Le rythme des mécontents

par CHALOT
lundi 22 octobre 2012

Le gouvernement a réussi son coup. Après un débat marathon, il a décidé de couper dans le vif.

Lés élèves auraient donc classe durant quatre jours et demi par semaine, soit cinq heures les lundis, mardis, jeudis et vendredis et trois heures le mercredi matin ou le samedi matin.

Voici donc une heure de cours-élève de moins par semaine, soit 36 heures de moins pour l’année.

Darkos avait fait plus dans la « déscolarisation » puisqu'il avait enlevé 2 heures par semaine en 2008, mais le gouvernement socialiste continue.

Nous n’exagérons pas en évoquant une « déscolarisation » : encore une fois on retire des heures d'enseignement....

Si les collectivités locales ont le choix entre le mercredi matin ou le samedi matin, beaucoup vont choisir le mercredi matin scolarisé car la libération du samedi matin répond à une demande sociale très forte des parents et dans 16 mois on entre dans la campagne municipale.

Cette décision de réorganisation des rythmes scolaires prise au couteau ne va faire que des mécontents ou presque :

- Les chrono biologistes qui auraient voulu que l'on respecte les 7 semaines d'école, deux semaines de vacances sont « blousés ».

Pour ne pas gêner les hôteliers, agences de voyage, on garde les zones donc il n'y aura pas pour toutes les zones un rythme de 7-2, c'est mathématiquement impossible !

Les parents vont être contraints de revoir l'organisation de leur mercredi dans les territoires ayant choisi cette 1/2 journée pour faire classe.

-Les municipalités qui vont devoir organiser un accueil éducatif et ludique à plus d'enfants le mercredi après midi.

- Les associations qui vont devoir supprimer leurs activités le mercredi matin avec l'impossibilité de les organiser l'après midi, les créneaux d'occupation des salles étant déjà bien remplis.

- Les enfants qui pouvaient dormir un peu plus longtemps le mercredi matin.

- Les jeunes professeurs des écoles, qui ne bénéficient plus du logement de fonction, vont être obligés de faire des kilomètres le mercredi matin et faire garder leurs enfants l'après midi : dépense supplémentaire. Beaucoup commencent à reprocher à leur syndicat de soutenir le projet gouvernemental.

Mais qui va s’en réjouir ? Les entreprises du genre Acadomia, qui surfent sur l’inquiétude des parents et vont proposer des cours de rattrapage de ce qui n’aura pas été enseigné faute de temps.

Un temps, les hôteliers et voyagistes qui poussent au zonage … tant que les familles ne sont pas ruinées par les inepties économiques du gouvernement.

Les horaires scolaires actuels sont déjà mauvais, mais là, on accentue.

A croire que le but est de dégoûter les élèves de l’école où l’on apprend de moins en moins. Pour faire des générations d’ignares soumis au « marché », à la publicité :

Nous exigeons que l'on sorte du « pacte budgétaire » européen qui « contraint » le gouvernement à faire des économies.

Jean-François Chalot


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