L’oligarchie-système contre le système fonctionnel
par Jean-Paul Foscarvel
mardi 16 juillet 2013
Le système fonctionnel est tout ce qui nous permet de vivre dans un espace de civilisation.
Que ce soit via l'UE, la BCE, le FMI, l'OMC, ou bientôt l'accord de libre échange UE USA, c'est ce système qui est mis à mal, jusqu'à sa totale destruction par le système oligarchique.
Ce sont là les vrais organisations anti-système !
Tout ce qui est utile dans notre vie, l'éducation, la santé, le transport, la culture, la langue, la justice, la sécurité, l'énergie, l'eau, ne dépend pas directement de nous.
Nous pouvons y avoir une part, plus ou moins grande selon nos moyens, mais la mise à disposition de ces éléments dépend davantage du degré de civilisation auquel nous appartenons que de nous mêmes.
Aujourd'hui, c'est justement ce qui est attaqué. Mais non par des rebelles hostiles, au contraire, par ceux qui devraient favoriser le bien être général, par les dirigeants eux-mêmes, pour le compte du club dont ils sont les valets, l'oligarchie financière.
Les attaques sont nombreuses, systémiques, répétées, soutenues à la fois par des considérations économiques, dont le dette est l'aiguillon le plus meurtrier, mais aussi par l'idéologie selon laquelle la liberté passe nécessairement par celle des possédants.
Derrière la concurrence libre et non faussée de nos traités européens, il faut voir la jouissance libre et non faussée de l'oligarchie, qui n'accepte pus aucune limite à sa liberté désormais infinie.
Que cela détruise les fondements même de la civilisation, que cela soit contraire aux droits de l'homme, qui pour s'exprimer a besoin de vivre, donc dans la dignité, cela ne les touche pas.
Par contre, cela signe l'effondrement du système fonctionnel, celui dont nous sommes, que nous le voulions ou non, dépendant.
Que ce soit dans les hôpitaux, dans les trains, dans les avions, dans les automobiles, dans les maisons, ou même sur le trottoir, nous dépendons du système fonctionnel, et son abolition est notre défaite, car alors seuls quelques nantis pourrons circuler, se soigner, vivre, sans crainte pour eux et leurs familles.
Cette abolition anti-systémique, ce refus de la liberté de la population à vivre décemment, cette destruction programmée telle que nous pouvons la voir en Grèce ou à Chypre et qui va être suivie par d'autres, c'est ni plus ni moins qu'un crime.
Que le président-poire, comme le nomme élégamment ce site, continue son discours comme si tout allait bien, aux ordres du capital financier, dont le but ultime consiste à l'accaparement sans fin, ne doit pas nous faire illusion.
Pendant ce temps, les accords de libre échange avec les USA continuent, alors que ce pays n'est en rien respectueux ni de sa propre population, ni bien sûr celle des autres. De fait, il est évident que la démocratie ne sert qu'à nommer des pantins aux ordres des oligarchies financières et néo-indutrielles.
Entre la surveillance des réticents et la mise en place de l'abolition systémique, notre place est certes faible, mais également absolument nécessaire. Non pas peut-être pour aujourd'hui, mais pour que le souvenir du possible ne disparaisse pas avec la seconde chute de Rome.