Scandaleux : la tauromachie inscrite au patrimoine culturel immatériel de la France

par pertutti
mercredi 27 avril 2011

Scandaleux : la tauromachie inscrite au patrimoine culturel immatériel de la France.

La tauromachie est à la culture ce que la scatologie est au sexe.
Petit rappel : ce morceau de patrimoine immatériel de la France est une boucherie à ciel ouvert.

Tout commence la veille, l'animal est enfermé dans le noir pendant 24 heures, cela afin de l'effrayer ; ses cornes sont sciées sur 5 à 10 cm afin de modifier sa perception de l'espace... L'opération réalisée avec une scie à métaux dure une trentaine de minutes. Elle est terriblement douloureuse pour la bête.

Puis le lendemain, le « spectacle » peut commencer.

Pendant une vingtaine de minutes, un taureau va être supplicié. Pour cela, on l'épuise en lui faisant faire des courses folles sous les hurlement du public. On le blesse avec une lance et des banderilles acérées qui ont pour but d'affaiblir l'animal. Ces armes qui ont pour certaines des harpons de 8 cm font jaillir ça et là des coulées de sang... Le public est en transe, la mise à mort peut avoir lieu.
Le tor-bourreau entre en piste. Armé d'une épée, il achève l'animal en lui perforant les poumons...


C’est répugnant.

Les partisans de ce spectacle moyenâgeux parlent de terroir, de coutumes centenaires.

Certes. Les courses de taureaux ont connu en Espagne une longue histoire étalée sur de nombreux siècles.

La corrida dans sa forme actuelle remonte à Francisco Romero (première moitié du 18ème siècle). Elle se déroule selon un rituel et des modalités bien fixés aujourd'hui, dont l'essentiel remontent à ceux définis par le matador Francisco Montes « Paquiro », avec son traité de tauromachie de 1836, Tauromaquia completa.

Mais... En ces temps-là, on ne savait rien de la souffrance animale, ou si peu.
De nos jours, l'immense majorité des individus savent que les animaux sont des êtres sensibles, ont des sentiments, que certains se reconnaissent dans une glace ou ont conscience de la mort...

La notion de bien-être animal commence (trop doucement…) à évoluer et à s’imposer dans les pratiques d'élevage, d'abattage, les règles de la détention d'animaux domestiques ou des cirques et zoos.

Les corridas et leurs afficionados ne tiennent visiblement pas compte de ces avancées humanistes. Et, bien pire, certaines personnalités politiques, souvent par clientélisme mais aussi guidées par leur propres convictions, refusent également d’en prendre acte.

Il fut un temps où l’on pouvait attendre de ceux qui nous gouvernent qu’ils tirent le « bon peuple » vers le haut… Désormais, on cultive les bas instincts sous prétexte de respect des traditions, et on réactive même des pratiques disparues comme les chasses présidentielles.

Tout comme nous regardons les antiques jeux du cirque avec effroi, un jour, nos descendants regarderont en arrière et diront de nous : « De vrais barbares… »

PS : Rendez-vous sur le site du CRAC pour protester en masse afin de faire annuler cette décision http://www.anticorrida.com/actualites/inscription-de-la-torture


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