Protection de l’enfance : que se passe-t-il dans les Hauts-de-Seine ?

par Violette Justice
jeudi 24 janvier 2013

7 policiers pour arracher une enfant de 10 ans des bras de son père dans une école primaire de Saint-Cloud. Où s'arrêteront les sévices institutionnels dans la protection de l'enfance des Hauts de Seine ? 

  Ce lundi 21 janvier 2013, sept policiers ont investi une école primaire de Saint-Cloud pour obliger la petite Océane, 10 ans, à retourner avec sa mère contre sa volonté, en utilisant la violence et la contrainte physique. Deux de ces policiers ont pénétré à l’intérieur de l’école, et ont bloqué Océane jusqu’à ce que tous les autres élèves soient sortis. Devant l’entrée, le père a été intercepté puis encerclé par plusieurs de ces policiers afin d’être tenu à distance. Océane hurlait et pleurait devant tout le monde : « Non, je veux pas ! » Une policière a tenté de l’empêcher d’embrasser son père : « Non, monsieur ! » Constatant la détresse de l’enfant, qui était en larmes, elle s’est ensuite écrié : « On ne va pas s’éterniser, monsieur, s’il vous plaît ! » La mère, présente, se contente de hurler elle aussi sur sa fille : « De toute façon, tu l’appelles ce soir ! »

La police a fini par arracher de force Océane des bras de son père, alors qu’elle s’accrochait désespérément à lui. Il s’est entendu dire de « dégager ». Ce coup de force a été opéré, selon la police, à la demande du juge, bien qu’aucun document officiel ne l’établisse. Un témoin affirme avoir vu, dix minutes avant l’ouverture de l’école, un car tout entier de policiers tenant des chiens en laisse se garer à proximité de l’entrée. Une véritable opération commando pour une enfant de 10 ans pourtant victime de maltraitance maternelle.

Cette affaire n’est pas sans rappeler celle de la petite Manon, âgée de 3 ans, autre enfant otage, que l’on contraint elle aussi à retourner de force et contre sa volonté au domicile d’une mère maltraitante. Le point commun entre les deux ? Le département des Hauts de Seine, et l’association Olga Spitzer, exerçant illégalement, qui est intervenu dans les deux dossiers ! Que se passe-t-il dans ce département pour que des enfants maltraités soient contraints par la police de retourner au domicile d’un parent défaillant alors qu’ils réclament avec l’énergie du désespoir de rester avec leur autre parent ?


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