Les ripoux des quartiers Nords
par Sylvain Gertier
mardi 21 novembre 2017
Une sorte d’impôt local, non pas pour garnir les caisses publiques de l’Etat, mais plutôt celles des comptes en banque de notre vingtaine de policiers véreux. Et le plus gênant est que leur hiérarchie, au lieu de dénoncer les faits dès leur connaissance, aurait laissé faire, voire même couvert ces agissements répréhensibles. En effet, au lieu de saisir le procureur de la République, le responsable de la BAC Nord a fait appel à un cabinet d'audit et de discipline de la sécurité publique, celui-ci disposant de bien moins de moyens que la justice, aucune preuve n'a jamais été trouvée, conduisant au classement sans suite des enquêtes. Ce n’est que grâce à un PV de renseignements anonyme que le procureur de Marseille sera saisi du dossier via l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Quant aux collègues policiers qui ont tenté de prévenir en vain leur hiérarchie sur les exactions de certains de leurs collègues, ils ont « discrètement » été « mutés »… Bref, pas jolie, jolie, cette histoire. En octobre 2012, le ministre de l'Intérieur de l’époque, un certain Manuel Valls, prononcera la dissolution de l'équipe de jour de la Brigade anti-criminalité du nord de Marseille où travaillaient ces hommes.