Vert… et anti-Blancs ?

par Michel Tarrier
mardi 22 novembre 2011

« Je suis raciste. Seulement pas comme vous autres, Blancs ou Noirs. Je suis raciste parce que toute votre putain d'espèce humaine me sort depuis longtemps par le derrière, que vous soyez jaunes, verts, bleus, ou chocolat. Il ya trente ans que j'ai choisi les bêtes ». Romain Gary, Chien blanc
Je me permets d'aller un peu plus loin que Romain Gary et je me sens Vert… et anti-Blancs, plutôt du côté de Gaïa, depuis si longtemps agressée par la civilisation occidentale. !
Parce qu’il est temps de déchaîner les passions, mais dans l’autre sens !


Le monde semble aller bien mal.
À qui « la faute », à qui « le péché originel », à qui « la crise », à qui « la planète malade », à qui si ce n’est à celui qui dirige, décide et commande tout : l’homme Blanc, occidental, et « moderne » comme disait ma grand-mère ?
Figurez-vous qu’un quarteron de blogueurs kukluxklanesques a récemment donné une interprétation nouvelle, voire inattendue, de mon livre faisant l’éloge de la dénatalité : Faire des enfants tue la planète, me prêtant le sentiment qu’il y aurait « trop de Blancs sur Terre ». Mon opus s’inspirerait donc d’un racisme anti-Blancs.
Eh bien, le croiriez-vous, cette idéologie me va, ils m’ont tendu la perche, je suis preneur ! C’est peut-être une déclaration hyperbolique, mais certainement pas une provoque.
Je n’en appelle pas à un lynchage racial inversé, je laisse cette spécialité aux Blancs vertueux mais qui ont excellé en ce joli domaine. Je voudrais juste qu’on leur, qu’on nous rabatte un peu le caquet, que l’on voit davantage de Noirs décideurs, de Femmes premiers ministres ou présidente, par exemple en France, qu’on en finisse avec l’infernale situation de souffrance dans laquelle on maintient, toujours sans raisons, la plupart des animaux.
Les Noirs, les femmes, les animaux d’abord…, c’est politiquement incorrect, mais je veux !
« L'homme Blanc possède une qualité qui lui a fait faire du chemin : l'irrespect », disait Henri Michaux.
Parce que depuis le temps que ça dure, il serait grand temps d’inverser les valeurs et d’exagérer dans l’autre sens, à savoir être raciste anti-blanc, sexiste anti-mâle et même spéciste anti-Homo sapiens.
C’est ainsi que l’on pourra enfin se montrer équitable devant les terriens de couleur et d’autres cultures, remettre notre pleine confiance entre les mains des femmes et montrer une plus grande empathie à l’égard des autres espèces, groupes consciemment ou inconsciemment considérés depuis toujours comme objets d’esclavage, d’abus, d’appropriation, de colonisation, d’humiliation, comme terrains de chasse de cet homme occidental d’un blanc salissant et bien entendu hétérosexuel (même s’il passe son temps à se la faire mettre…).


Cela fait trop longtemps qu’on massacre les peuples natifs, qu’on écrase les pays du Sud, qu’on domine et qu’on bat les femmes, qu’on exploite les animaux qui n’ont pas été crées pour nous et pour ça, mais pour le seul droit de vivre.
Deux mille ans d’égarements, reprenons conscience !
Trop de Blancs qui polluent, consomment, consument dix, vingt, cent fois plus que les autres et avant les autres, qui ne laissent que des puits, des gisements, des sols, des forêts vides, taris, stériles, exsangues…


À propos :
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/11/01/ecologie-pour-sauver-la-planete-mieux-vaudrait-que-les-americains-cessent-de-se-reproduire/
De toutes les couleurs, Léo Ferré :
http://www.youtube.com/watch?v=NCFcWkkf1iI
L’hymne à l’amour, moi l’noeud, Jacques Dutronc :
http://www.dailymotion.com/video/xew0ex_jacques-dutronc-l-hymne-a-l-amour-m_music

Citations d’un autre temps, peut-être, mais les plaies sont encore vives :


« Christophe Colomb nous a apporté la croix, l’épée et l’armée. Il nous a dit : nous vous apportons la solution à tous vos problèmes, mais pour que réalité soit faite vous devez fermer les yeux. Quand nous les avons ouverts, il avait emporté toutes nos richesses. »
Jose Bailaba (Indigène bolivien, ethnie Monkox, Chiquitos)


« Cette société est une société de complexés, parce que nous permettons qu’ils nous disent que eux (les Blancs) ont un art et nous un artisanat, que le leur est culture et le nôtre coutume, que Beethoven et Chopin ont composé une musique et que la notre c’est du folklore, que ce que leurs médecins pratiquent c’est de la médecine et nous de la sorcellerie. Est arrivée l’heure de solder des comptes avec cet État colonial. »
Felix Cardenas (Indien bolivien Aymara)


« La mort du païen est une gloire pour le chrétien. »
Saint Bernard de Clairvaux (1091-1153, cité par Michel Onfray in Traité d'athéologie)


« Ils sont tout nus. Ils ne respectent ni l’amour ni la virginité. Ils sont stupides et étourdis. Ils ne respectent pas la vérité sauf quand elle leur profite. Ils sont inconstants. (…) Aussi puis-je affirmer que Dieu n’a jamais créé de race plus remplie de vices et de bestialités, sans aucun mélange de bonté et de culture. (…) Les indiens sont plus bêtes que des ânes, et ne veulent en quoi que ce soit prendre de la peine. »
Tomas Ortiz (prêtre dominicain, parlant des Indiens d’Amérique au Conseil des Indes espagnoles, 1534, cité par Tzvetan Todorov, in La conquête de l’Amérique)


« Les nègres sont dépourvus de sensibilité à un degré surprenant. Ils ne sont pas soumis aux maladies nerveuses. Ils peuvent dormir profondément pendant chaque maladie, jamais aucune perturbation mentale ne les tient non plus éveillés. Ils supportent des opérations chirurgicales bien mieux que les Blancs, et ce qui causerait à un Blanc une douleur insupportable, un Noir ne la sentirait presque pas. »
Dr Mosely (1787, Traité sur les maladies tropicales)


« L’abolition du commerce d’esclaves serait d’une extrême cruauté pour les sauvages africains, dont une partie est sauvée des massacres, ou de l’intolérable esclavage dans leur propre pays. Le commerce d’esclaves permet à ces sauvages de bénéficier d’un niveau de vie plus heureux. »
James Boswell (1740-1795)


« Je suis donc amené à penser, mais ce n’est là qu’un sentiment, que les Noirs, qu’ils forment une race distincte ou qu’ils aient subi une séparation due au temps et aux circonstances, sont inférieurs aux blancs quant au corps et à l’esprit. »
Thomas Jefferson (1743-1826, troisième président des États-Unis)


« L’égalité des Noirs ! Balivernes ! Pendant combien de temps encore, sous le gouvernement d’un Dieu assez grand pour créer et diriger l’univers, y aura-t-il des fripons pour colporter, et des imbéciles pour reprendre, des propos d’une démagogie aussi basse. »
Abraham Lincoln (1809-1865, seizième président des États-Unis)

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