L’IVG est un droit et doit le rester !

par CHALOT
vendredi 31 janvier 2014

En Espagne comme en France, l’IVG doit rester un droit !

Au début des années 1970, les féministes et plusieurs associations ont combattu pour le droit à l’interruption de grossesse ;

C’est ainsi que le MLAC ( Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et de la Contraception ) s’est constitué et a organisé une campagne active.

Il fallait un cadre légal, au nom de l’égalité des droits et du droit des femmes de disposer de leur corps ;

L’égalité des droits était à l’époque de la prohibition, inexistante :

- Les pauvres qui voulaient avorter le faisaient dans des conditions difficiles, risquant des accidents ;

- Les riches se payaient un voyage dans une capitale où l’avortement était légal

Le MLAC et d’autres associations ont à la fois mené une bataille d’opinion et à la fois pris des risques.

C’est ainsi que des médecins militants ont mené dans des conditions sanitaires satisfaisantes des interruptions de grossesse.

Ils risquaient leur carrière et la prison.

Nous qui organisions le réseau, des risques réels mais moindres existaient.

Grâce à cette action du MLAC ( 1973-1975) l’avortement est devenu légal et encadré grâce à la loi Veil du 17 janvier 1975 .

Une majorité rassemblant la gauche et une partie de la droite a voté une loi progressiste et tant attendue proposée par une femme de droite…..

Simone Veil a eu beaucoup de courage, elle mérite nos remerciements.

Aujourd’hui une partie de la droite remet en cause cette loi et aimerait bien qu’en France on suive le triste exemple espagnol.

Elle soutient indirectement les manifestations des « provies » et de tous ceux qui sont contre l’avortement .

Des associations ont décidé d’appeler à manifester à Paris et dans de nombreuses villes samedi 1er février :

 

« Le 1er février à Madrid, aura lieu une grande manifestation pour défendre le droit à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), remis en cause par le gouvernement espagnol actuel de Rajoy

Ce dernier rêve de revenir à l’ordre moral et veut faire de cette suppression de l’IVG un exemple européen.

Alors que les forces anti démocratiques et réactionnaires se mobilisent en France contre le droit à l’IVG et le projet de loi de Najat Vallaud Belkacem adopté au parlement, les mouvements féministes et démocratiques de notre pays ont décidé, conjointement à celle de Madrid, une grande manifestation nationale.

Tout en respectant le droit des femmes à disposer de leur corps, à opter ou non pour une interruption volontaire de grossesse, le droit à l’avortement doit progresser en Europe – et non régresser -, c’est un double enjeu : démocratique et de santé publique.

Le CNAFAL participera à ces manifestations et appelle ses adhérent(e)s et toutes les femmes et hommes attachés aux conquêtes féministes et démocratiques à se mobiliser et à descendre dans la rue ce 1er février. »

 

Jean-François Chalot


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