SNCF : abjecte récupération de l’émotion

par barbapapa
mardi 11 octobre 2011

Un contrôleur grièvement blessé après une agression au couteau. Cet acte d'un déséquilibré du train corail Lyon-Strasbourg ne laisse pas indifférent, cela laisse place à un sentiment d'injustice et de colère. 

Ce contrôleur faisait son travail. D'après les premiers éléments recueillis par la SNCF, l'homme dormait quand deux contrôleurs du train Corail ont tenté de vérifier son billet. S'étant réveillé, il est devenu très agressif, insultant les autres passagers et les contrôleurs. Ces derniers ont quitté le wagon pour prévenir la police ferroviaire Lorsqu'ils sont revenus, ils ont aperçu l’homme l'homme et l’on vu s’entailler le bras. L'un des agents est alors ressorti pour prévenir les secours. Lorsqu'il est revenu, son collègue était grièvement blessé. Le train a été arrêté en gare de Clerval. Deux wagons ont été placés sous scellés et les voyageurs choqués pris en charge par la SNCF.

Un acte barbare comme celui-ci ne peut que créer de l’émotion, et pas seulement de la part des « roulants » et de l’ensemble des usagers et même de ceux qui ne prennent pas le train. Bref un acte qui créée une intense émotion.

Mais le scandale est la récupération ignoble de l’acte, et la sanction qu’ont subits les passagers.

Les cheminots gréviste ont exercés un droit de retrait, soit l’arrêt des trains du Sud-Est au Nord de la France. Pour des milliers de voyageurs, ils ont créés des souffrances stressantes. Soudainement bloqués ou contraints de dormir à la belle étoile. Rendez vous importants annulés, déplacements gâchés, pertes financières. Les gares importantes désertées par force, un service public en situation de monopole interrompu brutalement arrêté, pour une durée indéterminée.

L’exercice du droit de retrait, légitime la suspension du travail par un salarié en cas de crainte imminente pour sa santé. Rien de tel dans le cas présent.

Quel que soit le caractère révoltant de l’agression et de ses conséquences, cette agression est un fait passé et l’agresseur a été arrêté.

Si ce dernier est un « déséquilibré », comme l’indique le président de la SNCF, on ne peut hélas rien faire pour prévenir les actes commis par les fous (ce que la CFDT reconnaît d’ailleurs honnêtement) ou alors il faut que les syndicats qui ont appelé à ce mouvement illégal (Sud-Rail au premier chef) nous disent s’ils veulent armer les contrôleurs.

Nous ne sommes en face de rien d’autre que d’une exploitation éhontée d’une légitime émotion. Et l’on atteint l’absurde lorsqu’on entend dire que l’attitude des cheminots quant à la poursuite de cette suspension illégale et insupportable du trafic dépendra… du sort du blessé !

Est-ce qu’on arrête le tout le transport aérien après un détournement d’avion ?

Est-ce qu’on arrête la circulation des poids lourds lorsqu’un camion de lecteur DVD est victime d’un hold up ?

Est-ce que tous les supermarchés ferment tous en France lorsque qu’une caissière est victime d’une agression parce que la boite de petits poids semble trop chère à un client ?

Dans cette entreprise ce n’est pas le patron qui commande mais ce sont les syndicats. L’impuissance à faire respecter la loi en face de syndicats qui dictent la leur, et l’irresponsabilité des personnels dans la culture du mépris des clients qu’ils appellent entache l’intégrité de ceux qui ont la sécurité de l’emploi et le toujours plus pour ces personnels déjà très favorisés.

La grève SNCF provoque de fortes perturbations des TGV, avec un train sur trois, surtout dans le Nord de la France et en gare de Lille.

De nombreuses lignes sont concernées par ce ras le bol des pasagés des trains qui se sentent mal respectées face au mépris des agents SNCF. La condamnation d’un acte débile par de l’incivilité au nom de l’émotion constitue un abus de droit social et condamne le syndicaliste français à la mort de son image.


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