Le cyber-Fascisme... Omniprésent !

par wonderland
lundi 10 novembre 2014

Qu’est-ce que le fascisme ?

Le premier régime fasciste à avoir été instauré est celui de Benito Mussolini en Italie, de 1922 à 1945. Les caractéristiques d’un mouvement politique fasciste sont : un sentiment de nationalité très fort, l’inégalité sociale, le militarisme (considéré comme un secteur économique), la dictature d’un chef (autoritarisme), abolition de toute restriction à son autorité (totalitarisme), le rejet de la démocratie et du libéralisme, la suppression des adversaires, le changement du système capitaliste en bureaucratie et fournir à la nation un pouvoir d’achat adéquat.

 

À l’époque, le fascisme ne semble pas être un régime trop contraignant puisqu’il permet au peuple d’avoir des possessions. En opposition, le communisme est extrêmement critiqué et est considéré comme l’ennemi numéro un du capitalisme. C’est d’ailleurs une des raisons pourquoi les régimes fascistes ont pu avoir une popularité fulgurante, parce que les médias étaient trop occupés à faire craindre le communisme, mais n’ont pas prévenu les gens de la réelle menace. Si l’on regarde en arrière, l’histoire nous a bien démontrée le pouvoir, mais aussi la dangerosité des mouvements fascistes.

Peut-être également, l’influence de la désinformation…

 

Qu’est-ce que le cyber-fascisme ?

Le cyber-fascisme est une évolution du fascisme qui a la caractéristique d’exister grâce à l’avènement d’internet et de l’accessibilité du Web. Il peut prendre diverses formes : la censure, les groupes cyber-fascistes, la surveillance par internet, l’échange d’informations par les compagnies sur les utilisateurs… En réalité, l’internet n’a plus de limites, pas plus que le cyber-fascisme… Cela cause des problèmes moraux et remet en question l’innocence d’internet et le réel visage des gens qui le contrôlent.

 

Les divisions du cyber-fascisme :

1. Censure sur Internet

La censure sur Internet consiste en un accès au Web inégal pour tous. Cette neutralité de l’accès à l’internet peut être bafouée, entre autres, grâce au blocage de sites d’informations, à l’acceptation de compagnies qui paie pour que le débit de leur site internet soit plus rapide pour y faciliter l’accès et l’acceptation de diminution du débit de sites qui n’ont pas les moyens, l’acceptation que l’accès à des serveurs entiers soit rendu difficile voire impossible dans certains pays, rendre un jour l’accès à des sites et à internet-même payant…

 

Qui, Comment et Pourquoi ?

L’exemple le plus facile est celui de la Chine et de « La grande muraille pare-feu ». Le gouvernement communiste en place (seulement d’un point de vue politique) ne permet pas la liberté de penser et la liberté d’expression. Il exerce donc la censure d’internet pour bloquer l’accès à sa population à tous les sites sensibles d’interférer avec ces deux critères. Cela implique donc, Facebook, Twitter ainsi que tous les réseaux sociaux, les médias autres que communistes et chinois, comme les reporters sans frontière, les médias citoyens, les sites d’informations internationales comme Wikipédia, et tous les sites qui sont contre le régime communiste chinois ou qui prônent d’autres régimes. La raison qui pousse le gouvernement à agir ainsi est simple et évidente. Ils veulent garder le pouvoir qu’ils exercent sur la population. Pour éviter les rébellions ou la naissance de nouvelles façons de penser, ils doivent garder la population ignorante aux possibilités extérieures. Ainsi la population ignorante et isolé, les citoyens ne voient pas le pouvoir de l’aide extérieure et sont confinés à l’unique régime de terreur imposé. La Chine est un exemple, mais bien d’autres gouvernements appliquent la censure à l’accès internet de leur population.

“I don’t want a nation of thinkers. I want a nation of workers.” John D. Rockefeller. Entrepreneur et philanthrope Américain 1839-1937

 

Il n’y a pas que les gouvernements qui retrouvent des bénéfices à appliquer la censure du web, il y a également des compagnies. La censure peut aussi prendre la forme de ralentissement du débit de sites internet et l’accélération d’autres. En effet, certaines compagnies de distribution d’internet acceptent d’être payées pour augmenter le débit internet de sites qui ont les moyens, et les autres qui sont plus émergent ou à but non lucratif et moins productif voit leur débit grandement diminué ce qui rend l’accès à ses sites difficile. Ça crée un effet de faussé qui s’accentuent entre les compagnies ayant des sites populaires et lucratifs, et ceux qui ont des sites ayant moins de visibilité et de revenus.

 

La censure peut également être appliquée par les sites eux-mêmes. Seulement un rendant leur accès payant, ils privent tous ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir accès au site ou à certains services offerts par le site. Également, certains sites restreignent leur accès à une population donnée, les habitants du Canada seulement, excluant le Québec, par exemple. Finalement, il y a deux raisons majeures qui poussent à la Censure du net : L’ARGENT ET LE POUVOIR !

 

2. Groupe fasciste d’internet

Le cyber-fascisme peut également prendre la forme de groupes tenant des propos haineux et à tendances fascistes sur Internet. Aussi appelé cyber-intimidation, ces attaques peuvent être dirigées vers une personne, un groupe de personnes, une classe sociale, une minorité… Exemple : le sexisme, le racisme, l’homophobie, l’islamophobie… Les actes fascistes peuvent également être de l’encouragement négatif, exemple : un site internet « Hommage à Hitler ». Des groupes Fascistes ou terroristes existent depuis toujours, mais l’accessibilité d’Internet leur permet plus facilement et rapidement de communiquer, de collaborer et de convaincre d’autres gens à rejoindre leurs groupes. Seulement si l’on prend l’exemple de Facebook, en nous montrant seulement ce que l’on veut voir et ce qui nous intéresse, on devient plus radicale sur nos pensées. À plus grande échelle, internet peut avoir un effet très persuasif et néfaste.

Qui ?

Une personne seule peut provoquer de la cyber-intimidation, que ce soit à l’intention d’une autre personne ou d’un groupe de personnes. Également, le cyber-fascisme peut être l’action de groupe. Au plus poussé de sa forme, on peut parler de terrorisme ou d’extrémisme. Au plus simple, la seule action de « liker » une page Facebook à propos haineux peut avoir d’énormes répercussions et peut blesser la personne où le groupe visé. L’action fasciste peut également être posée en proclamant une idéologie. Exemple : La religion chrétienne est contre l’homosexualité. Le gouvernement peut également, à l’aide de la désinformation et des médias, encourager le fascisme. L’exemple le plus facile est celui de l’islamophobie. Lorsqu’il y a une fusillade, la première question est toujours : « Est-ce que c’est un musulman » puisque c’est toujours l’explication plausible, ce qui est une forme de propagande fasciste.

 

Quelles plateformes ?

Il existe une multitude de sites où peut proliférer le cyber-fascisme. Facebook est la plus grande et la plus accessible des plateformes puisqu’environ une personne sur huit possède un compte. De plus, en permettant aux gens de créer ou adhérer à des pages, on encourage, d’une certaine façon, le radicalisme et on crée un effet de masse et une sensation de supériorité. Ce phénomène se retrouve également sur tous les réseaux sociaux, Instagram, Twitter, etc… YouTube, à l’aide de ses vidéos qui peuvent être mis en ligne par n’importe qui, est également un site où il y a la présence de cyber-fascisme. Il y a des millions, même des milliards de vidéos à caractère violent, à propos haineux et même qui encouragent ou valorisent des actes fascistes. C’est le même principe pour tous les sites où la contribution des utilisateurs n’est pas contrôlée. Également, les médias peuvent commettre des fautes à caractères haineux et avoir des répercussions considérables. À la différence de Facebook, où les utilisateurs peuvent bloquer l’accès à leur page, et leurs propos par le fait-même, les médias sont ouverts et tous et sont même diffusé à grande échelle, la plupart du temps. Les blogs indépendants sont aussi fautifs. L’exemple le plus facile serait celui de Gab Roy et de ses propos haineux à l’intention de Mariloup Wolfe. Le problème avec Internet, c’est la facilité et la deuxième dimension. Comme on est assis derrière notre écran, on ne se rend pas toujours compte des effets réels de nos actes et il est extrêmement facile de dépasser les bornes.

 

Répercussions ?

Cet engrenage vicieux mène au fanatisme, au radicalisme et même à des actes terroristes. Pour les victimes, cela installe de l’insécurité, de la dévalorisation de soi, qui peut avoir des effets très dévastateurs… Il est également facile de tomber dans la désinformation de la population, en véhiculant des messages erronés, comme l’attaque personnelle, l’atteinte à la crédibilité d’une personne (rumeurs) ou encore à l’attaque d’un groupe visé, comme l’islamophobie.

 

3. Surveillance internet

 La surveillance internet est la troisième branche du cyber-fascisme, mais aussi la plus sournoise. Ça consiste en toutes actions qui a pour but d’espionner les utilisateurs d’Internet… C’est-à-dire, TOUT LE MONDE ! Les raison peuvent être multiples, mais sont dissimuler sous de faux motifs la plupart du temps. Encore une fois, je crois qu’il ne s’agit que d’une question d’ARGENT et de POUVOIR, mais ceci est extrêmement « subjectif » de ma part. Mais peut-être que la subjectivité découlant d’honnêteté vaut mieux que l’objectivité découlant de corruption…

 

Qui et comment ?

Lorsqu’on parle de surveillance internet, on ne peut tout simplement pas faire abstraction de la NSA, National Security Agency, qui siège au États-Unis. Dans des rapports récemment publiés, contre le gré de l’agence, il y a été révélé leurs pratiques massives qui soulèvent la question sur leurs motifs d’agir. Contrairement à ce qu’on croyait, la surveillance n’est pas simplement dans le but préventif d’attaque contre la nation ou contre le terrorisme, mais serait plutôt d’espionner tous les américains, et même les habitants des autres pays. Finalement, ils désirent savoir tout, sur tout le monde, en tout temps ! Leurs pratiques, aussi douteuses que leurs motifs, sont presque à la limite de l’inimaginable. L’agence a payé des entreprises afin d’affaiblir la sécurité de leurs produits. Dans le cas des gens hors des États-Unis, la NSA s’est procuré des accès aux câbles sous-marins, qui abritent 99% des télécommunications mondiales. Ils ne se limitent donc, absolument pas qu’aux Américains.

 

Au Canada, en 2012, le gouvernement a émis une loi, le projet de loi C-30 appelé « Protecting Children from Internet Predators Act ». En théorie, ses motifs sont nobles et consiste à tenter de protéger les enfants contre de potentiels actes de pédophilie. Dans les faits, la loi semble avoir trop de pouvoir et tend à déborder de sa raison d’être. Un faux dilemme ici est présenté aux opposants de la loi, « Tu es contre la loi, donc tu es pour la pédophilie ». En réalité, la loi C-30 permet aux autorités de récolter des informations sur les citoyens auprès des fournisseurs d’accès internet, sans même avoir de mandat, ni même de justifier le geste. Cette intrusion dans la vie privée des gens est à l’encontre d’un droit primaire, le droit à la confidentialité. Malheureusement, cette loi peut être utilisé à mauvais escient et même si parfois, l’obtention d’un mandat ralentie les pratiques policières, je crois qu’elle est nécessaire à une justice digne de notre humanité. Pour information, la loi a été abandonné l’année d’après.

 

De façon plus subtile, mais encore plus présente, Internet-même nous surveille en tout-temps. Facebook, par exemple, collecte des données sur les utilisateurs. Ils regardent ce que vous faite sur le site, mais également tout ce que vous faites sur le web à l’extérieur de Facebook. Même les non-membres sont aussi traqués par Facebook. Google également, omniprésent moteur du web, récolte, enregistre et analyse toutes informations qui peuvent être prélevées. Que ce soit, les pages que vous visiter, la fréquence, l’heure à lequel vous utiliser internet, l’endroit où vous vous trouvez… Internet vous connait mieux que quiconque, parfois même plus que vous-même. Il ne faudrait surtout pas oublier de mentionner votre chère compagnie de téléphones cellulaire. Non seulement vous payez pour avoir accès à un service de mobilité, mais vous payez également pour que des gens récoltent des informations sur vous. L’époque de la vie privée est résolue…

 

Motifs énoncés ?

Les motifs énoncés, sont ÉTONNAMENT, basé sur les inquiétudes ou les préjugés déjà bien en place dans la société. Si l’on fait un léger retour sur le fascisme originel, Hitler n’a rien inventé en évoquant la haine des juifs. Cette haine était déjà très présente dans la société, il s’en est simplement servi pour justifier ses actes. L’islamophobie est un des principes le plus utilisé pour justifier la surveillance internet. Que ce soit en rappelant au gens les attentats du 11 septembre (qui n’a fait que 3000 morts, ce qui est vraiment peu comparé aux guerres qu’on mène, dites contre le terrorisme et l’extrémisme musulman) ou en trouvant un potentiel lien, limite tiré par les cheveux, avec un quelconque groupe musulman lorsqu’on fait face à la nouvelle d’un tireur fou, le gouvernement et les médias de servent de la crainte déjà en place. De même avec la loi C-30 au Canada, le gouvernement s’est servi de la crainte des gens face à la pédophilie (qui est justifié contrairement à l’islamophobie), mais pour des raisons finalement qui contraignaient tous les canadiens, et pas seulement les pédophiles. On entend également quelque fois parlé de prévention contre le Darknet, qui est tout ce qui inclut les pratiques illégales pratiqué sur le web, comme la vente de produits illégaux, le trafic d’organe et même d’humains… Encore une fois, on fait appel à la peur des gens.

 

Dans les faits ?

C’est le problème avec la surveillance internet, c’est qu’à part quelques personnes isolées qui veulent réellement faire du mal, nous subissons tous cette intrusion dans notre vie privée pour aucune raison valable. Nous vivons dans une époque où faire confiance aux gens et se fier sur leur honnêteté et leur bonté n’est plus suffisant… Des gens comme les journalistes d’investigations ou toutes personnes tenues au secret professionnel et dont les pratiques dépendent de la confidentialité des utilisateurs se voient prisonniers de ce cercle vicieux et brimés dans la pratique de leur métier. Peut-être que la déclaration universelle des droit de l’homme devrait se voir ajouter une clause afin de représenter plus honnêtement la réalité : *Aucune de ses lois ne s’applique à l’internet.

 

Conclusion :

Finalement, on pourrait conclure que le cyber-fascisme fait activement partie de nos vies. Que ce soit la censure, les groupes fascistes ou la surveillance internet, on peut difficilement l’éviter, à moins d’éviter complètement toutes formes de technologies. Peut-on réellement encore parler de pays démocratiques lorsque l’internet, qui est inévitablement lié à notre façon de communiquer, ne l’est plus ? Un autre problème du cyber-fascisme, c’est que le dénoncé subirait sa propre censure. Également, en raison de la deuxième guerre mondiale, le mot a été dépopularisé, et a perdu de son sens dans le processus. Le Fascisme d’aujourd’hui, pourtant bien réel et dangereux, ne semble pas préoccuper personne. Serait-il déjà trop tard pour préserver notre liberté d’expression et notre droit à la vie privée ?

 

Bibliographie :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme

http://www.come4news.com/le-cyber-fascisme-695915

www.Torproject.org

http://mindcontrolfrance.unblog.fr/category/fascisme/

http://www.contrepoints.org/2014/09/03/179483-le-fascisme-se-porte-mieux-que-jamais

http://edition.cnn.com/2013/03/16/opinion/schneier-internet-surveillance/

http://surveillance.rsf.org/

http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/L-inventeur-du-Web-met-en-garde-contre-la-censure-sur-Internet-2013-11-22-1064901

http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Journee-de-mobilisation-internationale-pour-la-neutralite-du-Net-2014-09-10-1204028

http://12mars.rsf.org/2014-fr/2014/03/10/usa-la-nsa-symbole-des-derives-des-services-de-renseignement/

http://www.ledevoir.com/politique/canada/342817/surveillance-d-internet-le-projet-de-loi-c-10-suscite-critiques-et-inquietudes

http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2013/06/11/les-canadiens-eux-aussi-sous-haute-surveillance

http://www.rand.org/content/dam/rand/pubs/research_reports/RR400/RR453/RAND_RR453.pdf

http://fr.wikipedia.org/wiki/National_Security_Agency

http://fr.wikipedia.org/wiki/Five_Eyes


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