La place du zéro dans l’opération économique

par Robert GIL
mercredi 28 septembre 2011

Le peuple arabe se révolte ici et là, à la suite de la révolution de jasmin Tunisienne. Descendant dans la rue hommes femmes et enfants réclament égalité, justice et dignité. À une époque où les fortunes colossales et insolentes des tyrans et autres oligarques qui ont fait main basse sur l’économie mondiale s’étalent là-bas comme ici. Il semble que la sagesse populaire s’exprime pour exiger une redistribution des cartes selon de plus justes proportions.
Tout comme en son temps cette vieille et riche civilisation Arabe a servi de courroie de transmission entre orient et occident pour nous transmettre la numérotation positionnelle, le système décimal indo-arabe, et l’importance insoupçonnée du zéro pour définir la valeur des chiffres de rang supérieurs il serait temps que les grands économistes prennent en compte l’importance du zéro économique que sont ici et là les oubliés de l’économie libérale et sauvagement capitaliste.


Civilisation du chiffre, civilisation du vide…
A l’instar de son prédécesseur mathématique, le zéro économique est indivisible, le moins que rien n’existe pas. On constate cependant qu’on peut le retrancher violemment ici ou là, sans retenue. C’est sans conséquence notable sur l’opération économique ou politique des pseudos défendeurs des droits de l’homme occidentaux, libéraux capitalistes transmutés rapidement en alchimistes, pilleurs des ressources globales, au profit d’une caste mondiale de seigneurs omnipotents.


Malgré tout le zéro économique sert toujours
en creux à donner leur rang aux dizaines, aux centaines, aux milliers, aux millions et jusqu’aux milliardaires… Mais il vient un temps ou la multiplication des zéros économiques va produire un résultat qui altèrera l’ensemble de l’opération, bien huilée de la spoliation capitaliste mondiale.


Il est en péril celui qui croit qu’avoir réussi sa vie
c’est d’avoir pu s’acheter une Rolex à 50 ans. Alors que dans le même temps, le travail ordinaire n’offre plus la possibilité de vivre avec décence, de se loger, de se nourrir, de se soigner et d’avoir l’espoir que la vie de ses enfants soit meilleure que la sienne. Que devient alors le temps, si ce n’est une consolation pour le fait que rien de ce qui est humain ne dure. Mais n’est-ce donc pas le moment d’insérer un peu d’harmonie, et pourquoi ne pas utiliser la juste proportion, le nombre d’or cher à Léonard de Pise, pour établir la juste répartition des richesses entre le plus puissant et le plus faible. Et si le rapport de la plus grande portion à la plus petite portion respectait Phi ?


Et si notre civilisation décidait de produire des produits durables
, faits pour durer. Et non des téléphones jetables avec une pomme dessus. Et si à l’époque du déclin annoncé de la civilisation « du parce que je le veau bien », on repensait l’individu comme la source de toutes choses mais aussi sa fin en soi. À quand un nouveau précis de calcul économique qui permette de se passer des anciennes abaques du consumérisme aveugle devenus obsolètes ? Quand découvrira-t-on enfin que le nombre d’or est le seul lien qui permette d’insérer une véritable Harmonie, qui met en résonnance l’humanité et l’univers. « La juste proportion contient le problème, le modèle et la solution ».


Hervé Cadieu

Article original publié ci-dessous :

http://2ccr.unblog.fr/2011/09/07/la-place-du-zero-dans-loperation-economique/


Lire l'article complet, et les commentaires