Les FEMEN, ou l’apologie du mal

par Clément G
samedi 2 mai 2015

Dans le climat post-attentats de janvier encore présent aujourd'hui, la liberté d'expression et, parallèlement, la lutte contre l'apologie de toute forme d'extrémisme, semblaient être les chevaux de bataille du triumvirat Hollande-Vals-Cazeneuve. Une lutte qui paraît aujourd'hui mise en péril par le cautionnement d'actes fascistes clairement revendiqués. Retour succinct sur les évènements qui ont sécoué la traditionnelle fête du travail.

Les voilà revenues, plus fortes et plus libres que jamais. Les Femen ont encore frappé. Hier, premier mai, en ce jour de fête du travail, elles sont venues perturber à deux reprises le traditionnel défilé du Front National, s'exhibant tantôt devant la statue de Jeanne D'Arc, tantôt en faisant irruption sur le balcon d'un hôtel parisien. 

Rien de navrant donc au premier abord. Mais l'affaire se complique alors en énonçant les modalités de ces manifestations : seins nus, ces partisanes du féminisme ont fièrement galvanisé la foule réunie place de l'Opéra -foule venue écouter le discours annuel de leur leader Marine Le Pen- en réitérant à plusieurs reprises des saluts nazis en guise de provocation, tout en déployant des banderoles semblables au drapeau du IIIè Reich surplombées de l'indication "Heil Le Pen". Ces trois perturbatrices sont ainsi restées plusieurs minutes en place avant d'être délogées par le service d'ordre du Front National ; interrompant totalement le discours de Marine Le Pen, un temps décontenancée sur son promontoire surplombant un rassemblant moins fédérateur qu'escompté, faute notamment au mauvais temps. 

La question qui se pose alors ici est probablement de savoir ce qu'il est advenu de ces femmes.

Et bien la réponse tient en un mot : Rien. Oui oui, vous avez bien lu, il ne s'est effectivement rien passé. Après avoir été mises en sécurité par les forces de l'ordre et brièvement auditionnées, ces dernières ont retrouvé, sans même l'avoir perdue d'ailleurs, la liberté. Un comble, quand on sait que Dieudonné avait été vertement réprimandé après l'affaire des quenelles, pour, je cite, "apologie du terrorisme".

J'en arrive alors à une conclusion effroyable : la France de 2015 serait-elle en train de banaliser les actions représentatives du nazisme ? Est-il légal de revendiquer son assimilation à Hitler aujourd'hui ? 

Le silence radio du gouvernement depuis hier semble en effet témoigner de cette acceptation de la violence dans les consciences dirigeantes. Il paraît alors normal que des individus puissent faire à tout bout de champ des saluts nazis tout en reprenant la formule "Heil", assimilée au régime hitlérien. 

Alors, que reste-t-il de notre Nation Française, fière de porter ses valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité ? Il est urgent de réagir avant qu'elle ne se disloque un peu plus. Que se passera-t-il dans les jours, les semaines et les mois à venir si on laisse à certains mais pas à d'autres le droit de revendiquer une appartenance à un groupuscule éminemment pernicieux dans notre démocratie ? 

Cet événement démontre clairement que l'impartialité du gouvernement est loin d'être acquise, et que l'avenir de la nation en dépend. Comme le disait en son temps Samuel Richardson : "Un extrême en produit un autre." Attention messieurs les dirigeants français à ne pas se laisser engluer dans le chaos face à une pandemie extrémiste qui, sous votre inaction et votre justice aléatoire, gangrène déjà nos terres.


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