Partis vivre en ville
par Michel Monette
jeudi 14 avril 2005
Les flots de migrants ne cessent de déferler sur les rives urbaines
Un des phénomènes les plus constants des derniers siècles est l’urbanisation.
Loin de s’estomper, la ruée vers les villes s’accentue,
particulièrement dans les pays dits en développement. La Banque
mondiale estime à 180.000 le nombre de personnes qui viennent accroître la population urbaine chaque année. Bon pour le développement
La ville chinoise de Lanzhou était l’hôte, en mars 2005, d’une conférence internationale sur les migrations et le développement. Priya Deshingkar, du Overseas Development Institute
de Londres, y a soutenu que ceux qui migrent des régions rurales vers
les régions urbaines améliorent leur sort et celui de leurs proches
demeurés dans le village d’origine.
Even if migrant jobs are in the risky informal sector, the gains to be made can be several times higher than wages in rain-fed agriculture. Seasonal pushes have now been superseded by all-year pulls in many locations.La Chine elle-même est au prise avec une formidable migration des mingong vers les villes, signe d’une transformation profonde du monde rural.Priya Deshingkar. Maximizing the benefits of internal migration for development.
Lors du recensement de 2001, les autorités chinoises ont dû ajouter plus de 60 millions d’urbains de plus que les estimés antérieurs.
Ce n’est pas que ces millions d’urbains soient apparus en une seule nuit par une opération du Saint-Esprit - ce qui eut été pour le moins ironique dans un pays passé du communisme pur au communisme capitaliste pur - mais plutôt que les mingong, clandestins des statistiques urbaines, étaient désormais officiellement comptabilisés.
L’argent venue des villes
Bon nombre des nouveaux citadins envoient régulièrement de l’argent à leurs familles demeurées en milieu rural, au point où le phénomène s’est institutionnalisé.
Bien que nettement bénéfiques pour les familles, ces transferts monétaires des migrants ont toutefois un effet limité sur le développement des régions d’origine.
Mais des associations d’immigrés ont décidé de changer la situation, comme le démontre Guillaume Lanly, expert associé à la Division du Développement Rural de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
Ainsi se sont formées en France, dans les années 1980-1990, au sein de la communauté d’immigrés de la vallée du fleuve Sénégal, des associations orientées vers le développement de leur région d’origine.
Avis aux intéressés : ces initiatives sont l’exception.
Une
double devinette en terminant : au palmarès des grandes villes du
monde, savez-vous qui emporte la palme ? Et quelle est la seule ville
des pays riches
Par michelmonette