Les nouveaux modes de consommation

par Adame MANODE
lundi 12 décembre 2016

Les nouveaux modes de consommation

Consommer bio est devenu réalisable pour la classe moyenne. Le phénomène de mode s’est installé durablement dans le quotidien. Grâce à la ténacité de certains agriculteurs, les coûts ont chutés, rendant accessible des produits de meilleurs qualités.

 

Les associations de type Emmaüs, ou don et réinsertion professionnelle se conjuguent et fleurissent. Ainsi, il est possible d’acheter des vêtements d’occasion qui ont été donnés*, en faisant fonctionner l’économie locale et l’emploi.

 

Le co-voiturage, la location de vêtements ou le prêt de matériel se développe. Même s’il est vrai que la première raison de ce développement est une question d’argent, elle n’est pas la seule. La conscience collective grandit devant le gaspillage, la pollution et l’amenuisement des ressources.

 

Peu d’entre nous sont prêts à se priver par idéologie. Ce système ‘de débrouille’ vise directement le nerf de la guerre. L’argent. Ces petits bouts de papiers après lesquels la majorité d’entre nous courent afin de boucler le mois. Ainsi louer une de ses chambres à prix modique s’est banalisé.

 

Ou cela nous amène t-il ? Est-il suffisant de recycler et de consommer écologiquement pour arrêter la pollution ?

 

Le miracle ne frappera pas à la porte. Néanmoins, une nouvelle habitude acquise reste un bienfait supplémentaire. En touchant au porte-monnaie, l’acheteur change de comportement par obligation, touchant ainsi chacun d’entre nous.

Nous ne sommes pas responsables des déchets des usines mais nous polluons de façon individuelle en étant consommateur. Dans la chaine économique, nous sommes en quelque sorte le dernier maillon.

 

Le bon sens est de retour dans nos assiettes avec l’agriculture biologique, ce qui lui présage une longue vie.

Les sites de location, de prêts et de dons se multiplient. Ils amenuisent non seulement nos dépenses, mais peuvent freiner une économie puisque un prêt sera échangé contre un achat. De même qu’un vêtement loué sera porté par plusieurs personnes alors qu’un seul exemplaire aura été acheté. Si cela impacte à terme la production, cela impactera l’emploi par effet de domino.

 

Il semble évident que le système économique aujourd’hui ne fonctionne plus que pour se nourrir lui-même. En d’autre terme, l’ère post industrielle que nous vivons est en mutation car mourante, et ces nouveaux modes de consommation sa porte de sortie.

 

Au vu de la baisse phénoménale des prix des nouvelles technologies et du prêt à porter, des systèmes de prêts et de dons, il ne serait pas incongru de penser que le phénomène n’est qu’à son balbutiement.

Le futur nous amène à avoir moins de possessions, une consommation différente qui va de paire avec l’appauvrissement des ressources de la planète.

Je serais curieuse de revenir d’ici 1000 ans pour constater que la gratuité fait partie du quotidien.

 

*Dingue fringue en Loire-Atlantique

 

Adame Manode


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