Y a-t-il un cerveau sous le casque ?

par gruni
jeudi 3 décembre 2009

D’après le dictionnaire le cerveau est une « masse nerveuse contenue dans le crâne de l’être humain ». Pourtant après l’observation attentive du comportement de certains cyclomotoristes on peut raisonnablement se demander si ces usagers de la route sont tous dotés de cet organe indispensable, siège de la réflexion . Face à une attitude totalement désinvolte et inconsciente qui n’est d’ailleurs pas seulement l’apanage de l’utilisateur de scooter mais aussi de nombreux automobilistes, il paraît légitime de se poser ce genre de question .
72 morts et 5091 blessés, voilà le lourd tribut payé en 2008 par la jeunesse d’une tranche d’âge située entre 14 et 17 ans .

Slalom entre les voitures, non respect de la signalisation horizontale et verticale, vitesse excessive avec des machines débridées, circulation sans casque, sur les trottoirs, démonstration d’équilibre sur une roue etc...
La panoplie de certains énergumènes trompe-la-mort est tellement imaginative et dangereuse que la Prévention routière lance une campagne avec un site appelé " Mortelscooter.fr ".
Images chocs et témoignages pour tenter de sensibiliser les possesseurs de 50 cm3. Également annoncée la création pour 2013 d’un véritable permis de conduire européen qui remplacera le BSR avec l’espoir de limiter ainsi le nombre d’accidents.
 
Suite à ces nouvelles mesures la réaction verbale de jeunes écervelés ne s’est pas fait attendre. J’ai pu lire certains commentaires sous des articles de presse qui exprimaient un sentiment de persécution et de la désapprobation par ce type de déclaration " Laissez nous vivre ". Oui vivre mais où ! dans une chaise roulante, ou pire encore finir sa vie dans un cimetière beaucoup trop tôt . Que de vies gâchées pour le plaisir de s’éclater sur le bitume, par défi et aussi pour épater les copains et les copines, mourir pour rien si ce n’est par bêtise et peut-être par manque d’éducation.
 
En fait d’après les assurances le risque d’accident mortel est 17 fois plus élevé pour l’usager d’un deux roues que pour le conducteur d’une voiture, d’ailleurs les nouvelles dispositions qui seront prises n’auront probablement qu’un impact limité car le problème d’une partie de notre jeunesse est avant tout un aveu d’impuissance de notre société.
Comment expliquer autrement que des jeunes soient tellement sans repères qu’ils ne respectent plus aucune forme d’autorité, aussi bien parentale, judiciaire que publique et qu’ils enfreignent sciemment et régulièrement les lois .Cela va bien plus loin que l’utilisation d’un véhicule à moteur, c’est indéniablement une crise grave, profonde et durable pour laquelle personne n’a encore trouvé de solution.

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