Rentrée scolaire : Qui paye ?
par Clojea
samedi 20 août 2011
+ 7% cette année, soit en moyenne 187€ pour la rentrée d’un enfant en 6ème….
L’allocation rentrée scolaire a été instituée en 1974. Quelques chiffres :
Nombre de familles concernées : (en millions)
2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 |
2 869 030 | 2 859 442 | 2.816.084 | 2.842.908 | 2.883.000 | env. 2,8 Ms |
dont familles 1 enfant sans autre prestation 182 449 187 871 190 596 203 678 n.e n.e
Montant de la prestation : 243,92€ 249,07€ 253,30€ 257,61€ 263,28€ 268,01€
Estimation du coût total de la mesure. 1,38M€ 1,39M€
Cette année, 284,97 € pour un enfant âgé de 6 à 10 ans, 300,66€ pour un enfant âgé de 11 à 15 ans, et 311,11€ pour un ado de 15 à 18 ans.
Au départ, bon projet. Celui d’aider les familles démunis à acheter de quoi faire la rentrée scolaire. En effet, bon nombre de livres scolaires était cher et il est vrai que pour des familles modestes, la rentrée était un peu le casse tête.
Depuis quelques années cependant, on se demande si la prime par enfant sert à acheter les fournitures scolaires ou bien le dernier jean à la mode.
Famille de France évalue le coût de la rentrée scolaire à la hausse à cause du prix de la pâte à papier. Cette formule me laisse rêveur. En effet, les hypermarchés ne joue pas le jeu, ou plutôt si, mais du mauvais côté du consommateur.
Il est vrai que le prix de la pâte à papier flambe (55% de hausse en deux ans), mais que dire de la vente des « gadgets rentrée ». Spiderman, Star Wars, Barbapapa, Hello Kitty, Hunter le dragon, Astérix, Marvel ou l’inoxydable Tintin.
Pas question pour les parents d’envoyer leurs « chères têtes blondes » au lycée sans qu’elles soient vêtues dernière mode. Les hypermarchés le savent très bien, et évidemment, ils ne vont pas jouer la philanthropie. Et puis, c’est l’ère du jetable. C’est fait pour ça d’ailleurs. Les fournitures ne durent pas. Terminé le cartable increvable des années 50 ou 60. Finit les compas en métal ou les portes plumes indestructibles. On consomme, on jette, on achète. Du grand business. D’ailleurs, curieusement le prix du compas baisse, ainsi que le lot de 30 cartouches d’encre. Par contre le sac à dos se prend 8% d’augmentation, et les agendas + 11,2%. Cherchez l’erreur.
En fait, les grands perdants de tout ce business est le quidam moyen, car une partie de ses impôts passe dans cette allocation. Et au vu des sommes ci-dessus, ça représente beaucoup d’argent.
Mon intention dans ce billet, n’est pas de remettre en cause une allocation qui peut aider les plus démunis, mais malheureusement, j’ai l’impression que cet argent est plus employé à acheter la dernière fringue ou la dernière console de jeu que le reste. C’est bien d’être habillé mode, et d’avoir le dernier portable mais cela n’est pas nécessaire à l’étude. Tout juste de la frime entre copains. Même si c’est compréhensible, ce qui me fait tiquer est le débordement business de la rentrée des classes. J’ai l’impression que l’allocation rentrée sert plus au business de la mode qu’aux fournitures. Face à cet effet de « paraître toujours à la pointe de la mode », qu’en est-il du prix réel d’une rentrée des classes ? Bonne question….