégories de facteurs.

Il semble que ces différences soient plus amples encore dans l’espèce humaine, les enquêtes d’opinion ont souvent pour objet de décrire sous forme de distribution la diversité interindividuelle qui en résulte. Sans récuser le schéma marxiste sur la multiplicité des classes sociales et sur la diversité des critères d’intérêts de classe. Dans cet article, je me concentre sur les effets psychologiques.

Il existe un type de motivations humaines à propos duquel les différences individuelles ont été spécialement étudié et utilisée par les états et partis politiques. Il s’agit des individus nés, formés et éduqués dans les mêmes conditions pourtant avec des intérêts différents —ce qui me semble un exemple pour les facteurs psychologiques que je l’appelle « facteur de prestige ».

Le facteur de prestige est une forme de prestige qui encourage l’individu vers l’abandon de sa propre classe sociale sans aucun intérêt quelconque. Ce facteur explique l’adhérence de beaucoup d’intellectuels aux partis de gauche et leur sympathie pour les couches moins privilèges. En revanche l’on voit ces « moins privilégiés » montrant une sympathie pour l’état ou les tendences de droite. Dans la première vue, Il n’est pas assez facile de reconnaitre cette différence entre attitudes et intérêts, pourtant le facteur de prestige peut nous montrer comment on se déraille de ses propres intérêts de classe et pourquoi  leurs votes et sympathies sont contre leurs propres intérêts sociaux, ce qui amène les partis d’une petite classe de bourgeoisie au pouvoir.

Les attitudes et plus largement, les pulsions socio-psychologiques ne sont pas toujours et forcement liés aux intérêts de classe mais beaucoup plus à la psychologie des masses. Des variables hypothétiques définies par le fait que les conduites d’un individu sont déclenchées plus facilement par certains modes d’intérêts psychologiques, et orientées de façon déterminée à l’égard de ces intérêts-là. On y voit des réactions à l’égard des problèmes divers sans forcement être liées aux intérêts directs du statut de calasse, par exemple l’idée sur la peine de mort, du racisme, de l’avortement etc.

Le terme « intérêts » est psychologiquement employé plus souvent pour une disposition à choisir entre des éventualités plus précises, le choix étant considéré surtout dans sa signification personnelle — l’intérêt pour telle matière scolaire, telle profession, telle activité de loisirs. Cette distinction d’usage traduit le fait que l’intérêt s’est souvent effectué en vue de du choix immédiat voire réflexif. Bien que cet intérêt-là soit plus ou moins introduit en luttes des classes, notamment dans le domaine théorique, en réalité il est parfois décollé de sa logique de classe. Ce constat entre en conflit avec le facteur de la classe, telle qu’il est défini par la gauche orthodoxe.

On ne peut pas attribuer les résulta de votes empruntés des années précédentes dans le monde capitaliste par les intérêts des couches moins privilégiées de façon plus ou moins directe à la notion de classe. En ce qui concerne par exemple le rôle des relations entre les classes sociales et la formation d’intérêts de classe, ces résultats inattendus ne montrent que l’existence des facteurs psychologiques y cachés. Bien qu’une large part de ces relations soit  effectuée par le statut économique,  ce facteur seul pourtant ne suffit pas de déclencher une révolte des non-privilégiés contre leur system d’exploitation.

Le vote des classes moins privilégiées en faveur des partis de droite en Europe montre l’existence d’un grand nombre de questions qui souvent surprennent la gauche. Ce vote montre comment s’organisent les préférences ainsi exprimées par les couches moins privilégiés dans leur dérapage électoral surtout quand il s’agit de la tendance d’électorat travailleur pour l’extrême droite, ce qui montre une fois de plus le degré d’instabilité d’intérêts de classe.

Dans la ligne de l’évolution de conscience de classe d’après Marx, l’évolution n’est pas linaire mais effectuée par des bonds et des phases rétrogrades. Les bonds d’évolution décrivent les corrélations entre les intérêts et d’autres caractéristiques psychologiques telle que les aptitudes, les traits de personnalité, la réussite ou échecs professionnels et, etc. Il est à débattre si partant de tels intérêts, on peut conclure si l’idée des luttes des classes domine sur d’autres motivations d’intérêts. Peut-on conclure, qu’à part d’intérêt matériel, d’autres facteurs psychologiques sont absents dans le marxisme ? Il me semble que le point de départ de Marx fixe plutôt l’ambition de l’homme que son état psychologique ; il prend l’homme de la rue pour un homme politique ambitieux.

D’autre part Marx laisse entendre que l’intérêt d’individu d’une classe sociale est d’y être né, bien que l’exemple des nombreux travailleurs qui ont sympathie pour les tendances de droite contre le fait que certains militants de gauche d’issus des familles bourgeoise  montrent que l’héritage seul ne suffise pas á maintenir d’une façon permanente un individu parmi le conflit d’l’intérêts de classe.

On voit intervenir chez l’homme des possibilités extraordinaires accrues en ce qui concerne le traitement et le stockage de ces informations. Il est assez évident aussi que les motivations sociales se manifestent chez l’homme sous des formes beaucoup plus diversifiées et complexes. On a beaucoup noté, en particulier sous les régimes totalitaires communistes, nationalistes et islamiques, les moyens de mesurer et de manipuler les attitudes et les opinions. Les intérêts à l’égard de l’idéologie de la classe dominante ont mis en évidence une manipulation rudimentaire par le fait qu’après la chute de telles régîmes totalitaires les différences individuelles se manifesteront et même plus accrues.


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