Manif pour tous : des enfants ont-ils été victimes, délibérément, de gaz lacrymogènes ?

par menou69
lundi 25 mars 2013

La manifestation contre le mariage gay de ce dimanche a été virulente, ponctuée de débordements : certains manifestants ont essayé d'accéder aux Champs-Elysées, malgré l'interdiction de la préfecture.

Les organisateurs ont pourtant lancé des appels réguliers au calme, via hauts-parleurs. Les écrans géants qui jalonnaient le parcours relayaient également le message suivant : "N'essayez pas de déborder, c'est inutile, périlleux et illégal".

Le député Hervé Mariton alors qu'il demandait désespéremment à la foule de rester calme a été bousculé sans ménagement par cette foule surexcitée. (Voir vidéo)

C'est vers 16h, qu'environ 100 à 200 personnes ont tenté de forcer un barrage de CRS pour rejoindre les Champs-Élysées a expliqué un porte-parole de la préfecture de police à l'AFP, en ajoutant que les gendarmes mobiles ont été "obligés de répondre en utilisant des gaz aérosols pour qu'ils ne puissent pas accéder au périmètre interdit" aux organisateurs de la manifestaton. (Voir vidéo)

Manifestation anti mariage gay : heurts et gaz lacrymogènes en fin de cortège Vidéo LCIWAT sélectionnée dans Actualité

 

La Préfecture de Police de Paris avait notifié par courrier aux organisateurs de la Manifestation cette interdiction dès le 22 février.

Cette interdiction n'était pas motivée par le risque d'abîmer la pelouse des Champs Élysées, mais pour des "raisons impérieuses d'ordre public". Pour les autorités c'était "la proximité géographique de plusieurs institutions sensibles exclut la tenue de toute manifestation revendicative sur la place de l’Etoile, les Champs-Elysées et la place de la Concorde, a fortiori dans le cadre du niveau rouge renforcé du plan Vigipirate actuellement en vigueur". La Préfecture de Police de Paris avait rajouté que "l’ouverture des commerces sur l’avenue des Champs-Elysées, la forte fréquentation de cette avenue le dimanche, notamment par des touristes, et la configuration des rues adjacentes rendent inenvisageables l’encadrement et la sécurisation d’un tel rassemblement sur le secteur".

L'UMP s'est immédiatement saisie de ces débordements avec Jean-François Copé en première ligne. Il a joint l'AFP de son téléphone depuis la place de l'Étoile pour réagir aux réactions des forces de l'ordre. Lors de cette communication il a demandé des comptes à François Hollande et a déclaré : "Je veux dire mon indignation en apprenant qu'on avait utilisé, semble-t-il, des gaz lacrymogènes contre des familles qui étaient présentes avec leurs enfants et qu'un certain nombre avaient été gazées", en ajoutant : "Je les ai vues. Je les ai croisées dans le cortège et je demande à François Hollande de rendre des comptes aux Français sur les agissements qui ont été commis. Je suis venu à cette manifestation pour être au milieu des Français et avec eux m'opposer à cette loi".

Puis c'est au tour de Laurent Wauquiez, interrogé sur BFM TV, qui a déclaré  : "C’est inacceptable ce qu’a fait le gouvernement.La décision qui a été prise par le préfet de police de bloquer les Champs-Elysées a abouti, évidemment, à une pression.Il y a des forces de l’ordre qui ont tiré sur des enfants, qui avaient entre deux et cinq ans, qui étaient en poussettes. Comment peut-on justifier ce genre de choses ?Le gouvernement vient d’ajouter la violence au mépris et à l’autisme avec lequel il a traité toutes ces personnes.Il faut que la préfecture de police soit sanctionnée. La façon dont elle a géré ce mouvement est inacceptable".

Même un prêtre s'est joint au choeur outré des potitiques, L'abbé Grosjean, prêtre du Diocèse de Versailles et très actif sur les réseaux sociaux, a tweeté que "rien ne justifi(ait)" l'usage des gaz lacrymogènes : "violence de ceux qui font envoyer lacrymos sur gamins et familles non-violentes ne fera pas taire l'immense foule pacifique".

Le directeur de cabinet du préfet de police, Laurent Nunez, a alors immédiatement répondu au micro de BFM TV : "Les forces de l'ordre n'ont utilisé les gas que face à des comportements extrêmement agressifs".

D'ailleurs plusieurs députés de sla majorité ont pointé de leur côté la participation d'organisations extrémistes, comme le GUD, notamment après un tweet de l'antenne lyonnaise de cette organisation :

"manifpourtous GUD en première ligne, c est la révolte ! Gaz lacrymo, coup de tonfas mais ça va passer pour les champs élysées !!!

La vérité sur ce gazage est peut-être que le gaz lagrymogène est très volatile. D'ailleurs un ancien gendarme sur Twitter a écrit : "Une précision : le gaz est volatile ! Ils ont été employés sur des individus qui forçaient un accès interdit. Et je n'ai pas vu de poussettes"

Partant de là, on peut imaginer des enfants effectivement gazés, mais de manière indirecte par les effluves du gaz, sans avoir été directement visés par les CRS.

Jean-Luc Romero a répliqué à Copé et à Wauquiez : "Ceux qui parlent de l'intérêt de l'enfant n'hésitent pas a utiliser leurs enfants comme bouclier et les embrigadent dans une lutte politique"

Puis c'est au tour du député PS Yann Galut, de réagir aux propos de Laurent Wauquiez : "Wauquiez déclare que des forces de l'ordre ont tiré sur les enfants... Il a vraiment pété un plomb... "

D'ailleurs si vous regardez bien la vidéo mise en ligne précédemment et la photo, on ne voit pas d'enfants, en première ligne lors des jets de gaz lacrimogènes par les CRS, mais seulement des adultes. Un journaliste de LCI, Jean-Baptiste Marteau, a confirmé, après avoir visionné les images, que certains manifestants tentaient effectivement de forcer le barrage : "Je confirme en revoyant les images : ceux qui étaient visés par la police tentaient de forcer un barrage. Après la lacrymo est très volatile".

Pourtant les politiques ont l'outrecuidance d'affirmer que des enfants ont été gazés sans avoir été eux-mêmes présents lors de cette opération des forces de l'ordre mais on sait qu'ils sont des habitués de la manipulation pour faire le "buzz" et détourner les faits à leur avantage !

Il faut quand même faire remarquer que les manifestants ont eu l’audace de placer des poussettes et des enfants en tête de cortège, en espérant dissuader les forces de l’ordre. De quoi aussi se poser en victimes en prétendant que les CRS ont "gazé" des enfants.

D'ailleurs ont peu se demander pourquoi des familles avec des enfants ont voulu forcer les barrages des gendarmes mobiles derrière les casseurs du GUD, pour aller sur les Champs Élysées alors que les organisateurs de la Manif avaient bien précisé que ce périmêtre était interdit par la Préfecture de Paris.

On peut également se demander si les organisateurs de cette manifestation avaient prévus des personnes en nombre suffisant pour encadrer et sécuriser la foule afin qu'il n'y ait pas de débordement. (Voir vidéo)

 

Alors en conclusion posons-nous la question suivante : qui est responsable de ces gazages d'enfants exécutés soi-disant délibérément par les CRS ?

Est-ce : le président François Hollande, le ministre de l'intérieur Manuel Valls, la Préfecture de Police de Paris, les CRS, les organisateurs de la manifestation, les personnes du service de sécurité et d'encadrement de la manifestation, les extrêmistes du Gud ou bien les familles avec enfants elles-mêmes ?

Quelle est votre opinion ?

 

Sources :  Le Point, Métro, Le Nouvel Obs, Le Lab E1, 20 Minutes,

 


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