La semaine internationale pour l’accès libre aux connaissances scientifiques aura lieu pour la deuxième année consécutive en France
par Laurence Bianchini
mercredi 16 octobre 2013
La semaine internationale de l'Open Access aura lieu du 21 au 25 octobre 2013 à Paris, sur le web et dans le monde. Mais au fait, c'est quoi l'Open Access ? Mais de quoi s’agit-il vraiment ? Qu’est ce qui change par rapport au système classique ? Dans ce modèle, qui paye les frais de publication ? Comment garantir la qualité des écrits publiés ? Comment protéger les technologies et innovations produites dans les laboratoires ? Un ensemble de question regroupé en une seule : comment le numérique et Internet modifient-ils la production de connaissances scientifiques ?
Le Royaume-Unis, les Etats-Unis, la Commission Européenne, nombreux sont les institutions et les Etats sont en passe d’adopter un système dans lequel tous les articles qu’ils financent sont accessibles gratuitement par tous. Un mouvement qui prend de l’ampleur puisqu’en septembre 2013, une étude estimait que plus de 40% des publications scientifiques éditées entre 2008 et 2011 étaient aujourd’hui en Open Access. Ce chiffre étonnamment élevé a ravi nombre de chercheurs, personnels de bibliothèques universitaires et défenseurs de accès libre. Mais une autre annonce, début octobre, est venue jeter son ombre sur leur enthousiasme. Un journaliste du magazine scientifique Science a en effet soumis un faux article qui a été accepté dans plus d’une centaine de journaux en accès libre. La question s’est alors posée de la qualité des publications produites par cet accès libre prôné par de plus en plus d’Etats et instituts de recherche.
Alors de quoi s’agit-il vraiment ? Qu’est ce qui change par rapport au système classique ? Dans ce modèle, qui paye les frais de publication ? Comment garantir la qualité des écrits publiés ? Comment protéger les technologies et innovations produites dans les laboratoires ? Un ensemble de question regroupé en une seule : comment le numérique et Internet modifient-ils la production de connaissances scientifiques ?
La France en retard sur cette question ?
En 2012, MyScienceWork, l’UPMC et l’UNESCO initiaient l’Open Access Week en France. Les invités étaient charismatiques et les locaux prestigieux. Un programme qui avait attiré presque 200 personnes pour assister à cette première en France. « En 2011, nous avions assisté à la seule conférence organisée par l’UPMC lors de cette semaine internationale. C’était une bonne initiative mais seul une dizaine de personnes étaient présentes. En 2012, nous avons franchi le pas sur le modèle des initiatives américaines. Ca a été un succès au vu du public qui s’est déplacé mais aussi sur les réseaux sociaux », raconte Virginie Simon, CEO de MyScienceWork, startup dédiée à l’accès libre aux publications via les réseaux sociaux. Cela fait en effet déjà plus de 10 ans que le mouvement existe. Des centaines d’initiatives ont déjà célébré l’Open Access dans de nombreux pays. Aux Etats-Unis, presque chaque université organise quelque chose. On constate aujourd’hui que les pays émergents s’y intéressent eux aussi de près.
L’Open Access Week 2013 du 21 au 25 octobre 2013.
Du 21 au 25 octobre, MyScienceWork, OpenEdition, Couperin, EDPScience, l’UPMC, l’EHESS, la FMSH, l’URFIST, le CCSD, Creative Commmons France, unissent leur force pour organiser la semaine internationale de l’accès libre aux connaissances scientifiques, autrement appelée Open Access Week. Des conférences grands publics, des ateliers pratiques pour chercheurs, des tables-rondes. Le tout retransmis en livestream vidéo et sur Twitter, pour que chacun puisse trouver son bonheur dans un ensemble de thématiques abordant la publication scientifique, l’articulation science-société, les digital humanities et les nouvelles pratiques de recherche via les réseaux sociaux et l’Open Science.
Le thème choisi est : L’Open Access pour vous ! Car la science n’est pas qu’une histoire de chercheurs. Elle est en partie financée par les fonds publics. Elle impacte notre quotidien par des nouvelles technologies, de nouvelles pratiques thérapeutiques ou de nouvelles connaissances. Elle ne peut s’épanouir pleinement que dans une société instruite dans laquelle les politiques, les étudiants et les curieux ont accès aux connaissances et aux résultats de recherche.
Un programme varié montrant la richesse de l’ouverture de l’activité de recherche.
Trois soirées parisiennes sont organisées sous l’égide du cadenas orange représentant le mouvement pour l’Open Access. Trois événements retransmis sur internet et sur les réseaux sociaux via le hashtag #OAW13 accompagnés d’ateliers pratiques organisés par des professionnels du sujet.
Les RDV de l’Open Access Week 2013 :
21 octobre à la FMSH
“L’Open Access pour tous”
18h : L'Open Access, entre sciences et société
19h30 : Open Buffet
23 octobre à l’EHESS
"L'Open Access pour la recherche"
18h-18h30 : Introduction à l'Open Access
18h30-19h : Le rôle des éditeurs scientifiques
19h-20h : Table-ronde Open Access
20h : Open Buffet
24 octobre à l’UPMC
"Open Access et nouveaux média de communication"
18h15-18h45 : Digital humanities
18h45-19h15 : Réseaux sociaux et Open Access
19h15-20h15 : Vers de nouvelles pratiques de recherche ?
20h15 : Open buffet
Ateliers « L’Open Access en pratique » - 22, 23, 24 octobre
L’URFIST de Paris, le CCSD et la BUPMC vous proposent des ateliers pratiques d’une durée d’une heure, intitulés :
- Les modèles économiques : green, gold, qui paie ?
- Contribuer au libre accès : comment déposer des articles dans l’archive ouverte HAL ?
L’ensemble des évènements sera livetweeté par @MyScienceWork sur le hashtag #OAW13.
Informations, inscription et streaming : http://www.mysciencework.com/fr/open-access-week