L’Espagne la prude
par Lise D.
samedi 18 janvier 2014
Ça ne va pas fort en Espagne.
Avec la révision de la loi sur l’avortement, on est en droit de se demander, mais que pasa ?
Il paraitrait également, qu’une nouvelle loi, interdisant la masturbation, soit proposée.
Pardon ?
Oui oui, exactement.
Cette nouvelle m’a sciée.
L’Espagne, la tentatrice, l’Espagne la chaude, l’Espagne la libre !
J’y ai passé mes étés, d’Ibiza à Madrid, Barcelone et Alicante. Les nuits en club jusqu’à pas d’heure, les voyages linguistiques et les premiers émois avec Pedro, Cristobal et compagnie, les tapas, el Corte Ingles et Zara…
Impossible !
Je suis allée jeter un œil sur internet, et rien de concret encore, ouf, mais l’idée est bien là, la rumeur gronde.
Paraitrait-il que la branlette serait considérée comme une forme d’avortement.
Sans déconner ?
Oui, puisqu’elle tue les spermatozoïdes. Les spermatozoïdes représentant l’éventuelle probabilité d’être de futurs embryons pourvus d’une âme, et qu’en conséquence, s’il y a âme, il y a crime.
Obscur argument …
C’est en tout cas ce que le groupe Provida, à l’origine de la révision de loi sur l’avortement, veut amener à faire reconnaitre par l’Eglise Catholique.
C’est gros, c’est énorme, c’est insensé.
Parce que la masturbation, comme l’affaire Hollande/Gayet, reste du domaine de l’intime, du privé.
Ce n’est pas nécessairement un truc qu’on aime partager, qu’on relate le lundi matin à la machine à café.
Alors la question que l’on est en droit de se poser c’est :
Mais enfin, mais comment donc envisagent-ils de traquer les palucheurs ?
Est-ce que les parents d’adolescents brancheront dans la chambre de leurs gamins obsédés des caméras de vidéosurveillance ?
Est-ce qu’une milice anti-masturbation va être créée ?
Est-ce que des campagnes choc de prévention seront diffusées à la télévision ? : « L’onanisme tue ! »
Même s’il y a fort à parier que ce « projet » ne puisse avoir aucune véritable suite, de par sa démentielle absurdité, suivons de près les prochaines frasques espagnoles et ouvrons l’œil.
Un retour aux sources, quand on parle d’un weekend à la campagne, c’est chouette, mais quand il s’agit de revenir sur certaines libertés durement acquises, ça a un petit côté angoissant.