La folie des glandeurs

par olivier cabanel
vendredi 26 février 2021

Ils sont nombreux à s’être interrogé sur l’équilibre mental éventuel du chef de l’état, et pour certains, bien avant son élection, mais à quelques mois du scrutin de 2022, des psys continuent de s’interroger

Le journaliste Guillaume Erner s’était interrogé dans un billet d’humeur sur la déclaration de l’autocrate turc : « Erdogan est-il fou de traiter Macron de dingue ? ». lien

Il est vrai qu’en visionnant cette courte vidéo on peut s’interroger ?

Et puis ne peut-on voir une forme d’exaltation proche de la folie, lorsque, l’un d’un meeting présidentiel, Macron, s’était mis littéralement à hurler.

On se souvient qu’une pétition avait été lancée afin que soit évaluée la santé mentale du candidat Donald Trump, pétition qui avait recueilli plus de 100 000 signatures. Lien

La question de l’évaluation de la santé mentale d’un candidat présidentiel, si elle s’est posée aux USA, n’a eu que peu d’écho en France... d’ailleurs aux USA, elle a fait long feu, suite à la règle dite « Goldwater », qui interdit de s’exprimer sur le sujet tant que les candidats n’ont pas été examinés, d’autant plus qu’ils n’ont pas obtenu leur consentement. lien

Bravant l’interdiction, des universitaires de Yale avaient même organisé une conférence sur l’état mental de Trump, concluant qu’il est atteint de narcissisme malfaisant, un trouble de la personnalité caractérisé par des tendances asociales et paranoïaques. lien

On n’a pas oublié ce psychiatre italien, Adriano Segatori, qui avait brossé un tableau inquiétant du président de la république, s’appuyant sur le fait qu’il avait subi, à l’âge de 15 ans « une grave agression sexuelle de la part de son professeur de Français », laquelle avait 39 ans au moment des faits.

Pour le psy, cette transgression d’un tabou, a donné la conviction au futur président « que tout est permis », définissant 3 paradigmes : « l’idée qu’il n’existe pas de limite, un sentiment d’omnipotence dès l’enfance, mais encore plus présent à l’âge adulte, et un narcissisme qu’il n’est pas interdit de définir comme malveillant, faisant définir Macron comme un psychopathe ». lien

Le journal « le Point » est allé plus loin.

François-Guillaume Lorrain s’est exprimé sur le sujet dans les colonnes de ce journal et par l’intermédiaire de 3 psychanalystes a installé Macron sur un divan fictif. lien

Le 1er à s’être penché sur la question est une certain Michel Schneider.

Il remarque la propension de ce président à parler à tout bout de champ : « parler, souvent dans le vide, parler à tout bout de champ, jusqu’à commander l’aération des maisons... », et il rappelle à l’intéressé cette parole de l’Abbé Dinouart : « il ne faut parler que si cela vaut mieux que le silence ». lien

Et puis il semble que ces discours soient du domaine lénifiant...

Et le psy de s’interroger sur cette envie inlassable de parler, comme si cette homme passait un grand oral perpétuel, cherchant toujours à convaincre un improbable jury, évoquant « les êtres fragiles hyper adaptés aux attentes de la société ».

Michel Schneider pose à ce moment la question de la jeunesse du président... « D’où vient ce besoin irrépressible de séduire son monde (...) à quelle figure parentale adresse-t-il sa demande éperdue de reconnaissance ? (...) doit-il vraiment se montrer sans cesse plus intelligent que les autres et se justifier devant les grandes personnes pour se faire aimer ? ».

Puis le psy fait un rapprochement original pour tenter d’expliquer son besoin d’écoute du monde médical, en ces temps de virus, quitte à revendiquer ensuite une liberté d’action absolue, et il fait le lien avec ses parents, qui on le sait, étaient médecins...

Et de conclure au sujet de cet homme qui tremble face à ceux qui pourraient lui ravir la place de « Sa Majesté l’Enfant » : « peut-être finirait-il par admettre que nul n’est le maitre des horloges, ni le roi de la parole et que le moi n’est pas maître dans sa propre maison », reprenant ainsi la formule chère à Freud. lien

Pour Jean-Pierre Winter, l’intelligence de Macron serait pour lui un handicap : «  la jalousie qu’il suscite peut devenir haineuse, quand, malgré son savoir-faire, l’élu donne l’impression d’être arrogant, ou méprisant, ou indifférent  »...

Il est vrai que personne n’a oublié certaines paroles présidentielles... ces « français qui ne sont rien... qui foutent le bordel... qui sont réfractaires... les foules haineuses... qui n’ont pas le sens de l’effort... qui déconnent », etc. lien

Le psy ajoute : « nous voulons croire que le chef sait ce qu’il dit et ce qu’il fait, qu’il sait où il nous entraîne, alors qu’il s’avère qu’il navigue à vue, comme un GPS quand nous nous sommes égarés sur la route, ne cessant de recalculer notre trajectoire... ».

Et il termine son analyse par « passe pour un trompeur masqué celui qui consacre autant de temps à tenter de convaincre par la théorie plus que par ses actes  », et il cite Lacan : « le sujet reçoit de l’autre son propre message sous une forme inversée ».

Quand à Ali Magoudi, le 3ème psy, il a opté délibérément pour une autre approche, assurant que « la nature de Macron ne l’oblige en rien à avoir une position », et affirmant « qu’il peut très bien en adopter une autre », prétendant que « ça renforce sa légitimité » ?

Ce psy est donc manifestement un adepte du « en même temps »...

Alors quid de la déclaration de Rama Yade, l’ex ministre lors du précédent quinquennat qui posait la question de la santé mentale des candidats présidentiels : « comme pour les pilotes d’avion, on évalue leur état pour voir s’ils sont en capacité de diriger un pays ».

Elle met en évidence la parole d’un président qui le matin déclare que la colonisation est un crime contre l’humanité, et s’en excuser le soir. et d'ajouter : on peut pas dire le matin « la manif pour tous a été humiliée », et le soir dire qu’on est pour la GPA et la PMA... dire le matin qu’il faut légaliser le cannabis, et le soir dire « tolérance zéro »... lien

Toujours est-il que la question d’évaluation des capacités d’un candidat à être psychologiquement apte à assumer des fonctions présidentielles reste toujours posée...

Finalement, ne serait-il pas logique de proposer comme condition à l’accession du pouvoir « ultime », au moins une simple analyse, afin de se rassurer, et d’éviter la possibilité de confier le pouvoir de la gestion du pays à un humain qui ne serait pas totalement équilibré ?

Comme dit mon vieil ami africain : « la folie, la sottise et l’orgueil poussent sur le même arbre ».

L’image illustrant l’article vient de tonmag

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

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