La Thérapie arrive chez vous

par OlivierParent
samedi 10 septembre 2011

Si les approches historiques de la thérapie restent dans une rigidité thérapeutique, d’autres approchent, plus récentes bien que datant des années 50, se sont adaptées à la modernité actuelle, aux changements familiaux, de mode de vie ; à la société moderne.

Si l’un des changements est l’apparition des thérapies dites brèves, en opposition à la psychanalyse durant de nombreuses années, un autre changement moins visible mais néanmoins important est la relation avec le patient ; les approches deviennent plus interactives, demandant au patient de s’investir par ses actions. Une des facettes de cette évolution est la possibilité qu’à le thérapeute de se rendre chez le patient.

Se déplacer chez le patient était impossible par le passé car il était indispensable de créer un lieu « a-contextualisé » ou le thérapeute sortait la personne de son univers pour qu’elle se retrouve dans un lieu « neutre ». Ces idées de neutralité dans les relations, et de zone décontextualisée, ont été battues en brèche par toutes les études montrant qu’il est impossible de ne pas communiquer.

Alors qu’elles sont les raisons qui permettent de réaliser des thérapies à domicile. Il existe d’une part un élément non thérapeutique ; l’évolution de la société, du service à domicile, sur place, le temps devenant un élément critique.

D’autre part, si certaines conditions sont nécessaires, une thérapie à domicile permet d’avoir une vision contextualisé de l’environnement de la personne (ce que font depuis longtemps les travailleurs sociaux) et donne des informations supplémentaire, que le thérapeute devra vérifier lors des entretiens. Les approches systémique et brève, sont dans l’interaction avec le patient, et ce qui devient important est alors la qualité de la relation patient-thérapeute, car il existe toujours un contexte qui influe sur la relation.

Dans bon nombre de cas, surtout avec les enfants, cela permet de « dépathologiser » la situation, le problème du patient afin qu’il ne porte pas une étiquette de psychologiquement instable. C’est donc plus facile d’approche.

À cela, il faut cependant rester vigilant à quelques risques. Le thérapeute doit rapidement prendre la pleine mesure de l’influence de l’environnement sur le patient. Une personne qui n’est pas en sécurité dans sa propre demeure restera sur ses gardes. Le respect de la confidentialité de ce qui est dit doit être encore plus préservé, aussi il faut s’assurer que la personne est seule ou, si c’est un problème de couple, ou avec un enfant, qu’il est possible en toute discrétion de s’entretenir avec les différents protagonistes en sécurité. Enfin c’est au thérapeute de faire la part supplémentaire de travail pour que la qualité de la relation soit optimale ; pas de téléphone, d’enfant à aller surveiller, de dérangement supplémentaire.

Le domicile peut donc être un lieu thérapeutique à partir du moment où le thérapeute tiens un cadre stricte et que l’environnement n’est pas en lui-même la source du problème. C’est aussi une approche moins chronophage et plus dans le mode de pensée actuel d’un bon nombre de personnes. C’est ouvrir la thérapie à des personnes qui n’auraient jamais osé franchir le pas d’un cabinet thérapeutique.


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