L’islam modéré, qu’est-ce que c’est ?

par moderatus
vendredi 18 octobre 2019

 

On parle en France d'islam modéré, modèle que l'on cherche à définir depuis des décennies, ou d'Islam de France.

J'ai trouvé des islams divers et variés, d'approches plus ou moins rigoristes du Coran, souvent des courants islamistes en lutte entre eux, mais l'Islam modéré, cette notion en terre d'Islam je ne l'ai pas trouvée.

 

 

Les Musulmans rejettent cette appellation d'islam modéré.

Erdogan a été très clair sur le sujet

« l'expression islam modéré est répugnante et offensante, il n'y a pas d'islam modéré, l'islam est l'islam  »

On ne peut lui donner tort.

 

Je crois que cette appellation franco française Islam modéré ne recouvre rien de concret.

 

En réalité la vraie question que tout le monde se pose sans oser le dire franchement.

 

Y a-t-il possibilité d'un islam compatible avec notre démocratie, notre laïcité, nos valeurs. et les lois de la république française ?

 

La question s'est posée avec les autres religions

Si on analyse le rapport des religions avec le pouvoir, le constat est limpide, toutes les religions ont essayé d'influencer le pouvoir, de le partager ou de le faire fléchir.

 

Cela a été le cas du christianisme et du judaïsme qui ont été aussi des religions avec une ambition politique.

Au moyen âge c'est l'église qui faisait les rois.

Puis ensuite les rois de droit divin, qui tenaient le pouvoir directement de Dieu.

 

Le 9 décembre 1905 est une date capitale qui met fin à l'antique liaison dangereuse entre l'Église catholique de France et le pouvoir politique.

 

le Judaïsme en France a dû accepter avec le concordat de Napoléon des mesures qui rendaient prioritaires les lois de la république par rapport aux lois de la religion.

 

Pour l'Islam le problème est identique, mais encore plus complexe, il n'y a pas d'interlocuteur, comme le pape pour le christianisme.

 

C'est la vaine recherche de nos gouvernants depuis des décennies.

Mais ceux-ci persistent dans deux attitudes sans issue.

Depuis plus de trente ans, en se berçant d’illusions sur un islam de France et un coran édulcoré, on va de compromis en compromissions et de lâchetés en soumissions.

 

Macron va s'y atteler aussi. Tel Jason à la recherche de la toison d'or, Macron va se lancer à la recherche de cet islam modéré ou s'épuiser en vain à faire naître un islam de France.

C'est un serpent de mer qui réapparaît avec chaque président, très soucieux des préoccupations des Français à l’approche des échéances électorales !

 

La recherche d'un « Islam de France » est une erreur fondamentale.

 

Certains parlent même d'édulcorer le coran

On ose même parler de supprimer des sourates du livre sacré, intouchable, le coran, c'est inacceptable pour les musulmans.

 

Ceci est inconcevable, on ne peut et on ne doit pas essayer de réécrire le Coran surtout pas par des non musulmans.

Nous ne pouvons en aucun cas nous en arroger le droit. C'est une intrusion dans une sphère religieuse, inadmissible, inacceptable.

 

Autre erreur de Macron qui parle aussi d'une surveillance des musulmans pour débusquer tout signe de radicalisation avec des critères absurdes.

Comment va réagir la communauté musulmane à cette surveillance permanente et à cette société de délation qui les vise directement ?

 

Deux erreurs, deux fautes graves commises par le pouvoir.

 

Le gouvernement de la France n'a pas le droit de s'immiscer dans le religion musulmane et les textes du Coran et pas le droit de pousser à la délation et la fracturation des communautés.

Quand à faire naître un islam de France. Quelle quête impossible !

Par contre le gouvernement français a le droit et le devoir d'imposer à toutes les religions la primauté des lois et des valeurs républicaines par rapport à toutes prescriptions religieuses.

 

Si l'état a failli en la matière, la responsabilité n'est pas celle des musulmans, mais celle des gouvernants qui ont transigé avec l'état de droit, la défense de nos valeurs et les lois de la république pour de multiples et souvent inavouables raisons.

 

Il faut être clair et intransigeant avec ceux qui exploitent nos atermoiements et nos faiblesses.

ceux qui prêchent les règles salafistes

ceux qui veulent un statut de la femme suivant les règles musulmanes

ceux qui rejettent la mixité, dans les réunions et les piscines 

ceux qui perturbent les hôpitaux en exigeant des médecins femmes

ceux qui dans les services publics ne veulent ni serrer les mains des femmes ni conduire un bus qui a été conduit par les femmes

ceux qui incitent les élèves à refuser certains cours au nom de convictions religieuses ou politiques.

 

Bien sûr que pour pouvoir appliquer toutes ces mesures il faut des préalables

-Reconquérir les territoires perdus de la république pour y appliquer de nouveau les lois de la républiques

-Y rétablir les services publics, et une égalité des chances pour les enfants de ces quartiers.

-Chasser les prêcheurs salafistes qui distillent le poison d'un islam radical en toute sérénité.

-Fermer les mosquées salafistes et renvoyer les imams douteux

-Demander la création d'écoles de formation des imams en France.

-Interdire la construction de mosquées avec des capitaux étrangers.

 

Seules les lois et les valeurs de la république sont acceptables et applicables, les lois religieuses, l'islam politique n'ont pas le droit de les supplanter.

 

J'irai même plus loin, au pays de la laïcité, il sera peut-être nécessaire

d'interdire  tout signe religieux dans l'espace public

Ni croix, ni hijab, ni Kippa.

Lorsque l'on croise quelqu'un dans la rue, nul besoin de connaître sa religion. Combien alors le vivre ensemble serait facilité et des tensions recurrentes apaisées.

 

C'est dans ces conditions que dans notre pays on pourra installer enfin le vivre ensemble entre communautés auquel tout le monde aspire, alors que pour l'instant nous voyons des communautés s'affronter.

Les faits récents font craindre une aggravation de ces comportements.

 

''Le vrai danger dans la société française, c'est l'islam radical''

Dixit Macron.

 

L'islam radical progresse à la même vitesse que l'état de droit et la république reculent.

Il faut inverser le processus

 

"Les lois république sont prioritaires à toutes prescriptions religieuses ou politiques"

 

Si chaque citoyen était conscient que demain l'état sera ferme et sans concessions, que la justice sera réformée afin que les peines encourues soient effectives pour ceux qui oseraient défier l'état, alors chacun respecterait les règles, l'intégration ne serait plus une utopie et le vivre ensemble pourrait être envisagé de nouveau.

 

Dura lex sed lex : La loi est dure, mais c'est la loi.

 


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