Non, nous ne sommes pas tous COVID !

par Adèle Coupechoux
mercredi 30 septembre 2020

Tout ce que les experts en santé se sont épuisés à nous recommander depuis des années a été balayé d’un revers de COVID 19 pour le moins déconcertant.

Prenons un exemple de recommandations.

Un sauveteur secouriste a l'obligation légale de porter assistance à une personne en péril en absence de danger pour le sauveteur, l’assistance comprenant au minimum un appel aux secours, peut-il encore prendre le risque d’examiner la victime sans prendre le risque d’être contaminé lui aussi ?

Garder ses distances pour respecter les gestes barrière ou pratiquer les gestes de premiers secours tout en ayant l'obligation de prévenir la propagation du COVID-19 ?

Dans le doute vaut-il mieux éviter de s'approcher de la victime pour ne pas être accusé de l'avoir contaminé ? Ou pour ne pas être contaminé par la victime ?

Quelle est la probabilité de tomber sur un fanatique du tout sanitaire ?

Pendant le confinement, il apparaît que dans certains cas de malaises, aucun témoin n’a initié un massage cardiaque.

Au cours des six semaines étudiées par les chercheurs, 521 arrêts cardiaques hors hôpital ont été identifiés en région parisienne, soit un taux de 26,6 arrêts pour un million d’habitants. Entre 2012 et 2019 à la même période, ce taux était de 13,4 arrêts cardiaques pour un million d’habitants.

https://presse.inserm.fr/le-nombre-darrets-cardiaques-a-double-pendant-le-confinement-en-region-parisienne/39663/

Allez, un deuxième exemple. Quid de l’activité physique pour les personnes les plus fragiles avec des maladies chroniques (diabètes, obésité, hypertension, etc.) ?

Une personne atteinte de comorbidités a plus de risque d’avoir une forme sévère de COVID. Mais si elle pratique une activité physique, elle améliore son état de santé en fortifiant son système immunitaire. Cette activité physique, elle ne peut plus la pratiquer si elle est confinée surtout dans un petit espace, et si elle est obèse, il lui est déconseillé de courir, donc, dans le meilleur des cas, elle va faire l’effort de marcher avec un masque, or le masque est déconseillé si elle fait des efforts.

Pratiquer une activité physique régulière était aussi recommandé pour les personnes qui veulent rester en bonne santé. Avec le Sars-CoV-2 qui circule, les mesures de confinement passées et à venir contredisent totalement les recommandations de nos chers experts en santé, mesures majorées entre autres par l’interdiction sadique d’accès aux plages, aux bois, aux parcs, aux salles de sports, avec pour effet de mieux concentrer la population dans les rues.

Même pour les plus hypocondriaques et les plus fragiles d'entre nous, il faut bien admettre que le confinement n’a pas été une agréable parenthèse pour tous. S’aérer, voir du monde, ne pas rester isolé pour ne pas psychoter, pour ne pas déprimer, bref se rendre malade, c’était aussi ce que recommandaient les médecins, mêmes pour les personnes immunodéprimées (s’aérer, voir des amis), avant que le Sars-CoV2 ne se pointe. Et pourtant, la grippe faisait des morts ;

Crise mondiale pendant laquelle les plus fragiles ont été protégés ? Plus que d’habitude ? Vraiment ? Comme en Afrique par exemple ?

Les mesures sanitaires mises en œuvre partout dans le monde ont eu et continuent d’avoir pour conséquence de priver de revenus et d’école des millions de familles, parmi les plus vulnérables.

https://www.unicef.fr/article/les-conflits-la-crise-climatique-et-la-covid-19-font-peser-de-lourdes-menaces-sur-la-sante

https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/covid-19-l-impact-devastateur-du-virus-sur-les-populations-les-plus-vulnerables-6982417

Pourquoi avoir fait le choix de se focaliser exclusivement sur ce coronavirus pendant des mois et des mois, avec pour seul résultat de mettre toute une société KO ? En lui interdisant l’accès à l’éducation, à la culture, à la santé en général ?

Pas besoin d’être complotiste et/ou anti vaccins, pour comprendre que des irresponsables ont ouvert la boîte de Pandore, pour paralyser encore mieux que des gilets jaunes et des grèves, tout un système !

Même les plus confiants, même les plus fragiles, et même parmi ceux qui ont profité de la situation, ils finissent par être alertés. Les incohérences deviennent trop visibles, quand ceux qui ne pratiquent pas ce nouvel « altruisme » vous l’imposent avec violence tout en vous infantilisant ignominieusement.

Cette boîte de Pandore, personne n’arrive plus à la refermer. Et tant qu’elle reste ouverte, c’est une guerre sans fin qui s’insinue au quotidien dans nos vies. Des personnes bien portantes qui deviennent malades d’anxiété, d’autres de pathologies non soignées à temps, de traitements arrêtés. Avec le chômage qui explose, des entreprises sacrifiées, des employés, des écoliers et des étudiants qui ne veulent plus ou ne peuvent plus aller travailler ou étudier…

Un lendemain déjà compromis sur fond d’hygiénisme industrialisé en essor depuis des années. Un terrain parfait pour imposer les mesures « covidiennes ».

Certains optimistes parvenant à se projeter dans le futur parlent déjà de pardonner ou de ne pas pardonner.

Avec ce délire qui s’amplifie, pardonner deviendrait alors une dérive supplémentaire.

Admettons que ce virus soit le plus létal au monde : avec tous les jours des sirènes d’ambulance qui déchirent le silence assourdissant du confinement, des phtisiques dans tous les immeubles, dans les grandes surfaces, dans les rues, des dizaines de proches autour de soi qui décèdent, qui s’alitent chez eux. Sincèrement, vous croyez que la population ne se serait pas protégée elle-même et qu’elle n’aurait pas protégé les autres ?

Dans certains cas, quelques médecins et scientifiques n’ont pas perdu leur sang-froid…Une occasion pareille de publier précipitamment avec des fonds débloqués tout aussi rapidement, quelle aubaine !

Quelques personnes pensaient que cet épisode nous rendrait différents, plus solidaires… Ils en concluent aujourd’hui avec amertume que c’est pire, que tout a été exacerbé.

A la place, des batailles pour avoir des masques et de la bouffe à stocker, des dénonciations, des batailles crasses pour obtenir des primes en cette période de « catastrophes sanitaires », plutôt que des batailles légitimes pour avoir plus d’effectifs et de lits dans les hôpitaux…

Des résultats manquant de rigueur, parfois interprétés sans recul, les symptômes suspectés d’être du COVID classés comme étant ceux du COVID, des querelles d’égo, de la rancune, du fiel déversé en permanence, des règlements de compte, de la culpabilité distillée quotidiennement…Tout un cirque avec sa petite musique médiatique de terreur et de leçon à deux balles. Et l’omerta…

Qui a entendu sur les chaines télévisées publiques Yonathan Freund, médecin urgentiste à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, appelant à un retour au calme et à la raison ? Il parle du problème de fond, celui d’éviter la saturation des urgences, cela aussi, avec le COVID, a été mis sous le tapis. Où en sommes-nous à ce jour ? Et cette saturation des urgences, aggravée par les médias ayant paniqué les populations qui se sont dirigées massivement aux urgences. Pas évoquée dans la presse. Seulement par quelques victimes de ce matraquage médiatique.

Qµand Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, a dit qu’il fallait laisser les jeunes se contaminer entre eux, deux de ses confrères ont déclaré qu’il était dangereux et qu’il faudrait arrêter de l’interviewer…

Pendant 6 mois, tout a été COVID, avec nos vies entre parenthèses. Et ça continue…Aujourd’hui des élus d’étudiants ont dénoncés auprès de la direction, les étudiants et le personnel qui ne respectent pas les gestes barrières.

Vendredi dernier, Nicolas Bedos est sorti du cadre imposé, en disant « STOP au masque », il s’est fait littéralement lyncher dans son propre milieu. VIH et COVID, même combat ! Milieu pour lequel le « confinement » n’aura été qu’une petite contrainte dans une maison secondaire, sans aucun doute, et des mesures qui ne sont toujours pas obligatoires pour eux. Vous ne les verrez jamais porter de masque en direct alors que leur public en porte.

Et après cet épisode, Véran qui passe autant de temps sur les réseaux sociaux, qu’à plonger le pays dans le chaos, remet bien sûr en avant la nécessité d'«  imposer aux gens de prendre soin des autres ».

Prendre soin des autres avec des lois autorisant le glyphosate jusqu’en 2022, et en réautorisant pour 2021 des néonicotinoïdes interdits depuis 2018 ?

Prendre soin des plus jeunes en les stigmatisant et en leur retirant l’accès à l’éducation ?

Prendre soin des autres en les confinant, en réduisant l’activité physique nécessaire à la santé ? En interdisant les contacts entre les personnes ? En nous matraquant de chiffres mortifères ?

Sa définition de la santé est pour le moins très réductrice.

Stéphane Hessel, d’après vous, il nous aurait dit quoi ? Et aurait-il eu autant d’échos que la première fois où il nous a dit « Indignez-vous ! » ?


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