Les étudiants de France : un problème social

par MaximeAuteur
lundi 21 mai 2012

Sujet de campagne phare de François Hollande, la jeunesse française se retrouve une nouvelle fois au cœur des problématiques sociales. Interviewé par le Monde.fr, le sociologue Olivier Galland traduit les espoirs et les difficultés de cette jeunesse, celle de France.

 Olivier Galland commence fort : les jeunes ont peur - c’est par ailleurs le titre de son dernier ouvrage. Il est question ici du désenchantement d’une génération en souffrance : « Une partie de la jeunesse qui, défavorisée, en échec scolaire et sans porte-parole, est déjà laissée à l'abandon ».

Un abandon. Pourtant autonomes et créatifs, libres et unis autour des questions politiques qui fâchent, la jeunesse pourrait représenter une force homogène d’avenir. Mais les clivages sont solides !

Car en dépit d’un niveau de vie nettement plus favorable que celui de leurs aînés, la route vers la stabilité de l’emploi est longue. « Les jeunes font des études toujours plus longues ; ils occupent plus souvent qu'auparavant des postes de cadres ; leurs salaires augmentent... La structure sociale du pays s'élève : il y a davantage de cadres et moins d'ouvriers ». Seulement « Les diplômés accèdent au CDI entre 25 et 30 ans dans 80 % des cas. Les autres, un jeune sur cinq, sont plus instables. Et certains d'entre eux sont menacés par l'exclusion sociale ».

Pénalisé par le cloisonnement des structures sociales (diplômés, non diplômés, université, écoles privées), souvent mal orientés, parfois en échec et dans la plus grande précarité, ce sont les habitudes élitistes du système éducatif français qui sont montrées du doigts. Trop longtemps, le schéma de mutation du jeune se transformant en adulte est resté uniformisé par des codes. Un parcours qui n’est pas égal, mais imposé.

La réussite s’impose par des usages excluants d’université et de diplômes, par des a priori d’embauche et de formation : « Notre système éducatif est structuré autour de l'élitisme républicain. Son rôle est de diriger les meilleurs vers les filières les plus prestigieuses. Les autres sont orientés par défaut ».

Comment peut-on encore réduire cette jeunesse à des statuts ancestraux ? Face à cette génération mobile, nomade et mondialisée, les discours de la « reproduction sociale » ne fonctionnent plus. Chacun réclame son Droit, celui d’être égaux face à la réussite. Discutons-en ! Pour ce faire, je laisse ces questions en suspend et vous pose la question : que faire ?

A vos commentaires. 

(Illustration tirée du clip de Saez - Fils de France)


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