We are the Woerth...
par Lisa SION 2
mardi 13 juillet 2010
Il n’y aura peut-être pas d’autres affaires telle celle-ci, qui mobilise tous les médias libres ou pas, et est une des plus complexe et surtout, rassemblant le plus de thèmes épineux imbriqués ensemble. Entre l’héritière de la première fortune de France, le passé fort douteux à l’origine de celle-ci, son confident opportuniste, les liens financiers hors la loi avec un parti politique dominant en temps d’élection, ses supposés possessions dans les îles, elles-mêmes sièges de paradis fiscaux, et eux mêmes tellement montrés du doigt et promis à la lutte sans merci par le pouvoir en place jusqu’à son chef, tout y est...et encore ! de nouveaux noms sont en passe de ressortir qui ajouteraient du piment à cette sauce déjà explosive. Aucune autre affaire ne démontrera aussi clairement l’intérêt des corrupteurs vénaux envers notre organe gouvernemental et la caisse enregistreuse qu’il est sensé défendre.
Dans l’instant présent, il n’y a pas d’autres affaires plus gravement complexes que celle-ci (bien qu’il faille s’attendre à tout) et surtout plus proche du sommet de la pyramide étatique française. Du dénouement de celle-ci répond la capacité du peuple entier à voir défendus ses intérêts par le corps judiciaire à l’article des règles sociales communes. Évidemment, il n’empêche pas que l’ensemble du corps social puisse être lui aussi, tout autant compromis à son échelle par le même type de dysfonctions de comportements humains. Donc, personne ne peut jeter la pierre à personne à la différence que le peuple confie ses plaintes et fait appel à l’organe judiciaire lui même au service du peuple tout comme de l’élite.
Dans ce cas précis, si ce type de comportement pouvant être jugé fautif affecte déjà des associations, des familles argentées, des entreprises vérolées, la corruption à ce haut niveau s’avère tel un cancer généralisé c’est à dire, en somme, que la Société est malade et peut-être condamnée. Une telle recherche et conclusion à l’échelle mondiale pourrait définir si ce ne serait pas la civilisation toute entière qui le serait désormais, condamnée, comme ont dû l’être d’autres retentissantes dans le passé. En effet, ce sont des règles précises et définies qui ont pu arriver à fixer les rapports entre tous les humains et les contraindre à une certaine discipline de transparence dans leurs échanges. Mais la fluctuation ou le brassage actuel de ces règles démontre une certaine dérive quasiment anarchique très révélatrice. En effet, lorsque l’on commence à changer les règles d’un jeu ancestral qui pourtant fonctionne, c’est pour en peaufiner les mécanismes, en graisser les rouages, ou parfaire un complexe réseau d’application de nouveaux principes, mais jamais on n’a vu personne nettoyer une horloge au karcher...
Le vaisseau national semble abandonné dans la tempête bancaire au gré des esquifs et à l’humeur des opportuns pirates prêts pour l’abordage. Le capitaine n’inspire aucune confiance aux passagers que nous sommes, dont certains pourtant rament courageusement et quotidiennement. La clique au pouvoir vient de révéler ses collusions avec le système contagieux qui envenime la Société. La longue chaine qui relie la plus grande fortune du pays par l’intermédiaire du ministre de l’argent aux lointains paradis fiscaux, sources indéterminées de tous les troubles, est désormais trop tendue et sort de l’eau, devenant complètement apparente. Les maillons non solidaires sont désormais à vue et nus. Si cela ne suffit pas à terme à déstabiliser le gouvernement dans on entier ou à entrainer une réflexion sur la constitution sociale, je vous le demande, qu’est ce qui peut bien remettre de l’ordre dans notre monopolytique commune ?