Travailler au XXIe siècle

par Nathan
jeudi 9 octobre 2008

 

Le travail de nos jours est devenu une chose complexe et diversifiée. Il y a de nombreux types de travail, service ou production, divertissement, tourisme, administratif ou juridique, etc. En économie moderne, un découpage des différents secteurs d’activité existe : les secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Le secteur primaire est l’ensemble des activités liées à l’exploitation des ressources naturelles : agriculture, pêche, extraction minière ou d’hydrocarbures... Le secteur secondaire est l’ensemble des activités permettant la transformation des matières premières : bâtiment, automobile, industrie chimique... Et enfin le secteur tertiaire est le secteur des services, non productif en termes de produits manufacturés : commerce, tourisme, banques, services publics, etc. Ce dernier secteur est le secteur comptant le plus d’actifs dans les pays occidentaux.

Qu’est-ce qui fait la richesse d’un pays ? La richesse première d’un pays est l’ensemble des valeurs des produits ou matières premières exportés. La richesse, a priori, se compte donc soit en termes de sol et de matières premières contenues dans le sol, soit en termes d’économie et de capacités à produire et transformer des matières premières. Ainsi, de nos jours, certains pays seront riches grâce à leur sol, comme la Russie, et d’autres grâce à leur économie et leur modernité, comme le Japon.

Les banques créent de la richesse virtuelle. Elles créent aussi des bulles économiques. Certains pays sont riches grâce à leurs banques, comme la Suisse. Mais une économie tenant sur un système bancaire est dangereuse dans le sens où la richesse est volatile et liée à la vie de la bourse et des actions, toutes les banques travaillant aujourd’hui plus ou moins avec des actifs à risques.

Le rôle d’une banque est à l’origine d’une part de garder l’argent de clients et, d’autre part, de prêter de l’argent au client, c’est le crédit. Aujourd’hui, les placements bancaires proposent de faire fructifier l’argent des clients. C’est ce système spéculatif qui a amené à la création d’outils boursiers à haut risque qui existent aujourd’hui. Des outils qui projettent les dettes loin dans le temps et tentent de s’accaparer de l’argent en se basant sur des postulats virtuels. La bourse devient alors un jeu de hasard. Prenons un exemple : j’ai une petite entreprise A qui a besoin d’argent. Elle demande un prêt à la banque X pour augmenter son capital. Elle l’obtient. L’entreprise se développe, grossit. Elle a de nouveau besoin d’argent afin d’effectuer des investissements, embaucher, etc. Admettons qu’elle soit devenue une grosse entreprise. Elle va mettre une partie de son capital en bourse : elle transforme 50 % de son capital en actions et effectue une campagne d’autopromotion. La campagne marche, une fois sur le marché l’action monte de 30 %. L’entreprise obtient donc un gain d’argent de 30 % de 50 %, soit 15 % de son capital de départ, et ce sans l’aide d’une banque. C’est un pari sur l’avenir des actionnaires : ils parient selon une certaine probabilité que l’entreprise va faire grossir son capital, car prometteuse et que les actions achetées, d’une part, grimperont par effet de demande et d’autre part apporteront des dividendes ou intérêts. C’est une projection dans le temps, une confiance en l’entreprise et en sa bonne marche. C’est en parti rationnel, mais cela reste et restera à jamais, malgré tout un hasard. Selon des probabilités plus ou moins faible, un concurrent peut arriver et détruire le secteur économique. Si l’entreprise tient à quelques personnes, rien ne dit que ces personnes n’auront un problème personnel qui remettra en cause la marche de l’entreprise. Il peut y avoir une crise financière, bancaire, voire une guerre qui restreint la consommation, etc. L’achat d’action et la mise en bourse est un pari sur l’avenir. Aujourd’hui, des outils autrement plus complexes que l’action permettent de spéculer encore à plus long terme. C’est un peu comme si on mettait des actions en actions, ou des dettes en actions, donc du virtuel sur du virtuel. Et une personne très intelligente et peu scrupuleuse peut aujourd’hui vivre de ce trafic d’objets financiers.

Nous sommes alors ici dans une partie du secteur tertiaire qui ne peut plus s’appeler service, mais trafic, manipulation sur l’argent. Cela reste du domaine du secteur bancaire, financier. Mais lorsque l’on songe qu’une partie des actifs des Etats riches appartient à ce système, on comprend l’ampleur de la menace et la débâcle financière actuelle du monde occidental. Mais la crise actuelle n’est pas exactement mon sujet.


Redéfiniton des secteurs d’activité


Revenons à nos travailleurs des différents secteurs. Tentons un découpage différent de ces secteurs : d’une part un secteur dont la ligne de A à Z est liée à la production et la consommation de produits. Et d’autre part, le reste. Dans ce secteur, que j’appellerai "secteur productif", on regroupera donc l’intégralité des deux premiers secteurs standards plus les commerces principalement. Le reste est l’ensemble des services et "moyens" permettant la vie moderne et la consommation : banques, transport, administration, etc.


Qu’est-ce qui distingue un travailleur de ce secteur "productif" du travailleur de l’autre secteur ? La valeur ajoutée dans le parcours allant de l’extraction de la matière première jusqu’à la consommation par un individu et, d’autre part, la valeur que je dirais psychologique du travail apportant quelque chose d’utile à la société. En quelque sorte je place au-dessus, comme plus importants, les travailleurs de ce premier secteur que ceux du second. Il ne s’agit pas de faire de l’ostracisme, et j’appartiens principalement moi-même au secteur tertiaire, mais de remettre dans une vision globale et logique le travail, lui redonner une essence au XXIe siècle. A quoi sert le travail originellement, quel est son but ? N’est-ce pas la production ?


Nouvelle société du travail


Travailler est important dans une vie d’homme ou de femme. C’est valorisant. Toucher son salaire, s’occuper, avoir un but. Mais il faut que le travail soit cohérent. Il faut un vrai travail. Un travailleur ne peut pas rester inoccupé. Tout comme un travailleur ne peut pas, ne peut plus de nos jours être exploité. Il y a moins de travail qu’avant. Moins qu’il y a 50 ans disons. Le travail, aidé par des machines, ou des ordinateurs doit donc être mieux découpé, plus rationnel. La tâche de l’humain doit être mieux faite afin que le travailleur soit plus heureux et mieux valorisé. Est-ce le cas ?

Qu’est-ce qu’un "travail", une tâche, bien conçue, bien faite, agréable dans l’effort à réaliser ? C’est un travail cohérent dans le temps, qui fatigue juste ce qu’il faut, qui n’apporte qu’un stress positif et non un poids, une menace. C’est un travail où l’ennui n’existe pas. C’est un travail en général à temps plein dans la semaine, peu importent les jours de la semaine. S’il faut mieux découper les travaux et les tâches, en revanche on ne partage pas en tant que tel le travail. Il y a une cohérence à respecter. Une tâche X pour un travailleur Y, ne peut pas devenir une tâche X’, moitié de X pour 2 travailleurs Y’ et Y’’. Non, il y a une cohérence dans les tâches, dans les travaux. Cohérence de structure liée à l’entreprise, cohérence psychologique liée à l’humain. Ainsi nous voyons que l’homme est aujourd’hui en mesure de produire du travail cohérent. Mais pour qui ? Il y a aujourd’hui moins de travail dans les pays occidentaux et cela continuera à baisser, de par l’évolution des machines, ordinateurs et automatismes, d’autre part de par la concurrence des pays émergents. Il y aura de moins en moins de travail. Le travail disparaîtra-t-il un jour ? Non. Le travail ne disparaîtra jamais. Car il y a d’une part l’érosion de la production et des outils de production : les machines ne seront jamais à 100 % autonomes et demanderont de l’entretien du renouvellement et, d’autre part, les travaux administratifs, de gestion ou politique qui existeront tant que l’homme sera homme. Non, le travail ne disparaîtra jamais, et même a priori sous toutes ses formes, dans tous les secteurs. Mais il y en aura moins, voire peu. Le travail, les tâches devront alors être parfaitement cohérentes. Il est inconcevable de penser des administrations entières où l’employé est payé à ne rien faire. Qui effectuera alors le travail ? C’est ici que nous risquerions de tomber dans l’idéologie. Je parlais jusqu’ici de logique pure, de limite de la société occidentale moderne. Logiquement il y aura de moins en moins de travail. Logiquement celui-ci ne disparaîtra jamais. Logiquement chaque tâche devra être parfaitement cohérente dans l’économie.

Quelle société avec cette, ces limites liées au travail ? On peut imaginer 2 schémas (projetons dans 100 ans) : d’un côté le schéma d’une société où tout le monde travaille, mais peu dans le temps, c’est-à-dire que le travailleur prend alors sa retraite très tôt, disons à 40 ans. C’est un schéma démocratique voire socialiste. Le deuxième schéma est celui d’une société, ou seulement une partie de la population est amenée à travailler. C’est un schéma aristocratique, un schéma de classes. Un schéma qui existait sous l’ancien régime et qui n’a pas fonctionné puisqu’il a abouti à notre société actuelle.

En fait, et pour faire plaisir à certains, il existerait un troisième schéma que je pense être utopique, qui est le schéma du travail partagé dans le temps "court", qui est la tâche partagée. C’est-à-dire que le travailleur travaille peu, mais non pas dans sa vie, mais dans le temps "court", c’est-à-dire dans la semaine. Il ne prend alors plus sa retraite tôt, il travaille longtemps, mais peu dans la semaine. C’est selon moi une utopie. C’est l’échec des 35 heures. Pourquoi ? Parce que comme vu au-dessus, tout travail à une cohérence dans le temps et dans l’espace des hommes, de la société, de l’économie. Un travail, demande un investissement moral, psychologique qui ne peut se réduire à une portion partagée avec d’autres. Un travail fait souvent corps avec le travailleur. Ainsi, je pense et suivant chaque corps de métier qu’il existe une limite d’horaires minimum par semaine : disons de 30 heures pour l’administration, à 60 heures pour le cadre en passant par 40 heures pour l’ouvrier. Pour rappel, ces limites prennent en compte 2 postulats : le travailleur ne doit pas s’ennuyer et le travailleur ne doit pas souffrir psychologiquement de son travail : pas de stress négatif.

Nous voyons donc qu’il ne reste qu’un seul schéma viable, a priori, c’est celui de la retraite anticipée. Les travailleurs travailleront normalement et en toute cohérence, mais ils s’arrêteront tôt de travailler.


L’argent, les revenus et système économique possibles


Nous avons plus ou moins démontré qu’un seul schéma théorique et logique devrait être possible pour le travail dans les décennies à venir des pays occidentaux. J’y vois 2 objections. La première objection est que la retraite anticipée soit à l’image des 35 heures, imposées en France ou ailleurs, une utopie dans le sens où une vie d’homme ne se conçoit pas avec une retraite avant un certain âge avancé. Pas de retraite avant d’être vieux. Blocage lié aux mœurs. Ce serait une limite sociale psychologique. Là vient alors ma deuxième objection qui est celle de l’économie liée à ce système. C’est aujourd’hui les cotisations des travailleurs qui permettent de fournir leur pension aux retraités. Le retraité croit mettre de côté toute sa vie pour sa retraite, mais c’est faux, le système est un système de pot commun. Et il est aujourd’hui déficitaire. Comment permettre à un individu de travailler peu dans sa vie, puis de toucher une retraite pendant un temps plus long qu’il n’a travaillé ? Et ce dans un système viable économiquement. Plusieurs solutions logiques : tout d’abord le travailleur gagne peu et touche une pension équivalente à son faible salaire. Pas de grosse pension de retraite. Autre solution, un système que nous pourrions dire de type communiste où tout le monde, travailleur ou "retraité" touche le même salaire/pension. Enfin une autre solution que l’on pourrait appeler capitaliste qui permettrait au travailleur durant ses années de travail d’accumuler le maximum de richesse, de capital afin de se constituer une pension future plus importante pour sa retraite.

Ces deux objections rendent, avec une vision humaine, totalement utopique ce système de retraites anticipées. Il faudra cependant bien trouver à terme une solution à notre système de retraite, ainsi qu’au vieillissement de nos populations...


On voit en fait que le chômage réalise aujourd’hui en partie ce système de manière détournée : en effet, on pourrait considérer que les temps de chômage des travailleurs durant leur vie de travailleur sont des "courts temps" de retraite anticipée, donc sous-payées, avant l’âge même de la retraite.


Globalement, on voit que les revenus diminueront aussi avec la diminution du travail. Nécessairement. Le travail étant toujours plus valorisé que le non-travail, un chômeur ou un retraité touchera toujours moins ou disons pas plus d’argent qu’un travailleur. Ainsi après avoir vu que le travail ne disparaîtra jamais, mais qu’il y en aura de moins en moins, nous voyons aussi que les salaires et revenus moyens des pays occidentaux vont désormais stagner, voire se réduire.


Limite mondiale ou globalisation


Projetons la limite nous faisant imaginer ce que deviendra le système étendu au monde entier : moins de travail, moins d’argent. Qu’est-ce qui fait la valeur d’un produit ? La demande ou le temps passé à produire ce produit (cf. Marx au début du Capital) ? On voit qu’avec ce deuxième paramètre, on finit par boucler puisque le temps passé à produire ce produit n’a lui-même aucune valeur repère sinon le salaire donné au travailleur et donc le revenu issu du produit. C’est donc la demande qui fournit sa valeur à un produit. C’est la loi de l’offre et de la demande. Un produit a une valeur parce qu’il est demandé, donc connu. C’est le marketing qui fait connaître un produit. Le marketing entre donc dans le flux du commerce, de la production.

Nous sommes dans un pays unique, une terre globalisée. Les produits ont des valeurs fournies par des demandes qui impliquent des prix. Et en achetant les produits, les consommateurs fournissent un revenu aux travailleurs du secteur de production, ainsi qu’aux travailleurs du secteur non productif, ce via l’impôt.


On a vu qu’il y aura à l’avenir moins de travail. Car les produits demandent moins de travailleurs pour être produits. Cela signifie qu’à l’avenir moins de travailleurs devront fournir plus de richesse pour plus de monde. Puisque le secteur non productif restera, car il est incompressible, nécessaire. Puisqu’il y aura de plus en plus de retraités et de chômeurs.

Nous obtenons une 4e vérité qui après le fait que le travail ne disparaîtra pas, qu’il y en aura moins et que les revenus globaux diminueront, que les travailleurs du secteur productif gagneront dans l’absolu (hors taxes) de plus en plus d’argent. Il sera donc nécessaire de les taxer de plus en plus afin de fournir un revenu aux salariés du secteur non productif et aux retraités. C’est alors ici un argument pour le système des retraites anticipées. En effet, en l’absence de taxes, la retraite anticipée permettrait alors d’équilibrer le revenu direct issu des richesses produites.


En conclusion, en limite de notre monde actuel, dans l’avenir nous aurons nécessairement à faire le choix entre taxer les travailleurs du secteur productif ou descendre l’âge obligatoire de la retraite.

Il y aura les travailleurs du secteur productif, les travailleurs du secteur non productif et les retraités.

Tous ces individus travailleurs et non travailleurs seront des consommateurs qui feront tourner l’économie.

Les revenus des retraités et des travailleurs du secteur non productif toucheront leurs salaires sur des taxes ou impôts imposés aux travailleurs du secteur productif.


Retraites et avenir


Toutes ces démonstrations partent du postulat simple que certains gagnent de l’argent et d’autres pas ou plus. Certains gagnent de l’argent directement en faisant partie d’un secteur productif et d’autres indirectement. Ces démonstrations omettent tout le système d’investissement particulier et d’épargne. C’est une simplification volontaire afin de tenter de percer ce que peut être le monde du travail de demain. Il y a cependant des problèmes qu’il faudra résoudre inexorablement afin de réduire les déficits des Etats, la spirale d’endettement et les crises. Ces problèmes ou barrières sont ceux classiques que vous connaissez : chômage, caisse de retraite, allocations sociales, etc. Quoi donner et à qui en partant de la donnée de base simple qui est que certains seulement obtiennent toute la richesse objective, matérielle, produite, d’un pays ? Au-dessus, nous avons en partie résolu le problème et obtenu une 4e vérité en projetant le système à un monde globalisé. Mais là est un nœud critique : penser sur la nation avec des interactions extérieures et sur un monde globalisé où la seule loi est celle de l’offre et de la demande interne change toutes les données. En effet, les échanges entre Etats, les échanges entre marchés financiers et boursiers, les crises, les guerres, font sortir la pensée de la réflexion économique pour entrer dans la réflexion politique, diplomatique voire stratégique. Ainsi, logiquement un Etat pourra tirer sa richesse uniquement de sa politique, de sa gestion des affaires ou bancaire, ou encore de son tourisme, de son patrimoine, de son passé. Ces données nous font sortir de la logique économique de base de l’échange de produits manufacturés. Il en reste qu’aujourd’hui la donnée économique la plus sûre donnant le degré de richesse d’un pays est bien le PIB, produit intérieur brut fournissant la richesse des productions.


Les retraites concernent tous les pays du monde. Il est rare de voir un vieillard travailler jusqu’à 100 ans, sauf très rare exception, ou activité artistique... C’est donc un problème commun. L’âge légal de départ en retraite varie entre les différents pays industrialisés, de 60 à presque 70 ans. Chaque pays gère le chômage à sa façon, mais on remarquera que le chômage est un problème différent de celui des retraites dans le sens ou celui-ci est une situation qu’il est convenu de trouver "anormale", tandis que la retraite représente la "non-activité" liée à une fin de vie d’homme. Certes il est regrettable de constater un ostracisme envers les sans-emplois. Cela provient d’un réaction logique de la société poussant ses personnes valides à travailler quoi qu’il arrive. Comme vu plus haut, il serait plus logique de ne pas avoir de chômage, mais des retraites anticipées. Cela ferait passer le temps dit "anormal" d’inactivité ou de chômage dans un temps "normal" d’inactivité ou de retraite.


Nous avons donc un monde de différentes nations gérant d’une part les retraites et, d’autre part, le chômage, ou disons le retour à l’emploi. Comme le chômage est une situation particulière nous ne la prendrons pas en compte. Est-il possible que la gestion des retraités soit mondialisée. Si tant est que l’on puisse penser qu’une vieille personne est la même en Australie ou en Islande, oui. Quelle implication ? Le système de pensions de retraites implique, on l’a vu, une caisse piochant chez les actifs. Il faudrait donc que les taxes et impôts des actifs soient aussi globalisés, mondialisés. Mais pas nécessairement les salaires. Le lien entre les retraités et les actifs est la caisse, elle-même fournie par les taxes et impôts sur les revenus des travailleurs du secteur productif.


Je ne le démontrerai pas et ne fait d’ailleurs que rarement des démonstrations rigoureuses de A à Z, ou mathématiques. C’est long, fastidieux, pas forcément utile et me fait parfois même perdre le fil de démonstration globale du texte. Mais il apparaît évident que si un tel système se mettait en place : système mondial de gestion des retraités du monde entier avec pension minimum vitale et financement par taxes et impôts sur les travailleurs dit "productif", alors ces taxes et impôts, même légitime prendraient de forte proportion et baisserait fortement le salaire de ces travailleurs du secteur productif. Leur montant net par rapport au montant brut baisserait de moitié voire plus.

Aujourd’hui les riches retraités des pays occidentaux font parfois gérer leur argent et économies par des fonds de pension allant jusqu’à risquer les capitaux, les investissant dans des objets boursiers modernes. C’est-à-dire, très schématiquement, que des non-actifs vont jouer sur l’économie des actifs risquant potentiellement de générer des crises mettant en danger le marché même des actifs. C’est-à-dire pouvant créer du chômage potentiel. C’est absurde, mais c’est là la situation de notre monde. Ce qu’elle ne dit pas ou cache, c’est que ces objets financiers sont eux-mêmes déjà globalisés, mondialisés et ainsi des fonds de pensions américains vont pouvoir avoir un impact sur l’économie en Europe ou en Chine... L’explication provient d’un dépassement de l’humain par la finance, s’étant mondialisée dès la création du commerce, des échanges internationaux, des grandes banques. Un dépassement de l’humain par la rapidité et la complexité technicienne de l’économie. Je m’arrêterai là et laisserai au lecteur le soin de tirer les conclusions de son choix.


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