« Modernisation », quand le sens des mots se perd....

par Philippe MULLER
mardi 13 décembre 2011

Modernisation. Voici le mot régulièrement employé pour agir, et "couvrir" des actes qui vont le plus souvent dans le sens contraire. Nicolas SARKOZY, Président de la République avait annoncé la "modernisation de l'Etat". Cette modernisation devait passer forcément par une "rupture". Depuis 2007, ces mots, dramatiquement détournés de leurs sens profond sont utilisés sans vergogne, dans le but de brouiller les messages, d'enfumer un peu plus le contexte et de prendre le Français "moyen" pour un imbécile. Cette modernisation conduite par une pseudo rupture a donc mené à la plus spectaculaire des régressions depuis des décénnies : attaques récurrentes et sans retenue envers les services publics, et dégradation des prestations rendues, détérioration du climat social, politique de haine montée des Français envers les autres.

Modernisation de l'enseignement public ? Retour à la blouse à l'école... Bientôt le tableau noir, les ardoises et les encriers !... Ministère de l'immigration et de l'intégration, réquisition des véhicules de la RATP pour le convoi de sans papiers.... Discours rétrograde, réactionnaire permanent, assistanat, chasse aux fraudeurs. Baisse du pouvoir d'achat généralisée, avec un foyer sur cinq qui n'a plus les moyens de se chauffer correctement... la soupe populaire et les" resto du coeur", la vente de ses bijoux au Mont de Piété, l'Europe en déliquecence... Sans oublier la "modernisation" de 5000 kms de voies ferrées.... Lundi 12 décembre 2011, Paris gare du Nord, des trains encore plus bondés, des horaires décalés, des arrêts supplémentaires et des rames racourcies... Et la voie royale pour la privatisation du réseau et des voyages.

Cette fausse modernité, fantastique régression doit nous faire prendre conscience qu'il n'y a aucune fatalité, juste des décisions prises par des hommes et des femmes, au non du maintien absolu d'un système injuste et aveugle. La modernisation devra un jour, que l'on peu espérer proche, passer par des voies alternatives, ou plus de respect de l'humain sera la règle d'or dans chaque décision politique ou économique. Des choix davantage portés vers le partage des ressources et leur préservation.

Non, il n'y a pas eu de rupture, mais au contraire, un authentique retour vers le passé , avant 1936, avec la crise, le chomage, la haine et la guerre. La politique de la peur, de la terreur, utilisée à outrance par SARKOZY et ses amis se retournera un jour contre eux. La misère a toujours porté les gens dans la rue avec son cortège de violence.


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