L’aliénation dans le travail

par Robert GIL
jeudi 1er mars 2012

C’est le capitalisme industriel qui donne naissance à la conception moderne du travail. Avec le marché et le salariat, tous les travaux effectués doivent être comparés : le travail n’est plus seulement perçu comme une valeur d’usage, mais aussi comme une valeur d’échange. Ce processus se généralise dans nos sociétés ou le terme travail s’applique à d’autres activités que celles pour lesquels il était à l’origine réservé.

Marx rejette l’idée que l’humanité serait condamné à vivre « a la sueur de son front » dans des conditions d’aliénation jusqu’au terme de sa vie sur terre. L’aliénation au travail est seulement le résultat de forme d’organisation particulière : l’humanité peut se libérer, son travail peut-être libéré.

Ces conditions sont liées à la société capitaliste actuelle. Les salariés n’ont pas la liberté d’accès aux moyens de production et de subsistance fondamentaux, ils sont forcés pour vivre de vendre leur force de travail. Tout le temps vendu à l’employeur n’appartient plus au salarié. C’est l’employeur qui règne en maitre, qui dicte ce qui est produit, quand, comment et ou cela est produit.

Plus la productivité augmente, plus le temps de travail diminue et plus le contrôle de l’employeur se fera strict. Le patron veut contrôler chaque seconde passé à son service. Les produits du travail n’appartient pas à celui qui les produit, mais son la propriété de l’employeur. De plus, les produits fabriqués peuvent se retourner contre le salarié : des machines qui détruisent les emplois ou qui contraint le travailleur d’adapter le rythme de sa vie et de son travail à leur fonctionnement. Cette aliénation tend à transformer les relations entre les êtres humains en relation entre les choses

Pour toute personne qui vend sa force de travail, le travail n’est plus un moyen d’expression. Le travail n’est qu’un moyen en vue d’un but. Et ce but est de gagner de l’argent, un revenu, pour pouvoir acheter les biens de consommations nécessaires pour satisfaire ses besoins. Il est également obligé d’acheter ce qu’il a produit, car rien ne lui appartient.

Ainsi la capacité d’accomplir un travail créateur, qui est un aspect fondamental de la nature humaine, se trouve contrecarré et dénaturée. Le travail devient quelque chose qui n’est pas créateur et productif pour les hommes, mais quelque chose qui est nuisible et destructeur.

Il est possible d’envisager une société sans classe, ou grâce à la disparition de la propriété privé des moyens de production et a l’élimination de la différence entre le travail manuel et le travail intellectuel entrainerai une transformation de la nature même du travail qui cesserait d’être une nécessité imposé pour gagner de l’argent . Il deviendrait une occupation volontaire par les gens, parce que cela correspondrait à leur besoin intimes et exprimerait leur talent

Cette transformation du travail en une activité humaine créatrice est le but ultime du socialisme pour lequel Marx s’est battu. C’est seulement quand ce but sera atteint que le travail aliéné, avec son cortège de souffrances cessera d’exister. Il faut changer la société pour repartir autrement les richesses et pour vivre autrement.

D’après un texte de Patrick LE MOAL

http://2ccr.unblog.fr/2012/02/20/l%E2%80%99alienation-dans-le-travail/


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