Ne plus se taire !

par CHALOT
lundi 5 juillet 2010

Les témoignages de ces filles qui subissent la loi des caïds et des fous de dieu sont poignants.
La société se doit de protéger ses filles, toutes ses filles !

Les jeunes filles sont les premières victimes du machisme ambiant et de la loi de la jungle qui règne dans certaines cités, territoires "perdus" de la République.
L’existence d’associations comme "ni putes ni soumises" est un point d’appui pour la défense de ces jeunes filles et contre les actes barbares commis par-il faut le dire- une minorité .
 
S’il faut dénoncer l’intégrisme qui justifie la condition des filles, soumises à dieu et aux hommes, il ne faut pas oublier l’attitude d’une certaine police qui laisse faire.
Dire que nous vivons au pays des droits de l’homme !
 
Le témoignage poignant de Karima montre qu’aujourd’hui il est urgent de changer de cap et de combattre à la fois la misère qui touche toute une population et le non droit.
 
Il y en a de plus égaux que d’autres et cela est inacceptable !
 
« Le prix du silence », livre récit de Karima, éditions j’ai lu

L’enfer dans le pays des droits de l’homme

Elle s’appelle Karima et n’indique pas son nom de famille...

Il vaut mieux qu’elle se fasse oublier, non parce qu’elle a eu des actes délictueux... Elle a seulement osé rompre la loi de l’omerta et cet acte peut lui coûter cher.

Après avoir souffert dans sa chair pendant des mois et des mois, elle a fini par rompre un silence qui la conduisait à souffrir en cachant la réalité à sa famille.

A 17 ans, elle vivait dans une cité de Roubaix, aimée par sa mère et par sa sœur...La vie n’était pas toujours facile mais grâce à un travail et à la présence d’amis elle pouvait se construire un avenir radieux ou du moins rempli de quelques joies.

Tout allait bien jusqu’au moment où il est entré violemment dans sa vie, la terrorisant , la violant et la martyrisant.

Elle aurait pu très bien s’adresser à la police pour porter plainte.

Elle ne le fait pas par peur des représailles et son bourreau semble avoir quelques appuis.

D’ailleurs quand elle décide enfin de porter plainte, son bourreau n’est pas inquiété !

Ah ! Si elle ne s’était pas appelée Karima et si elle n’avait pas été une trieuse ce couches dans une usine de Roubaix, tout aurait été différent.

« Imaginez la fille d’un gros industriel du Nord qui accuserait un Arabe de l’avoir violée, et qui en plus, donnerait son nom et son adresse aux policiers. A votre avis, combien de temps faudrait-il pour que l’individu soit interpellé et mené, menottes aux poignets devant le juge ? »

C’est une réalité sociale et politique indéniable qui disqualifie un système qui permet à une poignée de caïds de décider la loi et qui délaisse toute une population déjà victime d’exclusion..

Jean-François Chalot


Lire l'article complet, et les commentaires