Les services publics

par Gabriel
mardi 15 février 2011

 Aujourd’hui les services publics, tout comme l’ouvrier ou l’employé dans le privé, sont devenus les principales variables d’ajustement économiques d’un système capitaliste débridé que les gouvernements veulent nous imposer. Les licenciements et les non remplacements se font par milliers ce qui entraîne une dégradation phénoménale des services rendus que tout citoyens est en droit d’attendre car payé par ses impôts. Les services publics qui forment l’équilibre nécessaire et incontournable à toute bonne démocratie ont été créés à l’origine pour combattre plusieurs injustices.

1°) La santé.

Fermeture d’hôpitaux, de maternités, suppression des médecins, d’infirmières, d’aide soignants ect… Aujourd’hui, les délais d’attentes dans les services ne cessent de s’allonger, le stress, l’épuisement du personnel et le manque de moyen atteignent des seuils critiques et sont sources de graves erreurs pour les malades dont l’appellation de « patient » devrait être modifier en « très très patient ». En 2012 nos hôpitaux seront devenus des usines à soins, gérer uniquement d’un point de vue comptable avec objectif de rendement. Les incidents se multiplieront pour le plus grands bonheurs des cliniques privées ! Cette situation est une atteinte au droit inaliénable d’un accès aux soins pour tous. La médecine à deux vitesses est en marche inexorablement et le but est une privatisation maximale des soins avec émergence de cliniques privées accessibles à une minorité de fortunés et des pseudo hôpitaux plus près des mouroirs que des centres de soin pour la majorité !

2°) La justice

 Fermeture des tribunaux, suppression des juges, budget en berne, locaux sans chauffage, prisons surpeuplées, gardiens au bord de la crise de nerf etc… La Commission européenne pour l'efficacité de la justice a classé la France 37ème, sur 43 pays derrière l'Azerbaïdjan et l'Arménie, pour le montant du budget alloué au système judiciaire rapporté au PIB par habitant. Ajoutons à cela une overdose de lois inapplicables, un gouvernement qui nomme lui-même ses juges piétinant de fait la sacro sainte indépendance entre le monde politique et judiciaire. Résultat, le citoyen lambda aura de plus en plus de difficulté à faire valoir ses droits mais peut-être est ce le but recherché afin de museler toute alternative à l’en contre d’un pouvoir omniprésent décidant de tout et pour tous ! La justice ne les intéresse pas, ils veulent leur justice ! Je ne peux résister ici à vous citer Dostoïevski : « On reconnaît le degré d’évolution d’une nation à l’état de ses prisons ! »

3°) La sécurité

 Fermeture de commissariats, disparition de la police de proximité, multiplication des zones de non droit, explosion du nombre d’agressions physiques aux personnes ect… 9000 postes de policiers et de gendarmes supprimés en trois ans, 3500 prévus dans les trois prochaines années. Le moyen trouvé pour palier à cette réduction par le cerveau pensant du blagueur auvergnat est le triplement des caméras de vidéosurveillance pour les porter à 60 000 en 2011, bonjour le respect de la vie privée. Ils vont être content les citoyens de savoir qu’il pourront être filmé pendant qu’ils se feront agresser mais qu’ils se rassurent, les beaux quartiers ou nos décideurs et leurs amis vivent seront, eux, toujours bien sécurisés ! Tout ceci a pour but à terme l’émergence de milices privées plus facilement contrôlable. C’est ainsi que se bâtissent petit à petit les dictatures. Se protéger contre un danger sans créer les conditions qui l'éradiquent, c'est combattre la peur par une peur plus grande : le marché de l'insécurité ne procède pas autrement.

4°) L’éducation

Environ 50.000 postes ont été supprimés depuis 2007 dans le cadre du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite

Xavier Darcos, ministre de l’Éducation nationale, a supprimé un peu plus de 11 000 postes en 2008. En 2009, ces suppressions ont été de 13.500.
2010 c’est 16.000 suppressions de postes dans l'Education, la quasi-totalité étant les postes de stagiaires supprimés par la réforme de la formation des enseignants.

BILAN

 8.700 postes en 2007, 
 11.200 en 2008, 
 13.500 en 2009, 
 16.000 en 2010, 
 et donc 17 000 en 2011 
ce seront donc 66.400 postes supprimés dans l’éducation en cinq ans de mandat Sarkozy (soit près de 8 % des effectifs !), et 20.000 environ seraient encore programmés en 2012.

Ajouter à cela un jeu de massacre dans la formation des enseignants

Résultat une école pour riche et un gardiennage pour les autres ! Quelle stupidité que de gérer la connaissance et la recherche de manière comptable. C’est l’avenir même de la nation que l’on brade. Je pense à cette phrase du vieil Hugo : « Quand on ouvre une école on ferme une prison » A méditer…

5°) L’énergie

L’électricité, le gaz et l’eau sont en passe d’être totalement confiés aux sociétés privées. C’est la loi des copains et des coquins. Je ne parle pas ici de téléphonie ou d’automobile mais des matières premières indispensables dont tous citoyens a droit pour vivre, voir survivre décemment. Sous prétexte de libre concurrence et de baisse des prix (La belle fable, regardez vos factures et cela ne fait que commencer), on va voler les contribuables que nous sommes car ces sociétés du CAC40 n’auront aucun compte à rendre et leurs unique but sera de faire exploser leurs tiroirs caisses en surfacturant ces énergies indispensable à la vie. Les hommes de finance remplissent leurs consciences d'iniquités à mesure qu'il vide l'argent de nos portefeuilles pour survenir à leurs magnificences.

Dans tout ces corps cités, le stress et le nombre de suicide sont en constante progression. Je pourrais continuer longtemps tant la liste est longue. Il ne s’agit pas ici de soutenir un quelconque parti politique mais bien de défense et de sauvegarde de la démocratie dont les services publics en sont les principaux piliers. Que l’on se prévaut de droite ou de gauche peu importe, tous nous pâtirons de la destruction des ces institutions qui sont la colonne vertébrale de l’égalité et de nos libertés. Ce jeu de massacre viendra alimenter la liste des chômeurs dont le nombre explose engendrant ainsi dans notre société précarité, instabilité et insécurité. Personnellement je préfère payer un fonctionnaire qu’un chômeur ou un délinquant qui n’a rien à gagner et plus rien à perdre. Plutôt que de licencier l’état ferait mieux de mettre l’accent sur l’efficacité du service rendu afin de l’améliorer. Ne nous leurrons pas, tous cela est voulu, programmé dans le but de faire régner un climat de peur et d’insécurité afin de mieux contrôler la population en sacrifiant liberté et dignité. Qu’on se rassure cependant, les économies fait sur le dos des citoyens ne sont pas perdues pour tout le monde, les mafiosi qui nous gouvernent ainsi que leurs amis en profitent un maximum.


Lire l'article complet, et les commentaires