Manif contre le mariage gay : la jeunesse BCBG s’encanaille !

par menou69
mardi 28 mai 2013

Le défilé familial des opposants au mariage gay a dégénéré en affrontements, dimanche 26 mai, sur l'esplanade des Invalides, à Paris, dès la fin des discours. Selon la préfecture de police il y a eu 293 personnes interpellées et 231 placées en garde à vue, à l'issue des échauffourées.

Le site internet de Francetvinfo fait le récit de cette confrontation entre les forces de l'ordre et des jeunes très différents, comme des casseurs les plus chevronnés aux militants d'extrême droite, en passant par de nombreux jeunes adultes issus plutôt d'un milieu aisé.

Car si on parle beaucoup des extrémistes de tous poils qui cassent lors de ces manifestations contre la loi Taubira, la presse, surtout celle de droite, oublie de mentionner cette catégorie de la population bourgeoise qui participent ou encouragent ces extrémistes à casser du journaliste et du CRS.

On peut lire dans cet article, écrit par Salomé Legrand, ceci :

"A l'angle avec la rue de l'Université, en direction de l'Assemblée nationale, les premiers fumigènes s'allument. Un drapeau rose avec une tête de mort est brandi. Les militants d'extrême droite, Gudards et Jeunesses nationalistes en première ligne, provoquent des CRS barricadés derrière des grilles anti-émeutes. Quelques mètres derrière, des dizaines de jeunes hommes, la trentaine, gueules de jeunes premiers de bonnes familles, s'équipent. Autocollants "Le Printemps français" collés par dizaines du jean au blouson, ils ont tout prévu : lunettes de piscine ou de ski pour les yeux, masques médicaux pour la bouche".

"Une mère de famille farfouille dans le sac à dos de son fils "mais où sont les pipettes de sérum physiologique ? ", tandis que son mari distribue les lunettes." (.....)

"Tout autour, familles, couples âgés et brochettes d'adolescents sont au spectacle. Cinq copains, mèches blondes sur le front et sweat-shirt à capuche officiels de la Manif pour tous reviennent même avec des pizzas : "C'est pas tous les jours qu'on voit ça !" Des parents BCBG insultent les CRS."

"Deux jeunes filles en jean, ballerines et trench à capuches fourrées reviennent les yeux irrités sous leurs Ray Ban. "Venez, on est plus nombreux qu'eux !" tousse l'une à un couple d'amis un peu en retrait, qui commente avec gourmandise, accent bourgeois pour madame, chaque avancée d'un camp ou de l'autre. (....) Ce sont ces quelques centaines de jeunes émoustillés par une ambiance aussi tendue que surréaliste qui ont empêché les forces de l'ordre d'interpeller rapidement les meneurs, bien équipés et connus des services de police pour nombre d'entre eux....... "

"Il faut attendre 22 heures pour que les CRS entourent hermétiquement l'esplanade et commencent à repousser pas à pas, mais fermement, les manifestants vers deux issues, de part et d'autre de la place. Ils ratissent méthodiquement, créant des mouvements de foules et des courses folles. (.....)"

"Cécile et Vincent, 17 ans, courent se mettre à l'abri. Elle, brunette, le mascara qui a coulé autour de ses grands yeux clairs, lui blondinet à la bouille d'ange, le drapeau tricolore autour du cou pour protéger sa bouche. "On s'amuse, y'a les keufs, en fait on s'en fout de la manif, fanfaronne-t-il : Tout à l'heure on s'est pris des gaz, faut bien un baptême du feu !"  "

À la buvette officielle, un père de famille élégamment vêtu se plaint du prix des bonbons : "trois euros les 100 grammes, c'est du vol." Son fils est en larmes, il semblerait qu'il n'aura pas de bonbons. Non loin d'eux, un étudiant et un quinquagénaire s'enthousiasment de voir ici "autant de Français" qui reprennent enfin "la rue aux étrangers".

Quelle belle après-midi passée au grand-air sur l'esplanade des Invalides pour cette jeunesse dorée qui a joué à la guéguerre. c'est tellement amusant de provoquer un peu les CRS et de jouer au chat et à la souris avec eux. Elle a humé (la jeunesse) avec délice ces gaz lacrymogènes que peu des leurs ont eu la chancede respirer ! Chez les bourgeois on ne manifeste pas, sauf en 1984 pour défendre l'école libre, toujours contre un gouvernement de gauche ! Mais peut-il en être autrement !

Puis cette jeunese BCBG se sépare, comme si rien d'important ne s'était passé en cette belle journée passé ensemble, en lançant : "Tu salueras tes parents de ma part",

Mais hélas cette journée si agréable pour cette jeunesse l'a été beaucoup moins pour des journalistes, dont certains étaient équipés comme pour travailler dans les zones de conflit. Ils se sont trouvés coincés entre eux et les CRS et ont été coursés.

L'une d'entre eux d'ailleurs a échappé de peu à une violente correction. "T'as de la chance qu'on ne frappe pas les femmes." lui a-t-on hurlé, cependant sa caméra a été cassée.

Un photographe de l’AFP a été légèrement blessé et a été soigné sur place par la Croix Rouge. "Ils couraient, remontaient la rue quand l’un d’eux m’a sauté dessus", raconte-t-il à un journaliste du "Monde". "Je m’en tire très, très bien malgré les images impressionnantes, confie-t-il. J’ai un coquard et quelques bleus après des coups de pieds, dans le visage notamment, mais pas de fracture et pas de dent cassée.". L’AFP devrait porter plainte dans la journée.

 

Sources :  Francetvinfo, Le Point, Le Figaro, Wilipédia, Le Monde,

 


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