La drogue dans les lycées et collèges : premier bilan du « plan stup »

par craspine
vendredi 8 août 2008

Le problème n’est pas nouveau... Cela fait des années que le problème existe. Michèle Alliot-Marie veut donc sanctionner davantage les vendeurs de drogue, près des lycées et des collèges. C’est pour cela qu’elle s’est rendue au siège de la police judiciaire de Paris. Où elle avait présenté un premier bilan du "plan stup", qui a été lancé en automne 2007.

"Le plan stup" associe la police judiciaire, la police urbaine de proximité, les services de renseignement de la préfecture et enfin la GIR (Groupe d’intervention régional) qui mêlent tous les fonctionnaires de différentes administrations.

Il a été lancé en 2002 par Nicolas Sarkozy, alors qu’il était ministre de l’Intérieur et aujourd’hui relancé par Mme Alliot-Marie. Malgré les moyens mis en place et l’écart de la réforme des renseignements, par M. Gaudin, les GIR n’ont malheureusement pas atteint l’objectif donné.

A Paris, l’activité du groupement ne représente que 25 % des affaires de trafic de drogue. Toujours à Paris, 21 quartiers ont été retenus pour le "plan stup", dans 10 arrondissements. Qui est basé sur une approche "territoriale", d’après le préfet. Il semblerait qu’après neuf mois d’intervention la situation est devenue normale, d’après la police judiciaire.

"Il y a des zones où l’action de la police (...) nous permet de dire que la situation est sous contrôle", s’en était félicitée Mme Alliot-Marie. Parmi les quartiers cités, il y a le quartier de la Grange-aux-Belles, dans le 10e, la place d’Aligre dans le 12e, et enfin les Forges-Royales dans le 11e. Il y a aussi le déplacement du trafic, comme par exemple dans 18e, là où le trafic de crack semble avoir migré bien loin au-delà de la porte de Saint-Denis.

Pour une meilleure lutte contre l’ecstasy qui est particulièrement présente dans Paris, les dirigeants de boîte de nuit ont été réunis deux fois. Depuis, un établissement avait été fermé et quatre autres sont sous surveillance de la police. Entre octobre 2007 et le 30 juin 2008, plus de 700 personnes ont été interpellés pour usage et trafic, 7,5 tonnes de cannabis et 305 kg de cocaïne ont été saisis, ainsi qu’1,1 million d’euros.

Sur le plan national, 39 tonnes de cannabis, ainsi que 5,4 tonnes de cocaïne ont été saisies. Ce qui représente le double, par rapport à 2007. Mme Alliot-Marie a clos ce bilan en évoquant de nouvelles opérations, notamment pour faire face à la "percée des drogues de synthèse". Mais elle a surtout annoncé la possibilité, dans la prochaine loi de programmation sur la sécurité intérieure (LOPSI), de sanctionner davantage les dealers qui trafiquent autour des établissements scolaires, lycées et collèges.


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