Mais où sont donc passés les musulmans laïcs ?

par Ikla
vendredi 28 avril 2006

J’entends par « musulmans » les personnes qui sont issues d’une culture où les valeurs de l’islam sont prégnantes. J’emploie ce terme pour éviter la confusion entre « arabes » et « musulmans », pour englober toutes les ethnies ou nations qui vivent dans des sociétés à caractère islamique.

Le microcosme médiatique occidental regarde le monde musulman comme un seul bloc touché par l’islamisme et l’intolérance.

Si on en croit nos adorateurs zélés des nouvelles croisades mystico-économico-bushiennes, le musulman serait touché par une maladie affreuse qui s’appelle l’islamisme ; un virus qui vient de nulle part, mais qui convertit des foules entières à sa seule évocation.

Nulle place, parmi nos médias et nos intellectuels bien-pensants prompts à s’emballer pour des révolutions caucasiennes tchétchènes "trés islamisées" - un peu moins maintenant après les massacres à Moscou et dans les régions voisines de la petite république caucasienne -, pour ces musulmans qui risquent leur vie pour crier leur volonté d’être des esprits libres sans renier pour autant ce qu’ils sont.

En français par exemple, des associations comme assoaime ou atheturk utilisent Internet aussi pour montrer leur différence, dans une indifférence médiatique édifiante qui laisse planer un doute sérieux quant aux volontés cachées des politiques qui instrumentalisent le fait "islamiste".

Je terminerai ce petit article en vous laissant sur une des phrases d’un appel signé par plusieurs intellectuels non musulmans et mulsumans, dont Salman Rushdie :

Les évènements récents, survenus suite à la publication de dessins sur Mahomet dans des journaux européens, ont mis en évidence la nécessité de la lutte pour ces valeurs universelles. Cette lutte ne se gagnera pas par les armes, mais sur le terrain des idées. Il ne s’agit pas d’un choc des civilisations ou d’un antagonisme Occident - Orient, mais d’une lutte globale qui oppose les démocrates aux théocrates.


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