Une lycéenne exclue de son lycée

par lactu-en-ligne
jeudi 17 septembre 2009

Trois jours d’exclusion, c’est la sanction dont a écopé une lycéenne d’Etampes (Essonne) pour avoir malicieusement appelé ses camarades à braver le nouvel interdit scolaire.

 

 Car au lycée Geoffroy-Saint-Hilaire, on bannit le short, la minijupe, bref le court, et même les jeans troués.

A la rentrée , les surveillants ont fait le tri .

« Vous vous croyez en vacances ? », « vous n’êtes pas à la page », ou encore « est-ce une tenue décente pour étudier », s’entendent reprocher les élèves, surtout les filles. Une cinquantaine d’entre eux doivent donner leur carte de lycéen, sur laquelle figurent leurs nom et adresse. C’est trop : le soir même, Léa, étudiante en terminale littéraire, lance un groupe sur le réseau Facebook. Plutôt qu’une manif avec pancartes ou un sit-in dans la cour, elle appelle ses camarades, six mois après la sortie du film « la Journée de la jupe » avec Isabelle Adjani, d’organiser les « journées du short ». Jeudi dernier, 200 des 2 100 élèves raccourcissent leur tenue.

Mais le clin d’oeil ne passe pas. Léa, short à mi-cuisses et collants flashy, accompagne son cri du coeur d’affichettes et de badges, et c’est sur cet argument que la direction l’a sanctionnée : il est interdit d’organiser des manifestations à l’intérieur du lycée. La demoiselle qui tenait les bouts de scotch pour accrocher les affiches a même été exclue une journée.

Jointe ce mercredi matin, la direction du lycée renvoie vers l’Inspection d’académie, estimant « qu’il n’y a pas lieu à débat. Il y a un règlement intérieur, il faut le respecter ».

Depuis ces sanctions, le bras de fer continue à Etampes. Mécontents que les amoureux soient séparés, les élèves voudraient bien organiser une journée « the right to kiss », pour avoir le droit de s’embrasser à la récré sans craindre le retour à la case maison.


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