Les femmes ne sont pas des objets !

par CHALOT
mardi 25 septembre 2012

Certains témoignages comme celui de ce gynécologue obstétricien sont particulièrement émouvants...
Les médecins qui se trouvent face à de telles attitudes dans une salle d'accouchement en ont assez car ils savent que la première victime est la femme et qu'ainsi il y a un risque pour la femme, pour le bébé.
Voici le récit de ce praticien inquiet.

« Moment de grand bonheur en salle de naissance
Accouchement de rêve.
Refus de péridurale.
Patiente voilée, le mari ne souhaite pas qu'un homme s'en occupe (bien que largement prévenu à l'avance. Document en cours de grossesse, explications orales.)


De garde, j'y vais quand même et m'impose.
Accouchement dans les hurlements et les contorsions, dans la panique maternelle et le père barbu qui donne les ordres à tout le monde.
L'enfant se prénomme joyeusement Oussama ; juste à sa sortie, le père s'est prosterné et a fait sur le sol de la salle de naissance la prière, en direction de la Mecque (direction qu'il avait préalablement repérée).
Puis des chants religieux aux oreilles de l'enfant, à droite, à gauche. Et la mère , il ne la regarde plus, elle a bien servi, et je suppose que le voile va vite être remis sur son visage tentateur.

Ras le bol de cela.
La tolérance a des limites, qui se franchissent chaque jour plus loin.....
 »

Oui, il faut imposer des limites afin que les actes médicaux puissent s'effectuer dans les meilleures conditions possibles, pour éviter les accidents et pour que la femme puisse accoucher dans les meilleures conditions possibles.

Il y a là matière à une double action :
d' éducation auprès de la population, toute la population, sur la laïcité et les principes républicains qui garantissent l'égalité des droits entre un homme et une femme ;
de protection, interdisant toute intrusion durant une intervention, la présence du père est à la rigueur tolérée, conditionnée par la garantie qu'il respecte le cadre médical, et qu’il ait le minimum de bon sens pour comprendre que ces gestes « religieux » peuvent avoir lieu en famille peut-être, mais pas dans le lieu public qu’est la maternité. Ce qui n’était manifestement pas le cas ici, et les incidents étaient prévisibles dès les consultations prénatales. Les infirmières ont vraiment autre chose à faire au moment où il faut assister la mère et l’enfant, que de devoir contourner ce gêneur qui encombre la salle par ses salamalecs et qui risque de causer des accidents. Merci pour le respect de la vie humaine. Un peu de jugeote !!

La religion ne doit pas s'immiscer dans l'acte médical : dans des hôpitaux, on a vu des fous de dieu chrétiens intervenir pour empêcher un avortement et là c'est un fou de dieu musulman qui s'interpose...
C'en est assez !

La femme n'est pas un objet, les nouveaux-nés non plus.

Jean-François Chalot


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