Un témoignage du quotidien des Français

par Christine Tasin
lundi 30 novembre 2009

Je vous livre ce mail que m’a envoyé l’une de mes correspondantes.

J’ai beau faire de l’humour, quelque chose en moi se meurt et s’abîme chaque jour un peu plus. Comme un cancer qui me ronge, je suis de plus en plus pessimiste, je n’ai plus aucune foi en l’avenir pourtant j’ai une adorable petite fille. Quel avenir pour elle ? Dans quel monde ? En plus nous vivons dans le 18eme, pas loin de la "mosquée en plein air", un coin d’Afrique où ils pissent sur les écoles et sur les immeubles, ils hurlent en permanence, se comportent comme des bêtes. Je ne pensais pas être raciste mais je le suis devenue, moi aussi j’ai la haine, ils me volent mon âme, ils me volent mon humanité et nous les laissons nous suicider. Les pires, ce sont les nôtres qui les y encouragent, des collabos de première ! Où sont les Churchill et les De Gaulle qui nous sauveront ? Ils sont beaux tous ces bobos pétainistes qui nous font la leçon ! Les gens comme moi sont des sorciers qui captent toutes les ondes maléfiques qui les entourent et qui vont le payer par un dégoût de plus en plus prononcé pour la vie. Je n’en peux plus... Pardon de me lâcher comme ça avec vous mais vous devez savoir de quoi je parle ! Bonne journée malgré mon ambiance plombante.
 Nathalie


Cette lettre m’interpelle, car elle vient d’une femme pleine d’allant, d’amour de la vie, d’humour et ... d’amour des autres. Et son aveu "je suis devenue raciste, moi aussi j’ai la haine" est symptomatique de ce qui se passe dans la France d’en bas, pas celle des bobos à l’abri de leurs citadelles culturelles et sociales ; celle qui a du mal, de plus en de mal, à supporter un quotidien difficile.

Or, si le quotidien est difficile à cause des problèmes d’emploi, de pouvoir d’achat, de difficultés croissantes à se soigner, à voir ses enfants éduqués, il le devient doublement quand vous ressentez dans vos voisins de la haine pour la France, ce qu’elle représente (tiens, tiens, si on parlait d’identité française ?), ses écoles, alliée à du mépris pour ce qui est français et pour les règles traditionnelles du vivre ensemble et du respect de l’autre.

Alors je le demande clairement : le malaise de cette femme, les inquiétudes de cette mère sont-elles à mépriser ? Sont-elles moins graves/importantes que le sentiment de discrimination que les immigrés ou issus de l’immigration disent ressentir ??? Pourquoi dans un cas les écoute-t-on et dans l’autre leur court-on sus, avec l’injure "raciste" ?

Quand des femmes voilées, au nom de leur liberté, exposent dans l’espace public le symbole de leur aliénation, je me sens agressée.

Quand des hommes occupent des rues entières qu’ils interdisent à la circulation au nom de la liberté de culte, je me sens agressée.

Quand le porc disparaît des magasins de certains quartiers au nom de la pratique religieuse d’une partie de la population, je me sens agressée.

Quand une défaite ou une victoire de foot sert de prétexte à émeutes, violences et destructions de biens publics ou privés, je me sens agressée.

Et quand on se sent agressé, presque à chaque fois par ceux qui se revendiquent de l’islam, on devient islamophobe.

Et quand le politique laisse faire, on risque fort une dérive de type raciste. Comment s’en étonner ?

Je rappellerai pour la bonne bouche cette définition de la liberté par Sartre : "la liberté, ce n’est pas de pouvoir ce que l’on veut mais de vouloir ce que l’on peut". A quand des cours de morale qui le rappellent, dans les écoles ??? C’est une urgence autrement importante que le pass contraception !
 
 

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