Syndicats en folie : l’arme (fatale) du portefeuille

par Politic Angel
mardi 31 mai 2016

La France gronde. Dans ce bouillonnement certains laissent échapper des cris de colère vraie, et une envie sincère que quelque chose change. D'autres en profitent aussi pour jouer des cartes plus personnelles. 

Dans cette cacophonie les syndicats ont un rôle à part, qui leur donne des pouvoirs et devoirs bien particuliers. Organisés pour défendre des groupes d'intéret précis ils sont pourtant largement financés par l'argent de tous, leurs adhérents ne leur apportant qu'une faible fraction de ce qui les fait vivre. 

Alors quand leurs actions débordent et viennent pourrir la vie de ceux qui les nourrissent, il est temps de couper les vivres à ces enfants gâtés pour les ramener... A ces réalités ! 

Dans le bouillonnement de colères populaires tous ne sont pas égaux. Il y a des petits, comme tous ces mouvements citoyens quasiment inconnus du grand public, qui essaient de construire un nouvel idéal, sans y être invités. Et il y a des puissants, installés de longue date, partis, associations « agréées », organisations diverses, qui ont place, de droit, aux tables où le pouvoir construit les changements.

 

Parmi ces « puissants » de la revendication, les syndicats ont une place toute particulière. Installés depuis 1945 dans une construction jusqu’ici intouchable, quelques organisations se sont vu attribuer le qualificatif de « représent atives », et jouent un rôle majeur dans la régulation sociale du pays.

Présentes dans l’entreprise pour y défendre l’intérêt général des employés, elles ont aussi pris part à tout ce qui touche de près ou de loin la vie de ces citoyens employés, au fur et à mesure que l’entreprise en devenant la base de financement. Santé, retraite, chômage, formation professionnelle…. Chez nous, les syndicats sont un peu partout.

Et cette position est restée figée, malgré la baisse inexorable de leur base d’adhérents, qui ne représente plus aujourd’hui que 8% des salariés. Par commodité, parce que le pouvoir a besoin d’interlocuteurs dans les négociations pour pouvoir dire que le peuple qui travaille a été écouté, par incapacité à imaginer autre chose, et enfin par faiblesse face à des organisations qui peuvent et savent nuire, on laisse ainsi perdurer une fiction : celle d’un peuple travailleur représenté uniquement par des acteurs dont les élections disent combien ils ne pèsent presque plus rien.

 

Alors ces avantages laissés aux syndicats devraient au moins, en contrepartie, s’accompagner d’une responsabilité irréprochable dans l’exercice de leur pouvoir. Cela n’est clairement pas le cas général et, dans un pays qui sombre jour après jour dans une confusion générale, il est temps de remettre un principe à l’honneur : celui du respect de la loi imposé aux puissants. Et ceci vaut tout particulièrement pour la CGT, qui bénéficie d’un statut confortable de syndicat représentatif malgré ses faibles effectifs d’adhérents, et a choisi de s’engager dans des actions hors bon sens, extrémiste, et même sans doute hors la loi avec ses occupations/ blocus de dépôts de carburants.

 

Rappelons quelques données sur les syndicats, et notamment la CGT :

 

Aujourd’hui largement financés par nos soins, dotés parfois d’un vrai trésor de guerre, ces fictions sociales sont pourtant très fragiles, justement du fait des excès du système qui aujourd’hui les porte.

 

Ainsi la confédération CGT qui encaisse environ 20 millions d’euros par an, et dispose d’environ 40 millions d’euros de trésorerie en liquide et placement, pourrait être bien moins fière et intransigeante si on s’avérait d’appliquer des mesures de bon sens face à sa démesure :

 

Et il serait bon de mettre plus d’énergie, et de la contrainte s’il le faut, pour faire respecter les obligations de transparence financière prévues par la loi de 2008.

Après tout, pourquoi accepterions-nous collectivement de nourrir à nos frais des acteurs qui ont pris les clés sociales du pays quand ils sont hors la loi ? Cette idée de bon sens a aussi été proposée dans une récente pétition des Contribuables Associés, que vous pourrez soutenir ici.

 

Le pays se disloque, l’heure des demi-mesures touche vraiment à sa fin. 

 

F. Lainée

fondateur des Politic Angels


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