Non au saumonstre dans nos assiettes !

par Laurent Herblay
lundi 4 septembre 2017

L’information est absolument effarante. Le Canada vient d’autoriser la commercialisation d’un saumon OGM, dont les caractéristiques font frémir. Pire, cette commercialisation se fera de manière opaque pour les consommateurs, qui ne seront pas informés. Une information d’autant plus inquiétante que le CETA sera mis en place ce mois-ci. Et si cela lui permettait d’arriver en France ?

 

Les profits contre la santé et la transparence
 
Décidément, on ne peut pas faire confiance aux pays d’Amérique du Nord pour mettre en place des règles protectrices pour les citoyens. Après l’eau du robinet empoisonnée, le poulet au chlore, le bœuf aux hormones et autres joyeusités, qui jouent sans doute un rôle dans la piètre santé des habitants du continent, voici le premier animal génétiquement modifié. Bien évidement, ce saumon est plus gros, tout en atteignant sa taille adulte presque deux fois plus vite : 16 à 18 mois au lieu de 30 à 48 mois « grâce » à l’implantation d’un gène d’hormone de croissance ! Et pour couronner le tout, le Canada de Trudeau accepte la vente de ce monstre, mais sans en informer ses propres citoyens !
 
Ceci est révoltant, alors que des médecins s’inquiètent de la croissance trop rapide des enfants notamment en Amérique (avec des signes de puberté pour une fille sur cinq à 8 ans !), ce qui pourrait être lié aux perturbateurs endocriniens ou aux hormones de croissance données au bétail. Maintenant, ce sont carrément les gènes des saumons qui sont modifiés, sans qu’aucune étude sérieuse et contradictoire n’ait été faite, les producteurs du saumon se contentant d’évoquer le gain en coût de production. A supposer qu’il faille même accepter un test, n’aurait-il pas été possible de tester l’impact de la consommation d’un tel saumon par des animaux, sur une longue durée ?
 
Et quelle honte que les citoyens ne soient même pas mis au courant de la nature d’un tel saumon  ! Encore une fois, la globalisation ultralibérale montre qu’elle n’est pas transparente et préfère l’opacité, ce qui n’incite pas à la confiance. Plus globalement, les intérêts du monde des affaires semblent toujours avoir la priorité, qu’il s’agisse du renouvellement de la licence du glyphosate dans l’UE, de la présence de nanoparticules dans les confiseries. Pour mémoire, il y a 4 ans et demi, l’UE avait déjà autorisé les lobbys à donner à manger du porc et du poulet aux poissons. Il est révoltant de voir que nos dirigeants laissent faire de telles expérimentations et transforment les citoyens en cobayes.
 

Merci à France Inter d’avoir évoqué ce véritable scandale alimentaire, extraordinairement révélateur de tout ce qui ne va pas dans cette globalisation ultralibérale : les profits qui passent avant tout, santé et information des citoyens, nos dirigeants prenant en catimini des décisions totalement révoltantes. Trudeau accepterait-il de donner à manger de ce saumonstre deux fois par semaine à ses enfants ?


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