La France : moins croyante mais plus superstitieuse

par Voris : compte fermé
mercredi 11 février 2009

Le Figaro évoque une étude qui révèle que la France est dans le top 10 des pays les moins croyants du monde et, dans un autre article, un sondage qui montre que les Français se disent de plus en plus superstitieux. Paradoxe français - un de plus - à l’approche du vendredi 13...

Les Français sont moins croyants que les autres peuples mais ils deviennent de plus en plus superstitieux. C’est ce qu’il faut déduire, par rapprochement, de deux études évoquées dans deux articles du Figaro.

De Gaulle disait que les Français sont des veaux. Faux ! Ils ne sont pas dévots !

La France, l’un des pays les moins croyants au mondeselon une étude menée par l’institut américain Gallup sur l’importance de la religion dans 143 pays. Les Américains sont très croyants, les Français le sont moitié moins en pourcentages de personnes sondées. Il est vrai que notre pays est de tradition laïque depuis la Révolution. Seul un quart des Français estime que la religion tient "une place importante dans (sa) vie quotidienne". On comprend dès lors les velléités du chanoine Sarkozy a rendre la laïcité plus positive et à redorer le blason de la religion (discours de Latran).

La France se classe au neuvième rang des pays les moins croyants au monde, mais la lanterne rouge revient à l’Estonie, le pays le moins croyant au monde. L’Egypte est le pays le plus croyant du monde, avec 100% des sondés qui répondent que la religion tient une place "importante dans leur vie".

L’autre étude montre que les Français se disent de plus en plus superstitieux.



Superstition : les Français accros à leurs grigris

Et là, le chef de l’Etat ne nous sauve pas la mise puisqu’il l’est lui-même ! Il conserve, paraît-il, dans un presse-papiers, un grand trèfle à quatre feuilles ! Toujours selon le Figaro, "Xavière Tiberi avait l’habitude, à la veille des municipales de 2001, de ­jeter du gros sel sous les portes cochères de ses adversaires." Avec l’art de ressusciter les électeurs morts, on peut dire que le couple Tibéri a le goût du morbide. Fabius refuse toujours de passer sous une échelle : ne changeons pas une superstition qui gagne ! Mais il est loin d’être le seul à posséder cette manie : 4 personnes sur 10 refusent de passer sous une échelle. D’autres personnalités sont citées par le journal.

Plus de deux Français sur cinq se déclarent superstitieux, selon un sondage TNS Sofres publié cette semaine. Et il paraît que cela augmente à chaque sondage, c’est du moins ce qu’affirme Éloïse Mozzani, auteur du "Livre des superstitions : Mythes, croyances et légendes". En Auvergne, on dénombre le record de 48 % de superstitieux. Pourquoi ? Est-ce la peur des volcans ? L’action de Giscard ? Nul ne sait.

A qui profite la superstition ? A la Française des jeux d’abord qui lance des cagnottes spéciales les vendredis 13. Mais le marketing et la politique ne sont-ils pas tentés d’exploiter aussi le filon de nos petites ou grandes superstitions ?

C’est grave docteur ? Doctissimo se penche sur la question : et nous rassure : "dans la plupart des cas, la superstition est un rituel, un soutien qui traduit simplement un manque de confiance en soi, un besoin de réassurance." Attention toutefois, cela peut virer au TOC, façon Adrien Monk, le célèbre détective aux phobies incommensurables. Doctissimo remarque une sur représentation de superstitieux chez les joueurs, les sportifs et les comédiens. Doctissimo admet comme une évidence incontournable que chacun est forcément superstitieux. Question de dosage ensuite, et vous invite à faire le test.

Mais le meilleur moyen de lutter contre ces petites croyances irrationnelles n’est-il pas d’en sonder l’origine perdue dans la nuit des temps ? C’est l’objectif que s’est fixé ce site qui explique par exemple la peur du chat noir par le fait que ce serait l’Eglise qui aurait décidé de donner mauvaise réputation aux chats. Motif ? La compagnie des animaux détourne l’Homme de la religion. Pour noyer son chat, on l’accuse de la rage : "Le chat est donc devenu l’animal du diable car ses yeux brillaient dans le noir et qu’il pouvait tourner sa tête à 360°, affirme le site.

Pour le pain qu’il ne faut pas retourner sur la table, la cause serait que les prisonniers n’avaient pas le droit de parler. Donc pour annoncer que quelqu’un allait être guillotiné, le geôlier retournait le pain du dernier repas du condamné.

Passer sous une échelle : Le site raconte qu’à l’époque de la guillotine, seul le condamné à mort passait sous l’échelle alors que le bourreau prenait bien garde de la contourner. C’est pour cela que l’on a associé le fait de passer sous une échelle à l’arrivée d’un malheur.

Etes-vous plus rassurés à présent ?


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