La rage contre les « associations » marchands de soupe !

par CHALOT
samedi 10 décembre 2022

Oui, je suis comme le personnage dessiné par Sapiens, "j'ai la rage" quand je vois des pseudos associations se conduire comme des entreprises et des dirigeants obtenir des avantages financiers importants et ceci souvent sans contrôle....

 

Régulièrement, la presse locale fait sa une sur quelques scandales qui secouent des grandes « associations ».

A y regarder de plus près ces pseudos associations sont plutôt des entreprises lucratives déguisées.

Elle recherchent le gain et leur propre développement et parfois il y a un enrichissement personnel ou plutôt des rémunérations importantes des dirigeants qui sont de vrais PDG.

C'est ainsi que l'hebdomadaire pointe un scandale qui a secoué Equalis en Seine et Marne, en se référant à un article du canard enchaîné :

 

« Le journal révélait alors le salaire considérable du directeur – plus de 11 000 € par mois – et certains avantages comme, par exemple, un véhicule de fonction haut de gamme, une voiture Audi Q7 dont la valeur est estimée à 90 000 €. »

 

Acteur de l'économie sociale et solidaire, Equalis veut redonner toute leur place et leur rôle social aux personnes en difficulté...

C'est beau, c'est sympathique mais tout cela c'est sur le papier.

Les seuls « bénévoles » de ces associations sont les administrateurs et les interventions relevant du service public sont effectuées par des professionnels.

Equalis gère le 115 en Seine et Marne et les travailleurs sociaux le font correctement.

Ils ont été scandalisés quand ils ont pris connaissance des avantages donnés au directeur...

Eux travaillent dans des conditions difficiles, souvent en sous-effectif pendant que des dirigeants vivent la belle vie.

 

Pourquoi confier des missions de service public à des associations-entreprises ?

 

Il faudrait que ces missions relèvent de la fonction publique ou que le contrôle de l'Etat ou du Département soit effectif er rigoureux.

La sauvegarde de l'enfance (l'ADSEA) a été elle aussi dans la tourmente fin 2021 et comme le rappelle dans un courrier d'alerte reproduit par la République de Seine-et-Marne.

« Nous sommes une association d’utilité publique, avec 95 % de financements publics, rappelle un membre de la direction. À cause d’une gestion opaque, nous avons des doutes sur l’affectation de l’argent, l’utilisation de fonds publics et donc, la bonne prise en charge des personnes fragiles que nous accompagnons. »

La liste des « associations » sous le feu de l'actualité n'est pas exhaustive.

 

Quand je suis rentré au Conseil d'Administration de la CAF 77 à la fin des années 2000, j'ai pris quelques positions de principes contre le financement d'entreprises de crèches.

Je suis toujours pour que les fonds publics aillent aux structures publiques mais tout compte fait, à tout prendre je préfère une véritable entreprise à une pseudo association.

En effet, nous avons eu en Commission d'action sociale à nous prononcer sur les demandes de financement ahurissantes comme cette crèche gérée par une association composée de deux personnes de la même famille !?

Il y avait anguille sous roche et nous avons eu des discussions animées sans que je ne lâche l'affaire, je n'ai eu cesse de dénoncer ce type de montage financier. Mais je n'étais pas seul sur cette position et le conseil d'administration a été vigilant.

 

A côté de ces associations marchands de soupe, des dizaines de milliers de réelles associations développent du lien social et s'appuient sur de véritables bénévoles.

Ces acteurs associatifs ne se font pour la plupart même pas rembourser leurs frais de téléphone ou de transport.

Ce sont ces personnes là qui méritent d'être appelées des militants associatifs et non pas celles qui ont comme activité principale ou unique de siéger dans des conseils d'administration et de toucher parfois des tickets de présence, appelés indemnités.

 

Les associations, les vraies méritent notre soutien et notre respect, les autres devraient perdre ce classement et devenir de réelles entreprises socio-éducatives et perdre leur dénomination d'association !

 

Jean-François Chalot


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