Sentiment d’insécurité, le retour...
par Alain Hertoghe
vendredi 6 janvier 2006
Sur le front de l’insécurité, le Premier ministre socialiste Lionel Jospin avait péché par naïveté, comme il l’avait lui-même reconnu avec franchise. Mais Chirac, Raffarin, Villepin, Sarkozy et cie n’ont-ils pas péché par inefficacité ? En dépit des On va voir ce qu’on va voir ! du pouvoir UMP, les Français ont-ils le sentiment d’être plus en sécurité qu’il y a quatre ans ?
Les violences d’un groupe de jeunes contre les passagers du train Nice-Lyon, le 1er janvier dernier. L’agression à coups de couteau d’une enseignante par un élève, au Lycée professionnel Louis-Blériot d’Etampes (Essonne), le 16 décembre. Les trois semaines d’émeutes urbaines en novembre. L’homme tué à coups de poings et de pieds, devant sa famille, par des jeunes à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), le 27 octobre. Et tous ces actes violents contre les personnes, souvent contre d’autres jeunes d’ailleurs, qui font partie du vécu quotidien des habitants des villes...
Il reste une petite année à ceux qui gouvernent réellement - le Premier ministre Dominique de Villepin et le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy - pour prouver que la droite peut, comme elle l’avait promis, assurer aux Français le premier des droits de l’Homme : vivre et se sentir en sécurité. S’ils échouent, il y a peu de chances que ce soit la gauche, même la plus réaliste, qui en profite. Ce seront très certainement Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers qui tireront les marrons du feu...
Alors, grand Dominique et petit Nicolas, continuez votre bataille de bac à sable présidentiel pendant vos temps libres si vous le désirez, mais rendez-vous vraiment utiles en 2006 !