Notre société évolue, les familles aussi
par CHALOT
jeudi 16 juillet 2015
Des familles qui découvrent les joies de la mer, pour certaines c'est une première, une première qui compte.
Le nombre de familles monoparentales, c’est-à-dire de foyers composés d’une mère seule (ou parfois d’un père seul) et de un ou plusieurs enfants ne cesse d’augmenter pour des raisons diverses :
- Grossesses de femmes très jeunes se retrouvant seules avec un tout petit, soit avec un père, jeune lui aussi qui s’éloigne, soit par choix de la mère ;
- Des couples qui ne tiennent pas longtemps ;
- Des séparations plus ou moins brutales ;
- Parfois avec la mort d’un des deux parents, c’est moins fréquent mais cela existe
De 1968 à 2008, le nombre de familles monoparentales a été multiplié par 2,5, d’après les calculs de l’INSEE …..
Certaines personnes, appartenant pour la plupart aux générations antérieures n’hésitent pas à commenter cette évolution : « De notre temps on ne divorçait pas, on assumait…. »
Faut-il leur répondre que les temps ont changé, que les femmes qui restaient au foyer coûte que coûte n’étaient pas toujours au zénith du bonheur et que la souffrance des foyers « résistants » était une réalité ?
Les pouvoirs publics se sont intéressé à ces familles, non pour des questions morales mais parce que beaucoup d’entre elles survivent sous le seuil de pauvreté.
Il faut loger sa famille, la nourrir, l’habiller et vivre avec un RSA, c’est survivre et se retrouver à la merci d’un surendettement passif structurel qui ne se résorbe pas.
1 famille sur 5 est une famille mono parentale, cela compte
Beaucoup de ces familles sont très méritantes.
J’en connais beaucoup sur Melun qui font comme elles peuvent et s’épaulent entre elles :
Garde des enfants, rencontres entre copines et leurs gamins
La société se soit d’aider ses enfants et notamment ceux et celles qui se retrouvent comme l’unique parent à s’occuper des enfants.
Ces parents ont besoin d’un temps pour respirer et bien souvent parce qu’ils n’ont pas de métier ils se retrouvent sans moyens de garde ….. les crèches chères et peu nombreuses étant souvent réservées aux parents qui travaillent..
L’allocation du jeune enfant versée par la CAF concerne les petits de 0 à 3 ans….Il n’y a plus rien après et comme l’allocation familiale commence à deux enfants, ce sont les « monoparents » ayant un seul enfant qui souffrent le plus.
Le CNAFAL est bien seul à se battre pour que les allocations familiales soient versées dès le premier enfant ;
Il mène un combat social et politique tout en proposant des activités accessibles à toutes les familles et notamment afin de permettre de faire vivre le droit aux vacances pour tous…..
Ce n’est ni un slogan, ni une promesse mais une réalité vécue par 17 familles pénivauxoises et melunaises…..49 personnes, petites et grandes.
17 familles, mono parentales pour la plupart, sont parties à Préfailles en Loire Atlantique avec « Familles laïques » de Vaux le Pénil et le CDAFAL 77 (Conseil Départemental des Associations Familiales Laïques) grâce à un partenariat avec l’ANCV (les chèques vacances)
Nous n’avons pas choisi les familles mais pris celles qui se sont présentées. C’est parce que le nombre de familles parentales est importantes que ce sont elles qui ont été de loin les plus représentées à ce séjour.
UNE SEMAINE DE VACANCES DU 4 AU 11 JUILLET 2015
Le cadre était magnifique et les activités diverses….La mer, la côte sauvage et colorée….une piscine dans le centre.
Pour de nombreuses familles c’était le premier départ en vacances sans même avoir à préparer les repas…le rêve.
Ces 17 familles n’en ont fait qu’une à certains moments…
Une famille, ce sont des moments de joie, de discussions parfois animées, de retrouvailles.
Les enfants étaient tous ravis….Les parents aussi, même si les téléphones portables ne gardaient pas souvent le réseau.
A la descente du car, le 11 juillet, des mamans et des enfants ont demandé au président de l’association venu les accueillir : « Dites, Monsieur, on y retourne l’année prochaine ? »
Oui, fut la réponse, « là ou ailleurs », en cherchant à améliorer encore un projet construit avec les familles, co-bâtisseurs de leurs vacances.
Il faudra que ces femmes disposent de plus de temps sans leurs enfants afin de se poser et de se reposer….La cuvée 2015 était bonne, celle de 2016 sera excellente.
Jean-François Chalot