Pourquoi « La vérité sur l’affaire Harry Québert » a-t-il connu autant de succès ?

par Chocolat
vendredi 3 août 2018

Le livre de Joël Dicker, écrivain suisse d'une trentaine d'années, a été publié en 2012, et a reçu le prix Goncourt des lycéens. C'était son premier roman.

Voici une série d'analyses sur ce pourquoi le roman a rencontré le succès que l'on connaît. Si vous avez de meilleures idées, n'hésitez bien évidemment pas à les mettre en commentaire, elles nourriront volontiers la réflexion commune sur ce sujet.

Raison numéro 1 : Le sérieux des personnages

La plus grosse erreur d'un écrivain est de ne pas prendre au sérieux ses personnages, selon Stephen King. Or ici, un personnage secondaire est à l’origine de la mort de Nolla Kellergan, ce qui montre à quel point ils sont pris aux asérieux... Tous les personnages sont importants chez Dicker, même celui qui semble encastré dans le décor.

Raison 2 : Les cliffhangers

La construction du roman est en « épisodes », car il aimait regarder des séries américaines. Il allait écrire chez sa grande tante, s’isolait, et aimait les séries policières, notamment les "cliffhangers". A la fin de chaque chapitre du livre, on retrouve en effet des cliffhangers qui nous laissent sur notre faim.

Raison 3 : Les thèmes populaires 

Sexe, histoire d’amour, impostures (Harry comme Marcus), voire même homosexualité et religion, tous les thèmes sont abordés. Mais aussi l'amitié, la figure du modèle, du mentor. Le succès immense et l'échec, comment rebondir après un échec, et la chute après le succès, une grande peur populaire. Egalement des conseils d'écriture pour les écrivains en herbe (1/3 des français si l'on en croit des études récentes).

Raison 4 : L'emphase

 Toujours des hyperboles, des emphases. Par exemple : "John était un conducteur avéré. Pas une nationale, une route de campagne n’a évité les roues déterminées de sa Chevrolet d’occasion" et ça continue encore et encore pendant 1 paragraphe. Il exagère, force le trait des personnalités, des événements, des conséquences.

Raison 5 : Beaucoup de "fausses victoires"

C'est peut-être la principale raison, mais aussi celle qui a déplu à quelques lecteurs. L’auteur utilise un procédé qui nous emmène vers des découvertes peu utiles à la découverte de la vérité de la fin du récit, mais toujours satisfaisant notre curiosité.


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