Une féministe avorte de son bébé parce que c’était un garçon : « Je ne pouvais pas mettre au monde un monstre de plus »

par Cpt Anderson
samedi 14 février 2015

Une femme s’est confiée récemment dans un article sur un blog, défendant sa décision d’avorter de son bébé uniquement parce qu’elle avait appris que c’était un garçon.

Dans l’article, la femme explique qu’elle s’est retrouvée enceinte de façon inattendue mais se sentait prête à être mère.

« Au printemps 2012, j’ai découvert que j’étais enceinte », peut-on lire sur le blog. « J’avais une bonne idée de qui était le donateur mais l’argent n’était pas vraiment un problème et je savais que j’avais les moyens d’être une bonne mère pour l’enfant. J’ai toujours eu foi dans le droit pour toutes les femmes d’avoir le choix de mettre fin à leur grossesse mais quand j’ai eu confirmation du diagnostic après environ un mois, j’ai décidé que j’étais prête à avoir cet enfant ».

Cependant, alors qu’elle était enceinte, la jeune femme dénommée Lana, a eu quelques expériences qui ont renforcé ses points de vue féministes. Dans l’article du blog, Lana raconte en détails comment une rencontre avec un homme qui l’a fustigé pour avoir assisté à un ralliement « Occupy Wall Street » a conduit à sa prise de décision d’avorter de son bébé après avoir constaté que c’était un garçon.

« J’étais en état de choc, j’ai commencé à pleurer, à me lamenter à l’idée de cette malédiction que j’étais sur le point de donner au monde », décrit Lana.

« Sur le chemin de ma maison, mon chauffeur m’a demandé si j’allais bien et si j’avais besoin de quoi que ce soit. « Arrêtez vous ici », j’ai crié. Décidant de traverser à pieds les quatre quartiers qui restaient jusqu’à la maison. Ma maison est devenue ma prison et mon fœtus est devenu mon garde durant les 48 heures qui ont suivi. Pleurant, sanglotant des larmes incontrôlables, de l’angoisse aux goûts qui ne peuvent être connus que par ceux qui ont vu leur vie détruite par la guerre, j’étais une réfugiée et ma maison était mon camp de réfugiés, un endroit isolé qui ne faisait que … m’abriter.

« Le troisième jour, j’ai commencé à regagner un peu de force mentale et je savais ce que j’avais à faire », continue la femme. « Je ne pouvais pas mettre au monde un monstre de plus. Nous y avons déjà suffisamment d’ennemis tel qu’il est. Cela n’avait pas d’importance que je veuille élever un fils, il voudrait quand même entrer en contact avec les garçons, les hommes, peut-être même les manipulateurs en costumes qui inévitablement détourneraient son éducation soigneusement construite avec leur gentillesse. Il penserait que ces hommes ne sont pas si mauvais – pourquoi maman me dit qu’ils m’entraînent sur une mauvaise pente ? – Tous les hommes ne sont pas mauvais, mon chauffeur a fait preuve d’une réelle préoccupation pour mon bien-être ce jour-là et j’ai peut-être reporté ma colère sur lui. C’était peut-être déplacé. Mais je savais ce que j’avais à faire ».

Lana a décidé de passer par un avortement, et aujourd’hui encore, trois ans plus tard, alors qu’elle a une fille âgée de 1 an en bonne santé, elle approuve sa décision.

« Je ne déteste pas les hommes, je déteste le patriarcat, ce que les hommes et même certaines femmes deviennent, je ne pouvais pas laisser cela se produire avec ma progéniture. Les chances étaient plus grandes avec un garçon, cela était inacceptable », dit l’article. « Si la malédiction revenait, je ferais exactement la même chose, encore une fois ».

Après avoir édité l’article révélateur, Lana a reçu un grand nombre de critiques et même des menaces de mort. Maintenant, en réponse aux réactions négatives, la femme dit qu’elle continue d’être conforter dans sa décision.

« Je trouve qu’il est difficile de haïr quiconque, leurs défauts ne viennent pas d’eux-mêmes mais sont généralement plutôt le produit d’un environnement ou d’un cercle social auquel ils ont été exposés », a écrit Lana dans un commentaire faisant suite à l’article d’origine du blog. « Je supplie la plupart d’entre vous, pour votre propre bien, de vous regarder vous-même et de décider dès maintenant si vous voulez passer le reste de votre vie en colère sur Internet ou si vous voulez vous battre pour le droit d’une femme de faire ce qu’elle veut avec son corps ».

Traduction : Rochelle Choen

Source : opposingviews.com

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