Les peuples pleurent les tyrans

par moderatus
samedi 3 décembre 2016

APRÈS LE TEMPS DU RESPECT ET DU SILENCE, LE TEMPS DE LA VÉRITÉ

Après quelques jours de silence, il faut ouvrir le dossier de Cuba et du Castrisme. Il faut enfin oser s'attaquer au mythe.

Comme le Stalinisme, et le Maoïsme, il a fallu des années avant que l'histoire puisse imposer la vérité et déboulonner de fausses idoles et de fausses valeurs.

Castro a-t-il été aussi un illusionniste ?

 

Comment peut-on comprendre comment peut-on expliquer qu’un peuple entier soit à ce point manipulé, son entendement faussé pour aller en masse se recueillir et pleurer sur la dépouille d'un tyran qui les a maintenus pendant des décennies dans la contrainte la misère et le mensonge ?

Comment admettre que la manipulation à un tel degré soit possible, que la force politique et la maîtrise des médias puissent conduire à un tel comportement.

47 ans de pouvoir absolu sur Cuba

47 ans d'un régime dictatorial

47 ans de lavage de cerveau ont façonné un peuple asservi mentalement à un régime d'oppression intellectuelle et physique sans limites.

Ce peuple ne veut peut-être pas de la vérité, elle est trop dure, se rendre compte que l'on s'est bercé d'illusions pendant des décennies, que l'on a refusé d' ouvrir les yeux sur des réalités douloureuses, c'est difficile, alors autant garder le mythe, ne conserver que l'image des premiers instants de la révolution, se préserver de la désespérance . Pourtant cet homme fit au départ naître un immense espoir.

 

En 1959 la révolution cubaine dont Castro était un des principaux dirigeants chassa le dictateur BATISTA pour installer à sa place un autre Dictateur El commandante

Le coup d'État de 1952

Le 10 mars 1952 Fulgencio Batista avec l'appui de l'armée prend le pouvoir.

 Coup d'état qui installe une dictature. Plus de constitution, plus de partis.

Corruption, tortures, exécutions, sont le quotidien de ce régime. Cuba sous contrôle économique américain n'est pas pauvre mais les inégalités sociales sont insuportables.

La lutte de Fidel Castro pour chasser le dictateur est épique.

Entouré au départ seulement d'une poignée d'hommes, il sait rallier les paysans miséreux en colère à sa cause, et arrive par des exploits militaires qui forcent l'admiration à chasser Batista.

Mais voilà, le héros remplace Batista, mais prend ses habits, il se transforme en dictateur.

Le pouvoir transforme l'homme.

 

L'épuration commence très vite sous la direction de Ché Guevara

Dès 1960, 600 condamnations à mort et 70.000 prisonniers politiques.

Les nombreuses tentatives d'assassinat, la déconfiture de l'agression américaine de la ''baie des cochons '' n'ont fait que renforcer la légende de Castro.

 

Mais l'important est, quelles ont été les conséquences du castrisme sur Cuba et les cubains ?

 

Parti unique, pouvoir familial, pas d’élections où serait présent un opposant, censure totale, répression policière, camps de travail, emprisonnement des dissidents et exécutions.

Pire encore, coercition intellectuelle et physique de la population.

Des comités de défense de la révolution contrôlant chaque quartier,

Surveillance des individus, les dissidents immédiatement traqués.

Pas l'ombre d'un début de démocratie, voilà comment a fonctionné et fonctionne encore le régime castriste, quand le frère remplace le frère.

 

Alors l'exil a été pour beaucoup une solution

Malgré les difficultés pour sortir du territoire, malgré la difficulté pour avoir des visas américains,

Près de 2 millions de Cubains, 20% de la population ont fui leur pays.

Plus de 30.000 Cubains choisissent l'exil chaque année, et des études récentes prévoient une augmentation de ces chiffres, l'Amérique ayant récemment rallongé la validité des visas.

 

La liberté de circulation

Info RFI

Jusqu'à présent, les Cubains étaient tributaires d'une administration qui concédait ces autorisations de sortie au compte-goutte, tout comme les passeports, à cela s'ajoutaient les visas pour certains pays.

Au total, l'obtention de ces sésames pouvaient coûter plusieurs centaines d'euros aux habitants de Cuba. Rappel du salaire moyen 20 Euros par mois

Cependant, malgré de nouvelles mesures, la liberté de circulation reste encore fragile : l'octroi du passeport ne se fera que si les citoyens qui le demandent répondent aux dispositions établies dans la Loi migratoire actualisée. La procédure reste donc encore largement maîtrisée par les autorités.

Une anecdote qui montre à quel point ces régimes autoritaires méprisent le peuple.

Le ministre de l'intérieur Cubain avait organisé une petite réunion invitant quelques étudiants pour démontrer que la parole était libre

L'un des étudiants posa une question non préparée sûrement

-Monsieur le ministre, je voudrai aller voir l'endroit où est mort le CHE, je n’y suis pas autorisé, pourquoi ?

-Cher Monsieur imaginez que l'on distribue des autorisations en trop grand nombre, imaginez les problèmes et les dangers pour la circulation aérienne que cela poserait !

J'ai regardé deux fois cette vidéo, me suis pincé pour être sûr d'être bien éveillé, et sûr de la réponse de ce ministre, je me demandais quelle crainte, quelle pression, obligeaient un étudiant et à travers lui le peuple, à supporter d'être traité comme un arriéré mental.

Cet étudiant a disparu des radars pendant plusieurs jours sûrement pour être recadré, quand il est réapparu, il affirmait que tout allait bien, et proclamait son attachement au régime.

 

On vante le régime Cubain où l'école et la santé sont gratuits.

Exact, c'est un des seuls points positifs du régime mais le salaire moyen étant de 20 euros mensuels comment le cubain pourrait-il accéder aux soins ?

 

On ne parle pas bien sur des hôpitaux qui se dégradent, ni des médecins qui touchent des salaires de misère.

 

80% de la population travaille pour l'état, alors on assiste comme dans la Russie à l’époque du rideau de fer, où le guide vous vantait le chômage zéro, et avec une fierté pitoyable vous donnait la date à laquelle ce dernier chômeur avait retrouvé un emploi à des situations ubuesques dues à la gestion catastrophique des deniers publics.

La réalité.

L'état emploie 3 personnes pour faire le travail d'un seul, avec pour conséquences un fonctionnement chaotique, des salaires de misère et un niveau de vie équivalent à celui de tiers monde.

 

Depuis près de 50 ans a existé à Cuba un CARNET DE RATIONNEMENT appelé pudiquement livret de fournitures, j'ignore si depuis deux ans il est encore en vigueur.

 

Voilà ce à quoi il donnait droit pour que le peuple ne meure pas de faim.

Livret de fournitures  : cinq œufs, une livre (460 grammes) de haricots, quatre livres de sucre, une demi-livre d’huile, une livre de poulet, sept livres de riz, quatre onces (115 grammes) de café, un paquet de pâtes. Le peuple dépend complètement de la '' générosité'' de l'état

 

Cuba n'a pu sauver son peuple de la faim que grâce à l'aide de l'ex URSS vers laquelle est s'était tournée peu de temps après l'arrivée de Castro

65 milliards de dollars jusqu'en 1992.

En 2014 Poutine voulant sauver le régime et son économie a annulé 90% de la dette de Cuba soit 30 milliards de dollars.

Après l'aide de l'ex URSS, le relais a été pris par le Vénezuela socialiste

130.000 barils de pétrole par jour, plus quelque milliards de dollars.

Pour que Cuba survive

 

Ne parlons même pas de niveau de vie,de possibilité pour le citoyen d'achat de voiture ou de logement, la vente était interdite jusqu'à il y a deux ans. un rêve inaccessible.

Si beaucoup de vieux Cubains sont effectivement propriétaires de leur logement, plusieurs générations s'entassent dans des petites maisons, et ne peuvent accéder à un logement décent.

Seuls 50 véhicules neufs et d'occasion ont été écoulés par les concessions contrôlées par l'État depuis la libéralisation du marché auto en janvier dernier. La raison ? Des prix inabordables pour l'immense majorité des Cubains.

Des magasins à devises (CUC) existent comme autrefois en EX URSS, mais où les cubains n'ont pas accès car

Ils n'ont pas les moyens d'acheter, ces magasins sont destinés aux touristes, qui sont source de revenus importants pour Cuba.

Ne parlons pas trop du tourisme sexuel et de la prostitution qui est un facteur de réussite sociale, accepté par la population comme un recours à la misère.

Ne parlons pas trop non plus de la vie de luxe de Fidel Castro. L'homme au treillis pour se présenter devant le peuple, menait une vie de nabab dans sa propriété de Cayo Piedra s'értendant sur deux îles privées avec restaurant flottant et zoo marin.

Parlons de la liberté de presse. Classement RSF 2016

sur 180 pays CUBA est classé 171ème un peu devant la Corée de Nord

 

Mais Castro avait trouvé la parade aux reproches sur la situation catastrophique de l'économie Cubaine due en partie seulement c'est vrai à ses errements économiques.

 

Le BLOCUS américain. On avait désigné au peuple le seul coupable, celui qui maintenait la population Cubaine dans la misère.

Le peuple était en colère, mais Castro avait su aiguiller cette colère contre les Etats Unis qui avaient bien sur une part de responsabilité dans cette misère.

 

Quand j'observe le phénomène Cubain, cet attachement réel ou joué à un tyran, je comprends alors la puissance les dégâts causés à l'intelligence par des d'années d’endoctrinement imposées par les politiques et les médias à leur solde.

Je comprend pourquoi en Russie j'ai rencontré un peuple soumis à l'idéologie dominante à l'époque du rideau de fer, et qui s'offusquait de la moindre remarque sur le fonctionnement du régime.

 

Ce fut la même chose pour les maoïstes

beaucoup d'adeptes dont Jean Paul Sartre ont revu leur copie. Les historiens considèrent aujourd'hui cet idéologie totalitaire aussi néfaste que le Stalinisme.

Ce doit être la même chose en Corée du nord, ou la vénération du peuple pour ce régime ignoble est patente mais incompréhensible.

Combien d'idoles, l'Histoire a réussi à déboulonner, mais au bout de combien de temps et d'efforts de réflexion et d'analyses.

Quand je lis des papiers dithyrambiques sur le régime Cubain, je suis un peu étonné du traitement de l'information, ou plutot de la désinformation.

Il est des questions que l'on est en droit des se poser, et des conclusions que l'on peut en tirer.

La continuité de cette dictature aurait été possible si le peuple Cubain avait évolué vers un niveau de vie plus élevé ?

La dictature cubaine a-t-elle prospéré sur le misère et la pauvreté. ?

 

Le peuple est influençable, malléable, avec une tendance naturelle au panurgisme, méfions-nous de la pensée unique, des désinformations programmées, des fausse offres démocratiques, de ceux qui vous promettent le bonheur. Personne ne peut se dire à l'abri de ces manipulations.

Les manifestations qui nous sont transmises par Cuba sont sûrement aussi orchestrées par le régime du frère de Castro en place actuellement .

L'unanimité est loin d'être certaine.

 

Les grands de ce monde sont petits par leur opportunisme et leurs manque de courage.

Vladimir Poutine
"Cet homme d'État émérite est à juste titre considéré comme le symbole d'une époque de l'Histoire moderne du monde", a dit le président russe.

Xi Jinping
"Le camarade Castro vivra éternellement", a assuré le président chinois.

Le pape François
Le pape a fait savoir dans un télégramme qu'il adressait des "prières au Seigneur pour son repos".

( et le repos de ceux que le régime a assassiné aussi je suppose)

 

J'ai aussi lu certains articles où on larmoyait sur la mort de ce héros qui nous quittait, certains se lamentaient d'avoir perdu un guide, un ami.

Désolé, un dictateur , qu'il soit de droite ou de gauche reste un dictateur, un être malfaisant, nocif, criminel, et ne pourra jamais être un ami pour le peuple.

La médaille Castro a deux faces, correspondant à deux périodes,

celle courte pendant laquelle il fut sans conteste un héros, celle beaucoup plus longue pendant laquelle s'exerça sa tyrannie. on ne doit pas se contenter de contempler une seule face.


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