Les viandards contre l’Amazonie

par Désintox
dimanche 25 août 2019

Aujourd'hui, la moitié de l'alimentation en protéines du cheptel français provient de soja importé d'Amérique du Sud. Cette situation absurde rend les consommateurs de viande français co-responsables de la destruction de la forêt amazonienne.

Pourtant, dans le cadre d'une agriculture paysanne, il est parfaitement possible de nourrir le cheptel avec les ressources locales. C'est d'ailleurs ce qui s'est toujours fait... avant l'introduction du néo-libéralisme en agriculture. En effet, si le soja est peu cultivé en France, les plantes fourragères traditionnelles comme par exemple la luzerne ou le trèfle violet fournissent un apport important en protéines.

En fait, les importations massives de protéines sont liées au développement de l'élevage intensif, qui casse la relation naturelle entre la terre et le troupeau.

Mais l'élevage industriel est rendu nécessaire par la consommation excessive de viande. En 2018, les français ont consommé en moyenne 87,5 kg de viande par personne, soit environ 240 g par jour, ce qui représente au moins le triple des consommations raisonnables.

Il existe plusieurs bonnes raisons de diminuer notre consommation de viande :

  1. Manger trop de viande est mauvais pour la santé, avec une mention spéciale pour les barbecues, cancérogènes.
  2. Manger trop de viande est mauvais pour la planète, la production d'un kg de viande de bœuf consomme 15 m3 d'eau, 6 kg de céréales et dégage 16 kg d'équivalents CO2. L'élevage est responsable de 14,5% des émissions de gaz à effet de serre et de 63% de la déforestation en Amazonie.
  3. Manger trop de viande encourage des pratiques d'élevage et d'abattage cruelles pour les animaux domestiques.

Attention ! Je ne dis pas que nous devrions tous devenir végétariens et ne plus manger du tout de viande. Si nous voulons retrouver une agriculture paysanne qui respecte l'environnement, alors celle-ci exigera un certain équilibre entre les cultures et l'élevage, et donc une certaine production de viande de boucherie. C'est donc le modèle néo-libéral que nous devons remettre en cause.

Nous mangerons moins de viande, mais de la bonne !

Souce de l'illustration : Wikipedia.

 


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