PAS TOUCHE A NOS ALLOCS !

par CHALOT
lundi 18 mars 2013

Le journal patronal « Les échos » du 12 mars porte à la connaissance de ses lecteurs une parte du rapport présenté au Haut Conseil de la famille.

Les extraits publiés sont édifiants :

« Il faudra réduire les prestations familiales de 2,2 milliards d'euros. C'est le montant précis des économies à dégager d'ici à 2016 au sein de la branche famille de la Sécurité sociale, estime un rapport qui sera examiné jeudi par le Haut Conseil de la famille (et qui pourra être amendé à cette occasion). Présidée par Bertrand Fragonard, cette instance a été chargée par le Premier ministre de proposer plusieurs pistes d'économies pour rétablir l'équilibre de la Caisse nationale d'allocations familiales dans trois ans. »

Toutes les hypothèses sont ouvertes ; de la réduction des prestations familiales pour tous ; à l'attribution sur conditions de ressource.

L'une et l'autre solution sont inacceptables.

Si demain les allocations familiales ne sont pas attribuées en fonction du niveau de revenu des ménages. ; c'est la remise en cause de deux principes !

Si les allocations familiales sont divisées par deux au-delà d'un seuil de revenus, on touche là un principe qui ouvre la porte à toutes les dérives ;

On commence à toucher aujourd'hui les familles disposant d'un revenu de 4000 euros et demain on pourra descendre à 3000 ou à 2500 €....D'ailleurs le seuil de 2500 € pour un salaire est déjà envisagé or avec ce revenu, les familles ont aussi du mal à joindre les deux bouts.

 

LES ALLOCATIONS FAMILIALES DOIVENT ETRE PRESERVEES ET DEFENDUES

 

Oui il faut mener une politique sociale de redistribution et permettre aux familles les plus en difficultés à avoir un revenu décent.

Il est possible :

 

Une politique de justice sociale a un coût : quand un gouvernement prélève 20 milliards pour donner aux entreprises, il peut trouver quelques milliards pour lutter contre les inégalités sociales et contre la pauvreté.

C'est une question de choix politiques et de volonté politique.

Il ne s'agit pas de pressurer les classes moyennes mais de mettre en place un système fiscal plus juste, de lutter contre la fraude fiscale en se donnant les moyens, de taxer les plus values boursières, d'augmenter l'impôt pour la fortune...

Il n'est pas acceptable que le parlement de la République puisse être sous tutelle.

Il en subit deux, celle de l'Union Européenne et celle du Conseil Constitutionnel.

Comment peut-on accepter que le Conseil Constitutionnel, contrôlé actuellement à 100% par la droite puisse retoquer une loi votée notamment : « la taxation à 75% des revenus annuels supérieurs à 1 million d'euros et le plafonnement de l'ISF » ?

 

Jean-François Chalot

 


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