Tirer les enseignements des violences urbaines

par Altiplano
vendredi 3 novembre 2006

Les violences urbaines de l’automne 2005 n’en finissent pas d’apparaître dans les colonnes de la presse aussi bien française qu’étrangère. Leur origine, leur déroulement, leur signification et leur traitement méritent d’être analysés à froid et sans complaisance. Le Centre d’analyse stratégique, organisme public qui a pour "mission d’éclairer le gouvernement dans la définition et la mise en oeuvre de ses orientations stratégiques", a tiré les enseignements d’une comparaison internationale des émeutes qui ont embrasé la France en 2005.
Dans une note de veille datée du 23 octobre 2006, il dresse une typologie des quatre types de violences collectives en milieu urbain :


Ces quatre types de conflits ne sont pas exclusifs les uns des autres, ils peuvent se combiner.
Selon les auteurs de cette note, "les violences urbaines de l’automne dernier relèvent de la catégorie des conflits dirigés contre les autorités publiques." Si elles ne constituent pas une exception française (des émeutes similaires ont éclaté en Grande-Bretagne (1981), aux Etats-Unis (1992), en Australie (2004), aux Pays-Bas (2006), elles présentent cependant deux particularités qui les rendent "exceptionnelles" : "l’ampleur de leur diffusion sur le territoire national et leur durée."
Les analystes du Centre d’analyse stratégique estiment par ailleurs que "les dégâts matériels, comme le nombre de blessés et de morts, apparaissent limités en comparaison des émeutes beaucoup plus courtes dans les autres pays."
La France a géré de façon très classique ces émeutes : traitement policier à chaud puis judiciaire. "Dans les pays anglo-saxons, ce traitement se double de l’établissement de commissions publiques chargées d’enquêter sur les origines des émeutes et de formuler des recommandations."

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