Quand les élèves se mettent à contester les notes !

par rosemar
vendredi 2 mars 2018

De plus en plus, les autorités sont contestées, et notamment, celle des enseignants...

Un article paru sur le journal Marianne a attiré mon attention. Intitulé : Parents d'élèves, restez à votre place, cet article rapporte le cas d'une mère d'élève qui a publié un billet de blog indigné, sur le Huffingtonpost.fr, parce que l'enseignante de son enfant de 5 ans a osé écrire sur son bulletin scolaire : "Votre fille voudrait être son propre chef".

La mère n'a pas accepté cette remarque adressée à son enfant... C'est, manifestement, là, une remise en cause de l'autorité des enseignants.

Sans arrêt, cette autorité est battue en brèche, à tel point que les élèves, eux-mêmes, en viennent à revendiquer des droits qu'ils n'ont pas et ne peuvent avoir.

Ainsi, c'est à l'enseignant de décider des notes, ces notes étant justifiées par une appréciation ne devraient pas donner lieu à des contestations.

Et pourtant, on voit de plus en plus d'adolescents qui se mettent à revendiquer de meilleures notes.

Cela m'est arrivé, lors d'une interrogation orale en cours de latin : la leçon portait sur des révisions de déclinaisons : l'élève interrogé avait appris cette leçon, malgré quelques lacunes, il ne maîtrisait pas un des modèles à apprendre et d'autres mots de vocabulaire : je lui attribue la note de 17 sur 20, ce qui est, tout de même, une excellente note !

Aussitôt, contestation des autres élèves qui affirment que la note est trop sévère ! Je n'en reviens pas ! 

Je leur dis que bientôt, ils exigeront d'assurer le cours à ma place, mais ils perçoivent qu'ils en sont bien incapables...

En tout cas, ils se jugent capables de noter à la place du professeur et d'imposer des notes qui doivent atteindre la perfection !

Voilà un comportement nouveau qu'on ne voyait pas, il y a quelques années : les élèves se permettent, dorénavant, de contester certaines décisions, de remettre en question les notes.

La mode est, effectivement, à un manque d'exigences, un certain laisser aller : il faut faire preuve de toujours plus d'indulgence, pour rassurer les élèves.

Mais ces élèves devront, un jour, être confrontés à des difficultés bien plus grandes, passer des entretiens d'embauche, trouver du travail...

Non, les enfants ne peuvent pas être leur propre chef : nier les autorités, c'est faire croire à l'enfant que ces autorités n'ont aucune valeur, et c'est l'exposer à des difficultés, dans sa vie d'adulte.

Chacun doit rester dans son rôle : si les enseignants mettent des notes, c'est qu'ils ont une expérience, un savoir-faire.

Les élèves, eux, ne sont pas à même de délivrer des notes, des appréciations, mais on voit bien la tendance qui se dessine : dans nos sociétés, tout est contesté, et notamment le travail et l'autorité des enseignants : ceux-ci ont, pourtant, des compétences, ils ont poursuivi de longues études, leur tâche est souvent complexe : satisfaire les parents, les élèves, l'administration, ce n'est pas simple !

Baisser le niveau d'exigences est, aussi, dangereux : on donne alors à l'élève l'illusion que tout est facile.

Pour ma part, je m'y refuse et je pense, ainsi, rendre service à mes élèves : un enseignement de qualité doit s'accompagner d'une certaine rigueur dans la notation...

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/article-quand-les-eleves-contestent-les-notes-124721427.html

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